Première révélation.

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Alec soupira avant de frapper à la porte du cabinet. Il avait encore en tête son accès de colère de la dernière fois et il a un peu honte. En plus, la dernière réunion avec l'auteur pour lequel il crée en ce moment à durer et il est arrivé en retard à son rendez-vous, ce qui l'angoisse encore plus. Alors il frappe à la porte pour signaler sa présence. Quand il entend un « Entrez ! », il entre en refermant bien la porte derrière lui. Sa psy est installée dans son fauteuil.

- Monsieur Lightwood ! J'ai cru que vous ne viendriez pas.

- Je suis désolé, ma réunion de travail à durer plus longtemps que prévu.

- Ce n'est pas grave, mais nous n'avons que 45 minutes pour parler. Enfin, si vous êtes décidé à le faire. Sinon, je vais encore parler seule, pour la 5ème fois.

- Je suis désolé, je... Je n'ai pas l'habitude de parler. Mais si vous ne demandez pas ce que j'ai vécu, ça devrait aller.

- Alors de quoi allons-nous parler ? Si vous êtes ici, c'est parce que vous avez vécu un traumatisme qui vous a pousser à essayer de vous suicider.

- Non ! Non, ce n'est pas à cause de mon... Traumatisme, comme vous dites. Juste un moment de faiblesse. Ça ne se reproduira plus.

- Vous allez quand même devoir m'en parler un jour, sinon vous devrez continuer à venir me voir pendant encore longtemps.

- Je suis gay.

- Je vous demande pardon ?

- Je suis gay. Je viens de vous dire quelque chose sur moi que personne ne sait.

- Et c'est parce que vous êtes gay que vous avez essayé de vous suicider ?

- Non, mais je ne devrais pas l'être. Gay, je veux dire. Pas après ce que j'ai vécu. Ce n'est pas normal.

- Qu'est ce qui n'est pas normal ? D'aimer quelqu'un du même sexe que nous ?

- Non, ça c'est parfaitement normal, docteur. Ce n'est pas normal d'être gay après ce que j'ai vécu. Vous allez me répondre qu'on ne choisit pas, mais vous savez quoi ? Moi, j'aurais bien aimé choisir. Ma vie serait plus simple si j'aimais les femmes.

- Qu'est ce que vous avez vécu ?

Mais Alec c'était de nouveau enfermer dans son mutisme. Il lui avait dit son deuxième secret le plus précieux dans l'espoir qu'elle se contente de ça, mais il aurait du prévoir qu'elle chercherait à connaître son traumatisme. Mais il ne veut pas en parler et il va falloir qu'elle le comprenne, sinon elle va passer encore beaucoup de séance à faire la conversation. Et des conversations à sens unique, principalement. Il entend sa psychologue soupirer avant de la voir écrire sur son cahier. Il ne sait pas ce qu'elle peut écrire sur lui sachant qu'il ne lui dit rien, mais soit. Il ne va pas se tenter à lui demander.

Il l'a laissa faire la conversation pendant 20 minutes avant de se lever et de s'installer face à la fenêtre. D'ici, il a une belle vue sur la plage, et il peut voir les gens insouciants et heureux profiter du soleil. Surtout les étudiants. La fin des vacances approche, de toute façon, donc autant qu'ils profitent des derniers jours de vacances qu'ils leur reste.

- Quel métier vous faîtes ?

- Je suis illustrateur.

- Ah oui ? Pour quels genres de dessin ?

- Principalement des BD et des livres pour enfant. Ça m'arrive aussi d'en faire pour certains romans.

- Vous êtes connu ?

A corps perdusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant