Chapitre 15

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Menya

Je ferme les yeux, prends une profonde inspiration, essayant de me calmer. Mais c'est comme si je retenais une tempête qui gronde en moi. La douleur est si intense, mais je m'efforce de ne pas la laisser exploser.

Alors, je reprends ma marche, les émotions à fleur de peau, les mots blessants résonnant encore dans ma tête. Je me sens seule et incomprise, et cette solitude pèse lourdement sur moi.

Mais je me répète que je suis forte, que je peux traverser cette tempête émotionnelle sans m'effondrer. Je suis déterminée à ne pas laisser cette personne voler ma paix intérieure.

Alors, je continue de marcher, luttant contre les sanglots qui menacent de m'envahir. Je serre les poings, trouvant la force en moi-même pour affronter ces émotions tourbillonnantes, pour les apprivoiser et enfin les laisser s'échapper.

Les larmes coulent silencieusement sur mes joues, je ne peux plus les retenir. Je ne crie pas, je n'hurle pas, mais je laisse ces larmes être le reflet de ma douleur intérieure.

Je marche ainsi pendant un moment, libérant lentement toute cette tension émotionnelle accumulée. Et malgré la douleur, malgré la tristesse, je sais que je guéris. J'ai enfin trouvé le courage de ressentir et d'accepter mes émotions, de les laisser s'exprimer, sans avoir peur de montrer ma vulnérabilité.

— Calme-toi..., me répété-je plusieurs fois en fermant les yeux. Par pitié, calme-toi, dis-je en fondant en larme avant de poser mes mains sur mon visage.

Je renifle, essayant d'arrêter mes larmes, mais je n'y arrive pas. Sanglotant, j'ai l'impression d'entendre la voix de ce gosse de riche. Ils ont hanté mon esprit ou quoi ?

Détachant mes cheveux à cause de mon chignon qui commençait à me tirer les cheveux, je ne cesse de marcher.

— Menya !, entends-je une fois de plus.

Je secoue la tête. Non. Ce n'est pas lui.

— Menya, attends !, entends-je à nouveau.

Mais plus sa voix se fait entendre près de moi, plus j'accélère mes pas. Mes larmes coulant, je me fais soudainement tirer par le bras et mon front rencontre son torse.

— Lâche-moi !, dis-je en le repoussant, mais il tient bon.

— Crie autant que tu veux, je ne te lâcherai pas, me dit-il en se mettant devant moi et rapidement, j'essuie mes larmes en me retenant fortement. Qu'est-ce qu'elle t'a dit ? Pourquoi tu es-

Je ne lui laisse pas le temps de terminer que je lui dis de se taire en passant à côté de lui, mais il ne lâche pas mon bras.

— S'il-te-plaît, Menya. Parle-moi, dit-il, essoufflé.

Je sens la tristesse et le regret dans sa voix. Mais rien ne suffit pour effacer les paroles qui résonnent toujours dans mon esprit. Étant dos à lui, j'essaye de détacher mon bras de sa main. Je ne veux pas qu'il voit mon visage. Je ne veux pas qu'il me voit dans cet état.

Refusant une fois de plus, il me pousse pour me coller à lui, essayant de lever mon menton pour me regarder.

— Je t'en supplie, dit-il doucement, son bras passant délicatement autour de ma taille.

Mes mains sur ses épaules, je fais tout mon possible pour ne pas le regarder.

— Dis-moi ce qu'elle t'a dit, continue-t-il en essayant de me regarder dans les yeux, mais je fuis son regard.

Je remarque que ses cheveux sont mouillés. Essayant de le repousser, je plonge mon visage dans la paume de mes mains et je le sens me prendre dans ses bras. Libérant mes larmes silencieusement, je renifle, essayant de respirer régulièrement. Mais je n'y arrive pas. Mon coeur me fait mal.

Fuyons Noël, pitié !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant