Étrange

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3 jours après.

Florian : tu penses quoi de « L'avenir c'est un mur qu'il faut casser à mains nues
S'accrocher et forcer, et monter pierre par pierre
Le futur c'est un mur qu'il faut briser à mains nues
Mais j'suis même plus sûr de vouloir voir ce qui se passe derrière » ?

Assis sur le lit de Flo, je suis en face de lui avec une feuille dans les mains sauf qu'à défaut d'écrire une chanson, je dessine sur conseils du psy.

Moi : j'aime beaucoup, ça explique vraiment bien le sentiment du moment où tu commences à sombrer

Il acquiesce en me regardant rapidement et continue d'écrire.

Florian : ça va avec ton psy ?

Moi : il m'a donner des techniques pour essayer d'éviter les angoisses nocturnes comme respirer ou compter dans ma tête tu vois mais bon ça marche pas super bien et toi ?

Flo : on avance et tu avais raison l'écriture me fait du bien

Moi : tant mieux

Il continue d'écrire et moi je continue mon dessin au stylo noir.
Au bout d'un moment je me sens observer .
Je lève les yeux et souris en plongeant mon regard dans celui de Florian.

Florian : tu dessines super bien

Moi : merci c'est le psy qui m'a conseillé de dessiner ce que je ressens

Florian : est ce que je peux voir ?

J'hoche la tête positivement en tournant le dessin vers Florian.
Ce dessin représente mon moi petite assise devant une tombe.

Moi : la petite c'est moi et c'est la tombe de ma mère

Florian : c'est vraiment magnifique et est ce que je peux te demander ce que ça signifie ?

Moi : oui c'est la tombe de mes parents mais au moment du dessin il y avait que ma mère et j'étais entrain de m'excuser auprès d'elle...je l'ai dessiné parce que c'est pas de ma faute et j'aurai pas du m'excuser donc ce moment est important

Il me sourit doucement.

Florian : wow vraiment je suis fière de toi réellement

Moi : moi aussi je suis fière de toi Florian enfaite je suis fière de nous

Dis je en souriant.

Florian : oui moi aussi

On se regarde un petit moment avant de se remettre a nos occupations.

Moi : je voudrais faire fondre ton coeur de glace, briser ta carapace mais je suis juste là, je peux pas faire le travail à ta place...

Je chuchote cette phrase en même temps de l'écrire en bas à droite de mon dessin.
Florian lève à nouveau le regard sur moi.

Florian : c'est beau ça

Moi : c'est le psy qui m'a dit ça tout à l'heure

Dis je en haussant les épaules.

Florian : je peux te la prendre ? Sauf qu'à la place de travail je mettrais combat c'est encore plus jolie

Moi : oui si tu veux oui et tu as raison

Je souris puis me remet à mon dessin.

....
19h30.

On est assis à table dans la salle de la cafétéria avec d'autres personnes malades.
Florian mange sans rien dire à côté de moi.
Après qu'on est fait nos activités de cet après-midi, Florian m'a lu sa chanson qu'il a enfin terminé.
Elle s'appelle « Autre part », c'est jolie.
Quand il me l'a lu il a été ému, je l'ai donc pris dans mes bras et je me suis allongé sur son torse, on est resté dans cette position un moment pendant qu'on discutait et on était bien, je trouve ça bizarre étant donné qu'on est pas tactile et puis y a toujours cette sensation étrange qui arrive quand je suis collé à lui ou que je le tiens dans mes bras.
Mais je sais pas si c'est ça ou pas mais depuis ce moment là Florian ne parle plus.
J'essaye de finir de manger comme je peux et comme c'est des légumes ça va.
Florian finit par partir sans dire, je fais de même en essayant de comprendre.
J'arrive dans la chambre ou il est arrivé avant moi.
Je ferme la porte et m'avance vers lui qui reste planté au milieu de la pièce.

Moi : bon qu'est ce qui se passe ?

Florian : rien rien

Dit il en soufflant légèrement.

Moi : Alors pourquoi tu me parles plus ?

Florian : t'es pas le centre du monde Isis !

Son ton est sec et me fait sursauter.

Moi : mais pardon ?

Il s'avance vers moi, je commence à avoir peur malgré moi.

Florian : tu n'as pas de famille donc tu n'es pas le centre du monde !

Ouch, il a fait mal celui là.
Je ravale mes larmes.

Moi : comment tu peux me dire ça ? Toi en plus...

Dis je doucement en me triturant les doigts.
Je fixe le fond de ses yeux qui n'affiche aucune haine.
Ces yeux sont plutôt brillant quand il me regarde.

Florian : Je..

Je le coupe.

Moi : mais tu sais quoi je me barre ! Je pensais que tu étais quelqu'un de bien ! Que tu étais différent des..

Il me coupe à son tour ou plutôt ses mains qu'il vient de poser sur mon visage me faisant frissonner.
Je me sens rougir, je tremble tout entière et cette sensation bizarre revient quand mes yeux entre en contact avec les siens.
Il dépose un léger bisous sur mes lèvres, je sais ce que c'est cette étrange sensation, en faite Florian me plaît...
Il fixe mes yeux comme si il attendait une approbation, j'entre ouvre mes lèvres et il repose tout de suite ses lèvres sur les miennes.
Je pose mes mains sur son crâne, mon coeur cogne ma poitrine à vouloir en sortir.
C'est la première fois que ça m'arrive...

....

Ma raison de vivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant