Je l'aime tellement...

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Une semaine est passé.
Je commence à aller mieux.
La nuit avec Florian était merveilleuse, j'ai réussi à lui faire confiance et c'est la meilleure chose que je suis arrivé à faire jusqu'ici.
Depuis une semaine, je fais des gros progrès pour mon alimentation.
Florian m'aide beaucoup à mangé, il le fait avec moi et moi je l'aide quand il fait des crises d'angoisses mais ce qui est bien c'est qu'il en fait de moins en moins.
Il est 11h du matin, c'est l'heure des visites donc Florian est parti et moi je suis allongé sur mon lit avec mon coussin dans les bras.
Je fixe le mur à côté de moi, le regard vide.
La peur.
J'ai affreusement peur de la peur, comme ça parait bête mais c'est une vrai peur.
J'ai peur de la peur de l'abandon, c'est vrai si Florian s'en va j'aurai plus personne.
J'ai peur de la peur de la solitude, j'ai peur qu'on me laisse seule maintenant.
J'ai plus de famille...
Maintenant ma seule famille c'est lui...
Je m'assois sur le lit en entendant la porte s'ouvrir.
Florian entre et ferme derrière lui, il a le sourire jusqu'aux joues ce qui me fait sourire aussi.

Moi : alors ça va ?

Florian : ouais mon frère va bien en plus il était là avec mon père donc c'est cool j'ai pu voir les deux

Il s'assoit sur mon lit toujours en souriant.

Moi : je suis contente pour toi euh ils sont au courant pour nous ?

Florian me regarde en se mordant la lèvre en souriant gêné.

Florian : bah oui Oli a deviné et il m'a sorti cette phrase magnifique, il m'a dit « c'est bien parce que tu avais le coeur trop vide et la tête trop rempli »

Il a raison Oli.
Cette phrase est vrai.

Moi : wow elle est tellement vrai cette phrase

Florian : tu l'as ressens aussi pas vrai ?

J'acquiesce en souriant et en regardant Florian en me triturant les doigts.
C'est vrai que depuis que j'ai Florian dans mon coeur, je suis plus légère dans ma tête.
Une infirmière entre dans la chambre ce qui nous fait sursauter.

Infirmière : Florian c'est l'heure de votre rendez vous chez le psychologue

Florian : d'accord...à tout à l'heure ma Isis

Je me sens légèrement rougir, il sort et l'infirmière ferme derrière eux.
Je suis encore seule dans cette chambre mais je sens que je vais mieux parce que je ressens plus l'envie de me faire du mal quand je me retrouve seule et puis ça fait une semaine que j'ai pas fait de crises d'angoisses nocturnes.
J'ai fait beaucoup de progrès d'après mon psy.

....
Une heure est passé, je suis assise dans la bibliothèque entrain de lire le livre « Nos Étoiles Contraire » et j'ai bientôt finit.
La bibliothécaire à l'habitude de me voir là maintenant et ça gêne pas les infirmières donc c'est plutôt cool.
J'entends quelqu'un rentrer rapidement dans la bibliothèque.

Florian : Isis !

Je sursaute en le voyant arriver devant moi surexcité et en souriant.

Moi : oui c'est moi qu'est ce qui se passe ?

Je rigole légèrement.

Florian : c'est finit !

Il dit ça joyeusement en plus.
Un sentiment amer s'empare de moi.
Le visage de Florian se crispe en me regardant.

Florian : non mais pas nous deux enfin Isis

Un sentiment de soulagement s'empare de moi.

Moi : tu m'as fait peur putain bon du coup qu'est ce qui est finit ?

Florian : l'hôpital psychiatrique c'est finit pour moi !

Je me mets à sourire et le prend dans mes bras en le serrant fort.

Moi : mais c'est génial ! C'est trop cool ! Je suis fière de toi !

Je le lâche et le regarde en souriant.

Moi : attend attend ! Je vais voir mon psy ! Je peux sortir ça se trouve !

Florian : non mais Isis

Trop tard, je pars en souriant vers le bureau du psychologue en entendant Florian m'appeler.
Je toque avec de l'énergie.

Psy : oui ?

Pour la première fois je souris au psy, il est autant surpris que moi.
Je ferme derrière moi.

Psy : bonjour Isis

Moi : bonjour j'ai une question ?

Psy : oui bien sûr

Moi : est ce que je peux sortir de l'hôpital ?

Le sourire du psychologue s'efface et son regard redevient sérieux.
Mon sourire s'efface aussi et les larmes me montent aux yeux.

Psy : Isis je suis pas sûr que tu sois encore prête

Moi : mais bien sûr que si ! Je vomis presque plus et je fais presque plus d'angoisse nocturne !

Il me regarde tristement et sérieusement.

Psy : justement je veux que ce « presque » se transforme en « plus du tout »

J'essuie une larme qui vient de glisser sur ma joue.

Psy : je suis désolé Isis

Moi : c'est pas grave, au revoir

Je sors du bureau sans attendre une réponse de sa part.
Florian va partir et moi je vais me retrouver seule ici.
C'est juste inimaginable, je pars en furie dans la chambre, les larmes coulent à Flot sur mes joues.
Je ferme la porte derrière moi et mes yeux tombent sur Florian.
Florian se tourne vers moi et me regarde doucement.

Moi : part pas...s'il te plaît...

Florian se précipite vers moi et me prend dans ces bras, il me sert fort dans ses bras.

Florian : mon coeur...

Il me lâche et pose ses mains sur mes joues alors que les larmes coulent toujours sur celle ci.

Florian : ça va aller Isis

Moi : non non ça va pas aller tu seras plus là !

Dis je en tremblant et en parlant vite.

Florian : Isis regarde moi

J'ancre mes yeux dans les siens et il se met à respirer puis je respire lentement en même temps que lui.

Florian : faut pas que tu laisses tomber d'accord ! Si tu laisses tomber tu vas te faire du mal à toi et tu pourras pas sortir rapidement alors tu laisses pas tomber parce que tu es forte et que tu vas te battre !

J'acquiesce en reniflant légèrement.

Moi : d'accord...je veux sortir d'ici mais j'ai peur

Florian : oui ça va être dure je sais mais je viendrais te voir je te le promets

Des larmes s'installent dans les yeux de mon copain.
Il retire ses mains de mon visage et je pose une de mes deux mains sur son visage pour effacer la larme qui vient de perler sur sa joue.

Moi : pourquoi tu pleurs ?

Florian : mais parce que moi aussi j'ai peur

Mes yeux parcours son visage avant de se reposer dans son regard humide et rempli d'amour.

Moi : je te promets de tout faire pour aller mieux et sortir d'ici je te le promets

D'un coup il pose ses lèvres sur les miennes et une larme perle sur ma joue.
Je l'aime tellement.
J'approfondis le bisous et laisse ma main descendre dans son cou.
On se sépare à bout de souffle et on se prend encore dans les bras.
On se sert fort, très fort.
Je le dis encore une fois, je l'aime tellement...

....

Ma raison de vivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant