A corps perdus

Rendez-vous.

Quand Alec se réveilla le lendemain matin, la matinée était déjà bien entamée. Il s'étira en s'asseyant sur son lit, regardant autour de lui. Il attrapa son téléphone et l'alluma en posant ses pieds nus sur le sol froid de sa chambre. Il se dirigea directement vers sa salle de bain afin de se changer. Il constata que sa sœur lui avait envoyé plusieurs messages la veille, qu'il n'avait pas vus puisqu'il avait éteint son téléphone.

« Alec ? Je viens aux nouvelles ! Alors ce date, comment il s'est déroulé ? Bien j'espère ! »

« C'est si prenant ça que tu ne me réponds pas ? »

« Il doit être sacrément intéressant pour que tu me laisse sans nouvelles. »

Il soupira en reposant son téléphone, sans réelle envie de répondre à sa petite sœur. Pour lui dire quoi, de toute façon ? Magnus n'est pas venu, ce n'est pas un drame, tant pis pour lui. La vie continue quand même. Il se lava le visage pour enlever les dernières traces de sa nuit de sommeil et se dirigea en caleçon jusqu'à son salon. Il se fit couler un café en se décidant tout de même à répondre à sa sœur.

« Il n'est pas venu. Je l'ai attendu pendant une heure, mais rien. Mais je vais bien. Ne t'en fais pour moi. »

Il posa son téléphone sur la table de la cuisine en prenant sa tasse remplis du précieux liquide. Il la porta à ses lèvres quand son téléphone sonna. Sa sœur ne dormait jamais ou quoi ? Il décida de laisser sonner en allant se poser sur son canapé pour savourer son café.

Une heure plus tard, son téléphone lui indique l'arrivée d'un mail. Il était en train de travailler sur des croquis pour une maison d'édition et le bruit de la notification venait de le faire sursauter. Heureusement qu'il s'agit seulement d'un croquis, sinon il serait bon pour tout recommencer. Il attrapa son téléphone et ouvrit le mail sans prêter attention à l'expéditeur.

« Bonjour Alec,

Je m'excuse de ne pas être venu hier, mais je viens seulement de voir ton mail. J'étais à Los Angeles toute la semaine... Bref. Je suis d'accord pour aller boire un café, si tu l'est toujours ?

Au café ou tu a sûrement du m'attendre hier ? Je t'y attendrai vers 12h.

A tout à l'heure, peut-être.

Bane M. »

Le cœur d'Alec fit une embardée dans sa poitrine. Magnus ne lui a pas posé de lapin, il n'était tout simplement pas à San Francisco. Il décida de ne pas répondre à Magnus, mais d'aller se préparer. Midi est dans un peu plus d'une heure, ça lui laisse le temps. Il fonça directement sous la douche, remotivé pour le reste de la journée. Certes, il a attendu pour rien la veille, mais Magnus ne refuse pas de le voir ! Il ne comprend pas vraiment pourquoi son cœur s'emballe autant, mais il ne se pose pas vraiment de question. Il prit rapidement sa douche et s'enroula dans sa serviette pour aller dans son dressing. Cette fois, Isabelle ne pourra pas l'aider, il fait nuit à New York. Il se dit que le mieux serait de faire confiance à la petite voix dans sa tête, et attrapa un jeans bleu marine ainsi qu'un pull du même bleu avant les enfiler par-dessus son caleçon et son t-shirt. Il retourna dans la salle de bain pour faire sécher sa serviette et terminer de se préparer. Il mit un peu de parfum et tenta une nouvelle fois de discipliner ses cheveux, mais il abandonna bien vite sa tentative. Le seul moyen de réussir à les coiffer, se serait de les couper, et il refuse d'en venir à cette solution. Il les aime bien ses cheveux. Il sourit en voyant son reflet dans le miroir. Il ne comprend pas vraiment pour quel raison il fait autant d'effort, mais il s'est rarement trouvé aussi beau et bien habillé. Il sourit à son reflet avant de sortir de la salle de bain. Il mit des chaussures, pris son téléphone et sortit de chez lui en pensant bien à fermer à clé derrière lui. Il marcha en ville, le sourire toujours sur les lèvres. Il avait fait en sortes de ne pas partir trop tôt pour faire attendre un peu Magnus, mais pas trop tard non plus, puisqu'il déteste être en retard. Il n'était pas encore 12h05 quand le jeune Lightwood arriva devant le café. Magnus attendait déjà devant et il le vit sourire quand il arriva devant lui.