Passé parental et nouveaux projets.

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Deux semaines sont passées et l'angoisse d'Alec n'a pas diminuée. Il est resté cloîtré chez lui, prétextant être malade pour ne pas avoir à se rendre à ses rendez-vous avec la psy. Mais il ne peut plus reculer et va devoir se rendre à celui d'aujourd'hui. Pourtant, il angoisse rien qu'à l'idée de poser un pied en dehors de chez lui. Sa mère a essayé de l'appeler plusieurs fois, sûrement alertée par sa psy, mais il n'a jamais décroché. Il sait qu'elle risque de débarquer chez lui pour vérifier qu'il est vivant, mais au point où il en est, il s'en fout. Pendant ses deux semaines, il a pu travailler et terminer l'album dans le délai demandé. Il l'a même terminé avec deux jours d'avance, et la maison d'édition l'a remercié pour ça. Il a d'ailleurs rendez-vous dans l'après-midi avec le prochain auteur afin de déterminer le travail qu'il va devoir fournir. D'après la ME, c'est plusieurs petits projets assez spécial et l'auteur l'a demandé lui en particulier. Il a hâte mais en même temps, il appréhende. C'est très rare qu'un auteur lui parle de son projet en personne et en général, il refuse, par soucis de confidentialité. Mais la maison d'édition a insisté : s'il refuse de lui parler en personne, il n'aura pas ce contrat. Alors il a finalement accepté, même si l'idée lui crée un grand stress. Mais il en parlera avec sa psy, elle saura le conseiller.

Il regarde l'heure sur son téléphone avant de se lever et d'enfiler ses chaussures. S'il ne se dépêche pas, il sera en retard à son rendez-vous. Il sort de chez lui en regardant partout autour de lui, vérifiant que personne ne le suit. Il n'a pas revu Mickael ou quelqu'un lui ressemblant, mais la scène qu'il a vécue avec le livreur est encore trop présente dans sa tête. Il marche plus rapidement que d'habitude et entre dans le cabinet, mettant son nom dans le carnet de présence, avant de s'asseoir en salle d'attente. Il s'est tellement dépêcher qu'il a plus d'un quart d'heure d'avance, donc il sort son téléphone pour jouer à un jeu pour faire passer le temps. Il évite comme la peste les réseaux sociaux depuis qu'il est arrivé en Californie, il sait qu'il peut être pisté par tout le monde, surtout si il fait malencontreusement fuiter sa localisation sur une de ses photos. Il a également un compte sous son nom d'emprunt, mais même celui-ci il évite de se connecter dessus pour le moment. Il sait pourtant que ses fans l'ont félicité pour son travail dans le nouvel album qui vient de sortir, mais à cause sa crise de panique il n'arrive pas à se connecter. Il fuit le monde réel et le monde virtuel comme la peste.

Perdu dans ses pensées, il n'a pas entendu la psy prononcer son nom, il sursaute donc quand elle arrive devant lui en faisant aller sa main devant ses yeux.

-          Monsieur Lightwood ? Revenez parmi nous si vous voulez que l'on puisse avoir notre rendez-vous.

-          Je vous suis. Allons-y.

Il rangea son téléphone dans sa poche et suivis la femme jusque dans son bureau, allant s'installer sur le canapé. Il se triture les doigts parce qu'il sait qu'il va devoir parler et avouer ce qui le hante, surtout si il veut enfin arrêter de sortir pour venir à ce cabinet. Il regarde la psy en espérant qu'elle sera la première à prendre la parole comme elle le fait habituellement. Pourtant, 5 minutes passent et aucun de deux n'a prononcé un mot. La psy soupire en regardant Alexander.

-          Monsieur Lightwood ? Je dois avouer que j'étais inquiète à votre sujet. Vous n'êtes pas venu à vos dernières séances, et aucune maladie ne retient les humains à l'intérieur aussi longtemps. J'ai cru que...

-          Que j'avais recommencé ? Que j'avais de nouveau essayé de me suicider ? Je ne vais pas vous mentir, j'y ai pensé. Presque tous les jours pendant ces deux dernières semaines. Mais je me dois d'être honnête avec vous. Si je ne suis pas venu... C''est à cause d'une crise d'angoisse. Elle m'a totalement paralysé, même aller chercher le courrier à ma boite aux lettres à été impossible. Mais je suis vivant. Il ne mérite pas que j'essaye à nouveau. Il mérite que je vive, pour lui prouver qu'il ne m'a pas totalement détruit

A corps perdusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant