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Les paroles d'Heeseung rodaient sans arrêt dans ma tête. Pourquoi pensait-il ainsi ? Il sait très bien que je ne supporte plus Ni-ki ces derniers temps, qu'est-ce qui lui fait penser que je ressens quelque chose pour cet idiot ? C'est du délire.

« Je ne sais pas si c'est moi, mais j'ai l'impression que vous vous attirez en étant en guerre en même temps. »

En guerre. C'est vraiment un grand mot pour décrire notre situation actuelle. Je dirais juste qu'on ne s'apprécie pas, maintenant que je sais qu'il est arrogant, hautain et insupportable, je n'arrive plus à lui parler ou le regarder dans les yeux. Je ne veux plus avoir affaire à Nishimura Ni-ki.

— Tu vas continuer d'rêver ou finir ce que tu as dans ton assiette pour qu'on aille réviser ? souffle-t-elle.

— Oh, dis-je en me redressant. Excuse moi Bahiyyih j'étais perdue dans mes pensées.

— Ça, je l'avais remarquée chérie.

— C'est Heeseung qui occupe tes pensées ? me demande la noiraude en souriant.

— Ne dis pas de bêtises Eunchae.

— Excuse moi, mais ce mec c'est un Dieu Grec ! s'exclame-t-elle. Je reconnais que je le détestais à cause de l'incident qu'il a eu avec mon grand frère. Mais ce n'est pas pour autant que je ne vais pas admettre qu'il est très charmant.

Bahiyyih et moi sommes bouche bée. Comment Eunchae pouvait dire des choses pareilles sur Heeseung ? Elle ne l'aimait pas, elle se plaignait constamment de lui et de son caractère, elle ne supportait pas sa présence et se disputait souvent avec lui quand on faisait l'erreur de les laisser ensemble. De la voir admettre qu'elle le trouve beau me donne la chair de poule, c'était pas normal.

— Enfin bref ! Allons réviser, nous annonce la blonde en se levant.

— Tu as raison. Je n'ai pas envie d'avoir une mauvaise note pour l'éval de philo.

— Étonnant venant de toi, rit-elle.

— T'insinues quoi par là ?

— Non, non, oublie.

Nous quittons le self sous tous les regards des élèves qui mangeaient toujours leurs repas, dans les couloirs, nous croisons Hayoon et ses amies. Toujours entourés de lèche bottes celle-là. Elle trace sa route en me lançant un regard méprisant, mes amies l'ont aussi remarquées et elles se mettent directement à rire, la trouvant ridicule, c'était bel et bien le cas.

Nous arrivons au CDI, un espace où les élèves peuvent se détendre, lire ou travailler. Dans notre cas, c'est réviser à la dernière minute pour l'évaluation qui a lieu dans deux heures. Eunchae se précipite vers une table qui se situe au fond de la salle, nous la rejoignons et nous nous installons.

— Je ne révise pas.

— Non mais tu n'es pas sérieuse Eunchae ?! murmure l'américaine. Ta moyenne est loin d'être la meilleure et tu oses aller au talent pour la grande évaluation de la séquence trois ?

— Réviser c'est douter de ses capacités, se défend-t-elle en nous tirant la langue tel une gamine de quatre ans.

— Tu ferais mieux de réviser alors vu que tu n'en as pas, sors tes affaires pour qu'on puisse s'y mettre, dis-je en sortant mes cahiers.

CoincidenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant