5 - Aïden

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« Le destin peut blesser un être autant qu'il a pu le combler, et je me demande vraiment pourquoi, de toutes les femmes que j'aurais pu aimer, il a fallu que je  m'éprenne de celle qui me serait enlevée." Nicholas SPARKS


- 5 -

Lundi 12 mai

06 h 35


Aïden


La nuit tombe sur la plage, le sable est encore chaud et je peux sentir l'eau venir me caresser les pieds. Je l'attends, une rose blanche à la main, prêt à lui déclarer mon amour, lorsque je la sens s'approcher lentement derrière moi. Elle me contourne, ses yeux se plantent dans les miens et descendent vers ses pieds enfouis dans le sable, comme intimidée par l'intensité de mon regard. Puis, ses yeux aux couleurs de l'océan se relèvent et me cherchent à nouveau... Ils me transpercent. Elle est magnifique... Elle est encore vêtue de cette robe blanche légère et transparente. On dirait un ange descendu du ciel... Mon ange...

Je veux la toucher, la sentir près de moi, passer mes doigts dans ses cheveux soyeux et les laisser glisser lentement. Son parfum sucré est envoûtant, réveillant un à un tous mes sens. C'est alors qu'une larme coule le long de son visage, puis une autre. Pour se muer en un immense chagrin. Soudain, ses larmes prennent la couleur du sang. Elle me regarde avec une profonde tristesse dans les yeux. Je peux la ressentir jusqu'au fond de mes tripes... De sa petite voix, elle prononce dans un léger murmure :

Aïden... ? Je suis désolée, mais je ne peux pas... Je n'y arrive pas... Je t'aime, je suis si triste, Aïden...

Putain, encore ce rêve ! Il va finir par me griller le cerveau. Je suis encore en sueur et au garde à vous. Quoi de plus normal ? Depuis le temps que je n'ai pas touché une femme, mon corps tout entier le réclame. Oui, eh bien, il va falloir tenir le coup.

Eh toi, soldat en bas, tu m'entends ? Je ne suis pas encore disposé à te donner ce plaisir.

Comme tous les jours depuis quelques années, je me retrouve sous la douche froide pour me soulager, et comme tous les matins, elle ne me calmera pas. Comment apaiser ce terrible manque ?

Ce matin, mon imagination est débordante. Je repense à la fois où nous avons passé ce moment sous la douche après une soirée au restaurant. Il pleuvait des cordes, et nous avons traversé le parking en courant, main dans la main, riant comme deux adolescents insouciants sous l'averse démentielle qui nous tombait sur la tête. Arrivés au penthouse, j'avais ouvert la porte et l'avais soulevée, ses jambes autour de ma taille, mon torse collé contre sa poitrine, on pouvait voir et sentir ses tétons pointer à travers ses vêtements détrempés. Nos baisers étaient d'une telle intensité que tout mon corps brûlait de désir et de l'envie pressante de me glisser en elle sur le pas de la porte.

Une fois dans la salle de bains, je fis couler l'eau de la douche, laissant la buée s'élever. Nous jetâmes nos vêtements au sol comme s'ils nous brûlaient la peau. Nos regards étaient rivés l'un à l'autre et nos lèvres gonflées par les baisers ardents et sauvages que nous venions de partager. Sa respiration accélérée faisait monter et descendre sa poitrine d'une façon si sexy que mon sexe pointait à en être douloureux. Je l'agrippai alors contre moi et nous nous glissâmes ensemble sous le jet d'eau chaude. Ma langue se mit en quête de la sienne, qu'elle trouva quasi instantanément. Nous nous embrassions avec tant de fougue que je me pensais sur le point de jouir avant même de la pénétrer. Elle était toujours prête pour moi et trempée avant même que mes mains se posent sur elle. J'étais si amoureux de cette femme que je serais mort sur place rien qu'à la contempler. Je la soulève, en empoignant sauvagement ses fesses. Nous nous emboîtons parfaitement comme les pièces d'un puzzle et je me perds profondément en elle, en poussant un cri de plaisir et de soulagement. J'entends encore sa voix crier mon nom et me répéter combien elle m'aime :

FOREVER 1 : Souviens-toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant