Chapitre 11

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Menya

— Ne sort pas, me dit-il alors que je le regarde sans rien dire.

Il sort de la voiture et s'approche de ma portière et je comprends rapidement quand il m'ouvre celle-ci.

— Sérieusement ? lui dis-je en plissant les yeux.

— Tu oublies que je suis un gentleman, dit-il, amusé, alors que je lâche un rire.

— Mais oui bien sûr. On va te croire, dis-je en sortant du véhicule.

— Tu ne me crois pas ? demande-t-il en souriant.

— Évidemment que non, dis-je alors qu'il me guide vers un restaurant. Où est-ce qu'on va ?

Il hausse les épaules.

— J'en sais rien, dit-il en souriant.

— Non sérieux, dis-je en regardant les restaurants devant moi.

Il ne me répond pas et m'ouvre la porte de l'un d'entre eux et à peine je rentre, je vois des chats de partout avec l'odeur du café.

Surprise, je tourne les yeux vers lui en fronçant les sourcils et en souriant.

— Un bar à chats ?! Sérieusement ? demandé-je en me retournant vers le comptoir pour détailler l'intérieur.

Plusieurs chats sont assis, voire allongés sur certaines tables. D'autres sont dans les coins de la pièce. L'endroit est petit et l'odeur du café me rend folle.

Je suis sur le point de m'avancer qu'un chat à la fourrure noire trottine vers Aleixo. Il a un peu de reflet marron et a les poils mi-longs.

— Et ça, c'est mon Tiffany, dit-il en le prenant dans ses bras.

— Il te reconnaît, dis-je en m'approchant d'eux.

— C'est un Chantilly Tiffany, dit-il en le caressant. Il ne me lâche jamais à chaque fois que je viens ici.

— Et tu as décidé de l'appeler Tiffany ? demandé-je alors que mes yeux se posent sur un chaton blanc.

Oh mon Dieu.

— Je ne me suis pas cassé la tête. N'est-ce-pas, Tiffany ? demande-t-il.

Je m'approche lentement de ce petit bébé avant de m'accroupir devant lui. Et alors que je place quelques mèches derrière mes oreilles, il miaule en levant les yeux vers moi.

Je vais hurler. Non non. Je vais pleurer. Ce n'est pas possible d'être aussi mignon.

Lentement, je le place entre mes mains et m'assoie sur la table juste à côté. Il miaule à plusieurs reprises alors que je suis sur le point de fondre devant cette mignonnerie. Je l'embrasse. Je le caresse. Je le serre dans mes bras.

— Je vais finir par être jaloux, entends-je alors que je le vois s'asseoir en face de moi.

Je lève les yeux vers lui en fronçant les sourcils.

— Jaloux ? De qui ça ? demandé-je alors que le chat me lèche la main.

— De ce chat. Et moi je n'ai pas le droit de t'approcher, pleurniche-t-il tel un chiot.

Je plisse les yeux.

— Ferme-là. Tu veux bien ? demandé-je alors qu'il lâche un rire.

— Je remplacerai ce chat un jour, dit-il en posant ses avant-bras sur la table.

Fuyons Noël, pitié !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant