C'est du passé

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⚠️Évocation de la mutilation⚠️

Je lève ma tête de l'épaule de Florian et m'assois sur le canapé.
Après qu'il soit arrivé, on a mangé une assiette de pâtes puis on a regardé un film à la tv.
Le feu de cheminée n'est toujours pas éteint ce qui est agréable.
Mon regard se pose sur mon copain qui c'est endormi devant le film.
Je me lève du canapé et monte à l'étage, je rentre dans ma chambre.
Debout dans l'encadrement de la porte, je fixe ma chambre sans réagir.
Tellement de mauvais souvenirs reviennent dans ma tête.
Je me vois à nouveau assise sur mon lit en larmes ou encore assise par terre en larmes sans pouvoir me calmer.
Je ferme les yeux et secoue la tête pour effacer ces souvenirs.
Je rentre dans ma chambre et m'accroupis au bord de mon lit, je regarde sous celui-ci, une boîte à chaussures y est caché, je la prends entre mes mains et la sort de dessous le lit.
Je m'assois sur le plancher froid et grinçant de ma chambre puis ouvre la boîte en tremblant légèrement.
Des lames, des mouchoirs, des feuilles griffonnées au stylo noir sont à l'intérieur.
Je prends une des feuilles froissées et l'ouvre.
« Dead ».
C'est ce qui est écrit sous les très de stylos noir.
Un frisson froid me parcours le corps tout entier.
Je referme la boîte d'un coup et me lève du sol, je sors de ma chambre d'un pas décidé.
Je sais qu'il n'y a plus de lame dans ma chambre, elles sont toutes dans la boîte qu'il y a entre mes mains.
Je pénètre dans la salle de bain en furie, m'agenouille par terre et retire la dalle cassé de la baignoire.
Je crois que j'ai toujours connu cette baignoire cassé mais cette faille m'aura valut une bonne cachette.
Je récupère le sachet de mouchoir et la boîte de lame juste à côté puis les jette dans la boîte avant de refermer celle ci.
Je remets la dalle puis part de la salle de bain.
Je sais qu'il y a plus de lames à l'étage alors je descends dans la cuisine et ouvre la porte du placard qui est en dessous du robinet.
Sous le tuyau du robinet, deux lames sont scotchées...elles sont là parce que c'était des lames de secours.
Je les arrache avec une haine qui est partie de mon ventre et qui est remonté en me brûlant tout le corps.
Même chose, ça part dans la boîte.
Dans le salon, je fixe le feu devant moi.
Ces flammes reflètent la haine que j'ai dans mes yeux et la chaleur sur mon corps me rappel que je suis toujours en vie.
Dans un élan de force et de courage je jette la boîte dans le feu.
La boîte commence à cramer et quelque chose en moi se libère.
Un poids que je trainais avec moi depuis bien trop longtemps vient de s'envoler en fumer...au sens propre et au sens figuré...
C'était la dernière étape pour que j'aille mieux...
Un sourire de victoire s'affiche sur mon visage et des larmes de soulagement coulent sur mes joues.
J'entends que ça bouge à côté de moi, je tourne la tête pour regarder mon copain qui me fixe sans comprendre.

Florian : qu'est ce qui se passe ?

Il se lève et pose ses mains sur mes épaules en regardant le feu.
Un petit frisson s'empare de moi en sentant sa peau contre la mienne.
Je lui montre la boîte qui est entrain d'être réduite en cendres.

Moi : tu vois la boîte qui brûle ?

Il acquiesce sans rien dire.
J'essuie les larmes sur mon visage avec les manches de mon pull avant de reprendre la parole.

Moi : se sont toutes mes lames, mes mouchoirs et mes feuilles gribouillées aux stylos noirs par mes pensées noires...

Florian se décolle de moi et se met en face de moi pour me regarder dans les yeux.
Son visage affiche un air choqué et dans ses yeux une lueur de fierté me regarde.

Moi : parce que maintenant tout ça c'est du passé et le passé doit rester à sa place...

Florian : je suis fière toi Isis

Une forte sincérité dans sa voix, une sincérité qui me fait du bien.
Ces yeux deviennent humides, je souris en le regardant avant de lever mes bras en l'air en signe de victoire.

Moi : Florian...ça y est je suis guéri !

D'un coup il me prend dans ses bras et me sert fort.
Je le sers aussi très fort dans les miens en laissant une dernière larme rouler sur ma joie et pour la première fois c'est une larme de joie.

Florian : je suis fière de toi, je savais que tu y arriverais que tu es forte !

Je sors des bras de Florian et pose mes mains sur ses joues qui sont réchauffées par le feu.

Moi : merci...

Florian : je t'aime Isis !

Un large sourire s'affiche sur mon visage en le voyant heureux.

Moi : moi aussi je t'aime Florian

Il sourit en rougissant légèrement, il allait parler mais je colle mon index sur ses lèvres pour le faire taire.

Moi : je t'aime mais ferme la

Je pose doucement mes lèvres sur les siennes.
Il pose ses mains dans mes cheveux et approfondit le bisous amoureusement.
Il finit par me faire tomber sur le canapé.
On rigole tout les deux avant qu'il pose à nouveau ses lèvres sur les miennes.
Qu'est ce que je l'aime celui là !
War it's over !

.....

Ma raison de vivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant