Chapitre 23

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Menya

Une fois de retour chez moi, je prends une grande inspiration, mais je finis par tousser. L'air à l'intérieur est étouffant, alors ma première réaction est d'ouvrir rapidement toutes les fenêtres. Enfin ! Même s'il fait froid à Lisbonne, je n'ai pas d'autre choix que de créer un courant d'air pour chasser cette odeur confinée de chez moi.

Ouais, me voilà enfin de retour à la maison après un mois passé chez Luis. Liam est parti chercher une commande car aucun de nous deux n'avait envie de cuisiner. Maintenant, la nuit est tombée, et je suis endolorie de partout. Sérieux ! Je ne pensais pas que le fait de rester dans un jet me causerait autant de douleur. Même si j'ai passé la moitié du vol allongée, mes membres me font quand même mal.

Je commence à avoir froid, alors je referme les fenêtres après avoir déposé les valises dans le couloir du haut. Ensuite, je décide de me rendre dans ma chambre. J'ouvre la porte en poussant mes valises à l'intérieur, mais une fois à l'intérieur, je fronce les sourcils. C'est quoi, tout ça ?

Sur mon lit, plusieurs cartons et sacs sont posés. Mais je n'ai passé aucune commande ! Et comme je suis têtue, je n'utiliserais pas mes économies Donc ce n'est certainement pas moi qui les ai commandés. De plus, je n'ai reçu aucun e-mail de confirmation. En même temps, je n'ai pas vraiment utilisé mon téléphone correctement depuis au moins trois jours, donc je n'ai probablement pas vérifié mes e-mails.

Mais ma première pensée n'est pas de vérifier mon téléphone ; c'est plutôt de plonger sur les colis. Putain ! Ce sont les articles que j'avais ajoutés dans mon panier ! Excitée, je fouille rapidement dans les cartons, les sourcils froncés et la bouche entrouverte. OH MON DIEU ! Ce sont exactement les articles que je voulais !

Plusieurs robes sont là, accompagnées d'autres accessoires. Des pantalons amples que j'avais ajoutés au panier. Des pantalons en cuir, en jean, même mes chaussettes sont là ! C'est impossible. Qui aurait pu passer cette commande ? Liam n'aurait jamais fait ça. Le total doit bien dépasser les 2000 euros !

Impatiente, je me précipite vers un autre carton que je déchire sans ménagement. Les sourcils froncés, je saisis le sac et reste bouche bée, les yeux ronds. C'EST IM-PO-SSIBLE ! Et lorsque j'ouvre la boîte à chaussures, je ne peux m'empêcher de pousser un cri.

Les talons Yves Saint Laurent que je désirais.

— C'est une blague !, crié-je alors que mes mains hésitent à les prendre.

Je crois que je vais pleurer, ça, c'est sûr ! Et si Liam avait changé d'avis ? En entendant la porte d'entrée, je crie son nom en sprintant vers les escaliers.

— Du calme ! Ce n'est pas moi !, s'exclame-t-il alors que je m'arrête brusquement.

J'en étais sûr. Mais alors, qui est-ce ?

— C'est Aleixo, m'annonce-t-il et j'écarquille les yeux.

Attend, quoi ?!

Voyant qu'il n'ajoute rien, je continue à le fixer alors qu'il sort la nourriture sur la table.

— Liam, il y a plus de 2000 euros, là-bas ! Comment ça, c'est lui ?, m'énervé-je alors qu'il croque dans son hamburger.

Il est sérieux, là ?

— C'est lorsqu'il t'a emmené deux jours dans le ferry qu'il me l'a dit, me répond-t-il, et bien que je ne comprenne toujours rien, il continue à manger.

Affamé, je m'assoie et le rejoint rapidement.

— Je t'attends, ajouté-je, la bouche pleine.

Fuyons Noël, pitié !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant