La Voie d'Eywa - FF Avatar

Chapitre 4

Il fallut un moment à Rayna pour se calmer, moment durant lequel Neteyam se montra d'une patience calme et sereine qui permit à la jeune Na'vi de s'apaiser au rythme de sa respiration tranquille. Lorsque les pleurs se tarirent et qu'il ne resta plus que les reniflements, elle se détacha doucement du torse du garçon contre lequel elle avait trouvé refuge.

- Je suis désolée...

- Tu n'as pas à l'être. Je sais ce que c'est, Kiri est souvent malheureuse, elle aussi. Je suis certain que vous vous entendriez bien toutes les deux.

Légèrement vexée de n'être qu'une copie de sa sœur, Rayna se frotta les yeux avant de tourner les talons. Elle n'aurait su expliquer pourquoi, mais quelque chose chez ce Na'vi de la forêt éveillait toutes sortes de sentiments en elle, à commencer par la contrariété de n'être qu'une comparaison.

Mais elle chassa les pensées perturbatrices de son esprit lorsqu'ils débouchèrent sur un bassin naturel d'eau de mer. L'étendue d'eau était à peine assez grande pour qu'un Na'vi adulte puisse s'y allonger, en revanche, elle était profonde, si profonde que regarder le fond semblait impossible.

S'asseyant au bord, les jambes dans l'eau, Rayna invita Neteyam à faire de même.

- Il va falloir plonger quelques minutes, si c'est bon pour toi. Je pense que tu en es capable, mais si tu ne le sens pas, ne te sens pas forcer, je peux m'adapter.

Le Na'vi alterna son regard entre elle et l'eau dans laquelle il avait déjà plongé les jambes. Il hocha la tête au bout d'un moment, alors que son rythme cardiaque et sa respiration s'accélérait d'une nervosité grandissante.

- Tu n'as rien à prouver, le rassura Rayna en posant une main sur la cuisse du garçon ; si tu ne le veux pas, je peux le comprendre.

Il secoua la tête en réponse avant de lui assurer que ça irait pour lui. Ce n'était qu'un demi-mensonge : le simple fait de le dire à voix haute lui rendait un peu de la confiance dont il pouvait faire preuve lorsqu'il s'entrainait avec son père.

- D'accord, approuva-t-elle finalement face à la détermination de son camarade. Alors ralentis ton rythme cardiaque, respire doucement ; voilà, c'est bien, concentre-toi et reste calme, je veille sur toi. En cas de problème, (elle leva le poing dont seul le pouce était relevé) tu me fais ce signe, je comprendrais qu'il faut remonter à la surface. Compris ?

Il acquiesça, incapable de répondre alors qu'elle avait toujours la main posée sur sa cuisse, et leva le pouce à son tour pour lui signifier qu'il avait bien compris le signe.

Le Na'vi ne reprit vie que lorsque la chaleur de la main quitta sa jambe et que sa comparse glissait dans l'élément aqueux. Il l'imita alors, prit trois grandes inspirations pour se calmer avant de plonger.

Un véritable écosystème vivait sous le sol et les arbres sans même qu'il s'en soit douté : l'océan s'étendait sous la terre qu'il avait précédemment foulé, sombre et feutré, très différent de l'eau turquoise qu'il avait déjà eu l'occasion d'explorer. Les poissons qu'il croisa était tous sombre, bleus ou gris, dans la pénombre feutrée ça n'avait pas tellement d'importance. 

Rayna nageait devant lui, à une distance suffisante pour qu'ils ne risquent pas de se heurter, mais suffisamment près pour qu'il ne la perde pas, auquel cas il serait bien en peine de retrouver son chemin vers la bassine qui le mènerai à la surface.

Il commençait à se sentir à bout de souffle, les poumons lui brûlant qu'ils désespéraient de retrouver l'air dont ils avaient besoin pour faire fonctionner son corps, quand devant lui, Rayna emprunta un chemin qui semblait mener vers la surface.

Ils crevèrent tous les deux la surface de l'eau, avec soulagement pour Neteyam qui prit de grandes inspirations afin de chasser la désagréable sensation d'avoir les poumons en feu. A côté de lui, un bras passé autour de lui pour le soutenir, Rayna l'observait avec tendresse.