Chapitre XX : 20 ans et un amant

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Acte III : Un amour secret

(Artiste : tuanzimiao1, Twitter)

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(Artiste : tuanzimiao1, Twitter)

DISCLAIMER :

(⚠️Ce chapitre contient des passages explicites pouvant choquer le jeune public ou les bonnes sœurs, merci de préserver votre innocence car nous en avons besoin dans ce monde de fous, cordialement, la direction⚠️) (Le chapitres fait 6000 mots, c'e...

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(⚠️Ce chapitre contient des passages explicites pouvant choquer le jeune public ou les bonnes sœurs, merci de préserver votre innocence car nous en avons besoin dans ce monde de fous, cordialement, la direction⚠️)
(Le chapitres fait 6000 mots, c'est le plus long de ce livre, donc bon courage pour ceux qui ont du mal avec les longs textes 😭)



Il admirait le soleil s'éteindre derrière les vastes collines sombres de la forêt tropicale, gardant la même mélancolie cruelle qui le tiraillait à chaque fois qu'il s'asseyait pour scruter ce spectacle. Les genoux serrés l'un contre l'autre, sur un banc perdu aux alentours du village, le nez en l'air et les yeux vitreux. Le ciel lui semblait plus proche que n'importe quel autre aspect de sa vie. Les nuages étaient à portée de main, les étoiles déjà visibles brillaient pour que son cœur puisse être éclairé, son corps s'élevait doucement vers la voûte pour n'y faire qu'un et s'y plonger dans la nuit, oubliant sa nature humaine, ses émotions humaines, sa peine humaine. Il était au-dessus de tout, la tyrannie de ce monde l'avait rendu présomptueux au point d'en oublier qu'il était une part de ce dernier. Il ne voyait plus les insectes creuser les feuilles ou le vent balayer ses cheveux, la seule chose qui existait à l'heure actuelle, était sa souffrance inexorable.

« Maître Tighnari ? Ça va ? »

Il ne se retourna pas lorsque Collei arriva derrière lui, sa voix prenait toujours ce timbre inquiet lorsqu'elle lui adressait la parole dernièrement, ce détail l'énervait légèrement mais il ne le poussait pas non plus à le lui reprocher. Son regard toujours perdu dans la contemplation de l'astre lumineux qui se faisait engloutir par la nature, il ignora presque la venue de sa cadette. Une main fébrile lui saisit l'épaule, comme pour le ramener à la réalité, des doigts doux vinrent se presser contre ses vêtements froissés, il n'avait pas ressenti de contact depuis un certain temps.

« Vous êtes sûr de ne pas vouloir en parler ? »

Fatigué de délivrer à chaque fois la même réponse, le fennec n'en émit aucune, et perpétua son geste sans prêter gare aux sentiments éventuels de son élève. Il n'avait plus la volonté de penser pour les autres. Même si cela revenait à blesser la jeune fille aux cheveux vert clair, il ne pouvait s'en préoccuper à l'heure actuelle, l'unique objet de son attention était le noir qui occupait ses tripes retournées par l'amertume et la culpabilité. Encore par moment il sentait toujours des lèvres fantomatiques sur les siennes, des mains transparentes lui effleurer le bas du dos. Ses épisodes presque qualifiables de folie le replongeaient dans une tristesse telle qu'il ne pouvait que se réfugier au milieu des arbres pour se calmer.
"Tu me rends fou"
Alors qu'il n'avait aucune idée de ce que ça faisait, d'être réellement ivre de quelqu'un. Tout ce que l'hybride s'était infligé juste par amour, involontairement, tant il avait essayé de préserver son amitié sans se rendre compte de la douleur occasionnée par son audace. Ses pensées bousculées par la présence du Général Mahamatra, son organisme entier renversé par ses désirs inédits. Si ce n'était pas de la bêtise pure, que pouvait-il blâmer pour un tel comportement ? Il avait été idiot, il le savait. Terriblement naïf de croire et de confier sa première et dernière fois à une personne aussi frivole que Cyno. Il aurait pu en pleurer si il en avait trouvé la force, hurler de tout son joug pour évacuer l'affliction de son âme qui se torturait toute seule dans son être pétrifié. Mais ses yeux étaient aussi secs que le désert, il souhaitait transmettre son deuil entier dans des larmes salées et amères, mais même sangloter lui était interdit dorénavant, il ne pouvait qu'affaisser ses paupières en espérant ne plus jamais avoir la chance de les relever vers son bourreau.

Le commandant qui m'aimait - [CYNONARI]Where stories live. Discover now