L'Empire d'Erèbe [mafia romance 2023]

Chapitre 42 - Dénouement

Août

En écoute : Austin Giorgio – You Put A Spell On Me

Sienna

La brise du soir d'été caressa le visage de Sienna pendant qu'elle suivait au pas de course Alvize, sa main dans la sienne, qui l'entraînait vers la sortie. Les gens défilaient devant eux à toute vitesse et elle se laissa porter. Ils arrivèrent au bout de l'allée du musée, où la limousine d'Alvize les attendait déjà.

Alvize la fit passer devant lui et posa ses mains sur ses hanches pour qu'elle monte dans la voiture. Quand il monta à son tour, elle sentait encore l'empreinte de ses mains sur sa peau brûlante.

- Au manoir, Roger, intima-t-il au chauffeur d'une voix rauque.

- Oui boss.

Le cœur battant, Sienna observa Alvize, dont les yeux étaient fixés sur sa bouche, encore engourdie du baiser passionné qu'ils avaient échangé. Puis il descendit la vitre entre le chauffeur et eux, et sortit son téléphone. Il expliqua qu'il allait mettre Alice et Dario en haut-parleur pour que Sienna leur raconte sa soirée.

Se tournant légèrement vers elle, il tint le téléphone de la main gauche, et posa sa main droite en haut de la cuisse de Sienna, qui frissonna à son contact. Elle n'était toujours pas redescendue de l'excitation du baiser, et ce poids chaud si près de son intimité n'aidait pas.

Elle se concentra sur le récit de son aventure.

Trouver Emmanuel Dontelle avait été facile grâce aux photos que les D'Arborée lui avaient procurées. Par chance, Emmanuel s'occupait du bar, elle n'avait donc pas eu besoin de le suivre ou de faire semblant de le croiser, il lui avait suffi de traîner au bar. En faisant semblant d'être pompette, elle avait engagé la conversation avec lui et quand il avait ri à ses blagues elle savait qu'elle était sur la bonne voie. Elle avait battu ses faux cils et sourit en coin en jouant avec ses cheveux, et il lui avait raconté ce qu'elle voulait.

D'expérience, elle savait que ce genre d'hommes étaient les plus bavards lorsqu'ils tentaient d'impressionner leur audimat féminin, donc elle l'avait laissé croire que l'impressionner était son idée. Elle ne connaissait pas le nom des cocktails, il l'éduquait à ce sujet. Elle ne savait pas que c'était possible de jongler avec des verres ! Il lui faisait une démonstration. Pour sûr, elle ne pensait pas que quelqu'un pouvait avoir encore de l'énergie après avoir servi au bar toute la soirée ! Il lui proposait de la ramener chez lui après son service.

- Je lui ai demandé si ça lui était déjà arrivé de quitter son service en plein milieu, laissant sous-entendre qu'on pourrait partir ensemble tout de suite, raconta Sienna.

La main désapprobatrice d'Alvize se resserra sur sa cuisse. Elle respira plus fort.

- Il m'a dit que malheureusement, ce soir, il n'avait personne pour le remplacer au pied levé, poursuivit-elle.

- Excellent ! s'enthousiasma Alice.

- Et ensuite ? demanda Dario.

- Ca a été plus difficile de lui f...

La main d'Alvize s'était mise en mouvement et se rapprochait dangereusement de son centre. Elle lui lança un regard paniqué, mais la lascivité de son sourire et de ses yeux qui la dévoraient remplaça la panique par l'excitation. C'était innocent et obscène à la fois. Il pouvait tout arrêter, retirer sa main, et rien ne se serait passé. Mais il pouvait continuer, alors qu'ils étaient au téléphone, avec des personnes qui ne se doutaient de rien.

- Allô ? fit Alice.

- Oui pardon ! répondit précipitamment Sienna.

- On a été coupés deux secondes, expliqua Alvize d'une voix neutre, comme s'il ne venait pas de passer ses doigts sous la lingerie de Sienna.