Le « après »

54 2 1
                                    

2 jours après.
13h00.

Florian me manque horriblement...
Toute seule à table, j'ai réussi à manger un peu mais c'était des légumes donc ça va j'ai pas eu à trop me forcer.
Je sors de table et part dans ma chambre en fermant la porte derrière moi.
La chambre est vide, ça fait bizarre...
Je prends une inspiration et expire doucement.
Je pars dans la salle de bain me passer de l'eau sur le visage.
Je sors de celle ci et attrape le pull que Flo m'avait laissé le jour où il est parti.
Il me l'avait laissé en surprise dans la salle de bain avec un petit mot mignon.
Un mot qui disait :

« Comme ça tu m'oublies pas et tu seras obligé de revenir me le rendre !
Je t'aime, ton Flo »

Je mets le sweat en souriant et respire lentement.
J'ai besoin de lui...il me manque...
Ça toque à la porte de la chambre, elle s'ouvre sur une infirmière.

Infirmière : vous venez c'est l'heure de votre rendez vous

Moi : oui bien sûr

Je suis l'infirmière qui m'emmène au bureau du psy, elle me fait rentrer puis elle s'en va.
Je m'assois sur le fauteuil en face du psychologue en lui disant bonjour.

Psy : comment tu te sens ?

J'hausse les épaules en baissant légèrement le regard.

Moi : je me sens défaitiste

Psy : pourquoi ? Tu t'en sors très bien jusqu'ici Isis

Je regarde à nouveau le psychologue devant moi.

Moi : mon meilleur ami vient de partir d'ici et moi je suis obligé de rester là c'est qu'il y a un moment où j'ai merdé

Psy : Isis tu as juste besoin de plus de temps c'est tout mais si ça peut te rassurer si continue comme ça si vomis plus tu pourras sortir soit en fin de semaine soit en début de semaine pro

Un sourire s'affiche sur mon visage.

Moi : c'est vrai !?

Psy : oui et puis en plus maintenant tu souris alors que quand tu es arrivé tu voulais même pas me voir

Moi : c'est pas faux

Psy : bon alors on va abordé un sujet qui va être sûrement être compliqué à savoir le après

Il imite des guillemets sur le « après ».

Moi : comment ça le après ?

Dis je en imitant des guillemets moi aussi sur le « après ».

Psy : le « après » l'hôpital psychiatrique

Je me tends d'un coup.
C'est vrai que j'avais jamais vraiment pensé à ça.
Je commence à me triturer les doigts en baissant légèrement la tête.

Psy : parce que c'est important le « après »

Évidemment.

Psy : tu sais il faut pas que tu sois seule quand tu vas sortir d'ici il faut que tu sois entouré

J'arque un sourcil en regardant le psychologue.

Moi : dans votre carnet vous avez écrit au moment où je vous l'ai dit je n'ai pas de parents et j'ai plus ma grand mère donc là j'ai pas de famille mais je pense qu'on peut toujours s'en créer une

Psy : tu as raison mais comment tu veux faire ?

Je déglutis légèrement et regarde mon psy dans les yeux.

Moi : bah en faite ça se fabrique pas une nouvelle famille vous voyez, non ça se trouve et se forme et là moi ma nouvelle famille c'est mon meilleur ami, son frère et puis je suis sûr qu'elle va s'agrandir...

Le psy me regarde en souriant.

Psy : bon je suis rassuré parce que tu n'as pas peur de la suite ou du moins tu n'as plus peur ! Est ce que tu te rends compte que quand tu es arrivé ici tu n'imaginais même pas de suite ?!

Je rigole légèrement en me triturant les doigts mais il avait raison, j'ai plus du tout envie d'arrêter de vivre.

Psy : tu peux être fière de toi en tout cas je m'inquiètes plus pour ce sujet Isis

Il regarde rapidement sa montre et reporte son regard sur moi.

Psy : bon j'ai un autre rendez vous on se voit demain

Il se lève de son bureau et me raccompagne à la porte.

Moi : au revoir

Je sors du bureau et il ferme derrière moi en accueillant son autre rendez vous.
Dans le couloir, au lieu d'aller vers ma chambre, je pars dans la bibliothèque.

Moi : bonjour

La bibliothécaire me sourit en me saluant également.
Je pars vers l'étagère et récupère le livre que je lis depuis que je suis arrivé ici.
Je l'ai presque finit.
Je m'assois par terre contre l'étagère et commence à le lire.
Ça me fait du bien de lire car quand je lis je ne pense plus à rien sauf au livre.
Je me vide la tête et ça fait du bien.
Au bout d'un moment j'entends que ça s'agite dans la bibliothèque.

Infirmière : vous avez vu Isis ?

Je sors de mon coin précipitamment en rangeant le livre.

Moi : je suis là qu'est ce qui se passe ?

Dis je un peu paniqué.

Infirmière : t'inquiète pas c'est juste l'heure du repas

Moi : ah ouais pardon

Je soupire légèrement et elle m'emmène dans la salle du repas.
Je vais y arriver...
Je suis si près du but...

....

Ma raison de vivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant