Chapitre 30

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Les trois jeunes na'vi passèrent de longues minutes à débattre de la meilleure stratégie à adopter. Il était devenu évident que les conduits d'aération n'étaient ni fiable dans leur structure, ni dans leur dessin.

Il était donc hors de question d'y remonter pour continuer d'avancer.

Mais pouvaient-ils pour autant y remonter pour faire machine arrière ?

Rayna espérait que oui, en même temps que ces genoux sanguinolant la priaient non.

- Et si je posais la question à papa ?

- Quoi ? s'insurgea Kiri. Tu avais ton système de téléradio depuis le début ! Pourquoi tu ne l'as pas dit avant ?

Haussant les épaules, le garçon sortit le dispositif de la poche accrochée à sa ceinture, l'accrocha à son cou puis glissa l'oreillette dans son oreille.

- Papa ? commença-t-il mal assuré. (Puis après s'être raclé la gorge) Je veux dire... Chien de l'Enfer, ici Œil de lynx, tu me reçois ? Terminé.

Les filles gardaient les yeux rivés sur lui, dans l'attente du retour de Jake comme d'un miracle d'Eywa. Il n'osa pas leur dire qu'il n'y avait que de la friture dans son oreillette, alors il répéta son message.

À la troisième tentative, la voix de son père l'emplit de soulagement.

- Œil de lynx, je te reçois. Quelle est votre situation ? Terminé.

- En fait... on a eu un léger souci. Le sol, enfin le conduit d'aération, a cédé et on est tombé dans une des salles de la base.

Jake proféra des injures dans son oreillette que Lo'ak ne jugea pas bon de reporter à ses camarades d'infortune.

- Est-ce que vous allez tous bien ? (Puis après avoir entendu la confirmation de Lo'ak) Est-ce que vous êtes repérés ?

L'ironie du sort voulut que les deux scientifiques, ligotés et bâillonnés par Kiri se mettent à pousser des hurlements au travers du tissu enfoncé dans leur bouche.

- Est-ce que ce sont des cris que j'entends ? manqua de s'étouffer Jake. Bon sang, c'est pas possible, je savais que c'était une mauvaise idée.

Jake poussa un soupir puis la connexion se coupa. Une seconde plus tard, l'oreillette de Lo'ak grésilla de nouveau et son père lui ordonna avec mesure :

- Revenez en arrière, tous les trois. Et rester dans la portion de tunnel qui est vide. En cas de soucis, sortez et partez sans regarder derrière vous. C'est bien compris ?

Tristement, Lo'ak commença par acquiescer, puis il réalisa que son père ne pouvait pas le voir alors il se sentit encore plus misérable lorsqu'il eut besoin de dire :

- Compris, Chef.

Cette fois-ci, quand la connexion se coupa, Lo'ak sut que c'était pour de bon.

- On replie bagage, annonça-t-il à haute voix. La mission est finie pour nous.

Kiri posa une main apaisante sur son bras.

- On a fait ce qu'on a pu.

Quoiqu'à regret, Lo'ak prêta main forte à Kiri pour qu'elle remonte dans le conduit : elle les avait guidé avec brio à l'allée, elle en ferait de même au retour. Le garçon la suivit presque immédiatement après, le visage défait de déception.

Alors qu'il se retournait pour tendre le bras à Rayna, toutes les lumières s'éteignirent, laissant place à des néons rouges qui clignotaient en laissant une drôle d'impression de déjà-vu dans l'estomac de Rayna. Avant qu'ils ne puissent se remettre de la surprise, une sirène stridente les força à se boucher les oreilles, le corps tordu en deux.

La Voie d'Eywa - FF AvatarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant