Diane Malefoy [TERMINÉE]

La bataille de Poudlard

/!\ Attention, comme dit sur mon mur, j'ai sauté toute la septième année pour pouvoir vous offrir une fin, enfin. Je n'ai plus la motivation d'écrire sur cette histoire et le temps je ne vous en parle même pas, mais je voulais quand même conclure l'histoire de Diane comme il se devait. J'espère que vous apprécierez ces trois derniers chapitres /!\

On n'allait pas se mentir, l'année s'était déroulée dans une sorte de brouillard pour moi. Entre les nouveaux professeurs, les punitions à répétition et la magie noire prédominant, Poudlard n'était plus une maison pour personne. Personne de censé en tout cas. Les Serpentard et enfants de Mangemorts devaient bien y retrouver leur compte, mais pour les autres ce n'était pas le cas. L'année avait été longue, je n'avais presque plus de contact avec les autres Gryffondor car passais la plus grande partie de mon temps avec mon frère et mes amis de la maison « rivale », comme me l'avait très fortement recommandé mon père. Mais si je faisais autant profil bas, c'était surtout pour ne pas inquiéter ma mère.

J'avais cependant réussi à voir Harry Ron et Hermione au manoir des Malefoy et avais appris que Luna était enfermée dans la cave. Mais je n'avais rien pu faire par rapport à ça et ça m'avait brisé le cœur... Je n'avais qu'une envie : venir en aide aux personnes visées par la discrimination des nouvelles lois, prendre la défense des élèves les plus jeunes et continuer à m'amuser avec mes amis de Gryffondor, malgré le cadre moins propice au rire. À chaque nouvelle injustice, à chaque mauvais traitement, je sentais quelque chose bouillir, grandir en moi. À chaque fois je me disais que j'allais exploser, que ce n'était plus possible de contenir autant de choses, mais ça n'arrivait pas.

Parfois, il m'arrivait de casser accidentellement de la vaisselle, ou mon pot à encre lorsque vraiment je n'en pouvais plus, comme j'avais fait en cinquième année pendant le cours d'Ombrage. Ces petits relâchements de magie m'inquiétaient et n'avaient de cesse de me rappeler la prophétie du professeur Trelawney lors de la quatrième année. Et ça n'avait rien de rassurant. Parce que la professeure avait beau être considéré de folle par tout le monde, j'avais appris à faire confiance à mon instinct, et à celui des autres également. Après tout, c'était l'oracle qui avait pondu la prophétie sur Harry.

L'année était presque finie et, pour une fois, j'avais réussi à échapper à la surveillance des Carrow pour rejoindre les Gryffondor et autres élèves en détresse dans la Salle sur Demande. Je discutais avec Ginny et aidais à appliquer une pommade cicatrisante sur un élève de deuxième année qui venait de sortir de retenue. Je ne pouvais peut-être pas les voir aussi souvent mais leur avait montré comme guérir plus rapidement, sans magie. C'était ma petite pierre à l'édifice qui me rassurait sur mon utilité.

Ariana, la sœur de Dumbledore présente sur le tableau qui menait à notre lieu de ravitaillement apparu et nous fit signe de venir avec elle.

" J'y vais, déclara Neuville en se levant. Abelfort a peut-être besoin d'un coup de main en cuisine.

- Tu m'étonnes," grommela Seamus.

La cuisine de notre bienfaiteur laissait effectivement à désirer, mais c'était mieux que rien. Et puis au moins ion savait qu'on était pas seuls et que, dehors, des personnes nous soutenaient.

Neuville revint quelques temps plus tard avec un grand sourire sur le visage. Il referma un peu le tableau.

" Vous ne devinerez jamais qui j'ai trouvé là-bas !"

Il se décala légèrement et laissa apparaître leur sauveur et ses deux meilleurs amis. Je vins directement les prendre dans les bras, tellement heureuse de les retrouver, puis les autres s'attroupèrent pour les saluer, leur montrer leur respect et leur espoir maintenant qu'il était de retour.

Il nous exposa leur plan, d'abord celui de chercher un objet ayant appartenu à Rowena Serdaigle. Ce fut donc accompagné de Luna qu'il partit en direction de la salle commune des érudits.

Pendant ce temps, nous nous doutions que la bataille n'était pas loin mais, quelques temps après le départ du survivant, nous fûmes tous convoqués dans la Grande Salle. Ron et Hermione se cachèrent parmi nous avec une certaine appréhension.

" Abelfort a prévenu l'Ordre ? demandai-je discrètement à Hermione.

- Je crois que oui," répondit-elle.

Nous nous rassemblâmes tous en rangs serrés en fonction de notre maison dans un ordre absolument effrayant et une discipline irréprochable acquises par la force ou la crainte.

Puis, soudainement, une voix de serpent s'empara de nos esprits pour transmettre son message. Il était clair : lui livrer Harry Potter ou la guerre était déclarée. Le concerné se trouvait d'ailleurs dans la salle et Pansy parkinson cria qu'on devait l'arrêter et le rendre, pour ne pas avoir de problèmes. McGonagall – parce que Rogue avait déserté - ordonna à ce que tous ceux n'étant pas en âge de combattre et les Serpentard soient évacués. Ainsi que ceux qui ne voulaient tout simplement pas en faire partie. Ginny joua des pieds et des mains pour rester et l'ordre entra avec fracas dans la salle. En observant les Serpentard, je vis mon frère me faire signe de venir les rejoindre. Il se détacha de son rang et j'en fis de même. Il me rejoignit, visiblement soulagé, mais seulement pour un temps.

" Je ne participerai aux combats Dray. C'est là qu'est ma place.

- S'il te plait Diane, vient te mettre en sécurité."

Il me supplia du regard et me prit la main pour m'entraîner avec lui. Je la retirai vivement et il fut blessé par ce geste. Mais il était temps que je reprenne le contrôle de ma propre vie. Que je fasse mes choix et que je les assume.

" Je t'aime, ne l'oublie pas."

Je le pris dans mes bras, puis Theo. Blaise et Daphné en réclamèrent un également avant de suivre la foule de Serpentard. Le Nott se retourna vers moi avec l'inquiétude transparaissant sur son visage. Je lui adressai un sourire et murmura un "On se retrouvera après, promis ". Je ne leur en voulais pas de partir. Je ne pouvais pas leur en vouloir de suivre leur famille plutôt que de rester contre leurs avis. Mais ce que j'espérais surtout, c'était qu'ils ne se retrouvent pas dans le camp opposé. Les combattre serait au-dessus de mes forces.

Une fois l'évacuation des élèves passée, les choses se précipitèrent et se gâtèrent. Hermione et Ron partirent à la recherche d'un croc de Basilic et je rejoignis les rangs de l'Ordre. Voilà. Là je me sentais enfin à ma place. Les battements de mon cœur transportant l'adrénaline dans mon corps me faisaient vibrer et trépigner. J'étais plus que jamais prête à en découdre.

Nous érigeâmes une barrière magique, que les Mangemorts n'eurent pas vraiment de mal à faire tomber.

Et les combats commencèrent.

Je combattis avec hargne sans ressentir une seule once de fatigue, grisée par l'envie de me battre pour son école, pour la liberté des sorciers. J'avais l'impression que ma magie était inépuisable. Ce ne fut que lorsque je remarquai une tête blonde similaire à la mienne courir à l'écart que je m'arrêtai, une fois hors de danger évidemment. Je le suivis et remarquai notre père non loin. Merde... Il avait dû trouver Drago au passage et l'avait enrôlé du mauvais côté... Je savais que mon frère n'était pas mauvais mais est-ce que lui en avait conscience ?