Coincidence

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POINT DE VUE HANNI

United-States, Seattle
Hye-kyo's House
16 : 55

C'était une journée comme les autres chez ma grand-mère, vers midi, mes sœurs sont venues me rendre visite et on a fait une partie d'uno avec notre grand-mère. Elles sont parties vers seize heures et maintenant je me retrouve seule dans le salon, pendant que ma grand-mère ratissait son jardin. Elle adore en prendre soin.

Haerin m'a dit que mon père se sent mal, qu'il regrette ce qu'il m'a dit ce jour-là. Je commençais à culpabiliser, mais je me suis vite rendu compte que s'il était vraiment triste, il se serait déplacé pour me le dire en face et non qu'à ma petite sœur.

— Y'a rien à regarder à la télé, soupirais-je.

Mise à part la télé réalité "16 ans et maman", il y avait vraiment rien d'intéressant à regarder. Ma grand-mère entre dans le salon avec son râteau à la main, elle se dirige vers la cuisine et revient avec un arrosoir.

— Vu que tu t'ennuies, tu vas m'aider. Arrose soigneusement les fleurs de mon potager, si tu oses les abîmer, je te noierai dans la piscine.

— Tu n'as même pas de piscine mamie.

— Il y a la piscine municipale pas loin d'ici, tu ferais mieux de dormir avec un œil ouvert.

— Ça va ça va, râlais-je en me levant du canapé, tes menaces ne me font pas peur.

— Dans ce cas méfie toi.

Elle me faisait rire avec son énorme chapeau en paille sur la tête et sa petite robe fleurie. Qui aurait peur de cette veille femme ? Même un gamin de cinq ans se serait moqué d'elle.

Nous sortons puis nous nous dirigeons vers le grand jardin qui se trouvait à l'arrière de la maison. Ma grand-mère commence à ratisser en chantonnant une mélodie qui me rappelle mon enfance, ça me rend nostalgique.

— Si tu voyais ta gueule. Au lieu de gober les mouches comme une imbécile, arrose mes fleurs avant qu'elles meurent de soif.

— Tu réagis comme si ces fleurs étaient tes propres enfants.

— Elles le sont justement, donc fais le.

— Toujours aussi aimable visiblement.

« Hanni ! »

Hein ? C'est mon imagination qui me joue des tours ? Peut-être que je devrais y aller molo avec la marijuana.

« Hanni ! Tu es là ? »

Franchement là ça commence à être chelou, ma grand-mère n'entend rien donc je suppose que c'est juste moi qui deviens folle.

« Hanni ! »

Bon, ça me saoule.

— Mamie tu n'entends pas une personne hurlée mon prénom depuis tout à l'heure ?

— Oui, et il est juste là, elle pointe la personne avec son râteau.

Je suis la direction qu'elle pointait, mon père s'avance vers moi et me prend dans ses bras. Je ne bougeais pas, c'était si soudain que je n'ai pas pu réagir. Qu'est-ce qu'il fait ici ?