Chapitre 18

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Menya

Meu Amor ?, (Mon amour ?), a-t-il réellement prononcé ? Pourquoi j'ai l'impression d'avoir déjà entendu ça ? Pourquoi est-ce qu'il me fait penser à... Non. Ça ne peut pas être lui.

— C'est toi, dis-je le regard plongé dans le sien.

Il me sourit et se penche en arrière.

— Tout te revient enfin, me dit-il, confirmant mes soupçons.

Je fronce les sourcils, puis je lui inflige une gifle d'une force considérable sur sa joue.

— Pourquoi ?!, demandé-je en marchant vers lui. POURQUOI ?! J'ai été clair, non ?! Je t'avais dit que tout était terminé ! Que plus rien ne sera comme avant !, crié-je alors que je sens mes larmes monter.

Tout était... terminé.

— Tout était terminé il y a quatre ans. TOUT ! Mais il s'avère que non. Tu es si culotté au point de venir jusqu'à Lisbonne pour m'harceler ?! Les numéros masqués, c'était toi, pas vrai ?, demandé-je alors que son sourire me confirme.

Une question me tourmente, mais j'ai peur de la réponse.

— Et l'aéroport ? Celui qui... qui m'a agressé ?, demandé-je difficilement.

Il s'approche de moi avant de prendre mon visage entre ses mains.

— Tu commences à me connaître parfaitement, dit-il et instantanément, mon expression faciale grimace de dégoût.

Je dégage rapidement ses mains en reculant.

— Je regrette tellement notre relation, dis-je avant de m'en aller, mais il me retient par le bras en collant contre son torse.

Il passe une main autour de ma taille et me serre fortement la mâchoire de l'autre.

— Meu amor..., (Mon amour), dit-il en me regardant attentivement tout en approchant son visage.

— Lâche-moi, dis-je difficilement mais il resserre sa prise en collant nos fronts.

J'ai peur. Liam, j'ai peur.

— Je sais que tu ressens toujours quelque chose pour moi, dit-il avant de se redresser. Mais tu le nies. Tu ne l'acceptes pas alors qu'au fond, tu n'as jamais cessé de m'aimer, ajoute-t-il en souriant sournoisement.

Puis il passe une main sur ma joue alors que je détourne le regard. Liam, sauve-moi, pitié.

— Ces pansements... , dit-il en regardant ma tête. C'est ce qu'il t'arrivera si tu ne me laisses pas te protéger, meu amor, (mon amour).

La colère m'envahit. Pourquoi tout le monde me dit ça ? Comme si j'avais besoin d'être protéger ! Je réussis à le repousser alors que mes yeux ne se détachent pas des yeux.

— La prochaine fois que tu oses te montrer-

— Menya... Sérieusement ? Épargne-moi tes menaces à deux balles et regarde-moi, dit-il avant d'ouvrir les bras. Je suis ici. Le remplaçant parfait de ton frère, ajoute-t-il avant de s'approcher de moi. J'ai tellement envie de voir sa réaction lorsqu'il verra que c'est moi qui est derrière son bureau.

Je n'imagine même pas sa réaction. Soit il le tuera, soit il quittera ce poste et ça, je ne lui permettrait pas.

— Va t'en, murmuré-je mais il grimace.

— J'aimerai bien mais... tu risques de me croiser à nouveau, dit-il.

Je secoue la tête.

— Non. Va t'en. Loin d'ici. Démissionne ou fait ce que tu veux, mais va t'en, dis-je en ayant la voix qui tremble.

Fuyons Noël, pitié !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant