Chapitre 67 - Histoires de familles

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Août

Alvize et Sienna

Les yeux encore clos, Sienna se réveilla le lendemain et chercha Alvize des mains mais ne trouva que des draps vides. Lorsque ses doigts butèrent sur un morceau de papier, elle ouvrit les yeux et se saisit de la note manuscrite laissée sur l'oreiller d'Alvize : « pas enfui, juste en train de préparer à manger ! ».

Elle se sourit à elle-même et s'étira.

Elle avait l'impression d'avoir dormi mille ans ... Elle s'étira une dernière fois, et ses yeux se posèrent sur le réveil... avant qu'elle ne pousse un cri de surprise en voyant l'écran afficher 13h30.

Elle ne se souvenait pas de la dernière fois où elle avait autant dormi, mais elle comprenait bien pourquoi Alvize n'était plus dans ses draps.

Elle enfila un tshirt de son mari, qui descendit jusqu'à ses genoux, et s'aventura d'un pas léger dans la cuisine.

Sienna y trouva Alvize en jogging et torse nu, en train de préparer une omelette. Il lui adressa un grand sourire qui fit son cœur rater un battement et lâcha ses ustensiles de cuisine pour ouvrir grand les bras.

Elle se lova contre lui et accueillit avec plaisir ses baisers matinaux, avant d'aller s'asseoir au comptoir et de le regarder cuisiner.

- Merci de m'avoir attendue pour manger ... je ne pensais pas dormir aussi longtemps, avoua Sienna.

- Ne t'excuse pas ! J'en ai profité pour travailler sur le meeting de ce soir, et Alice me lâche enfin les basques.C'est tout benef.

Sienna rit, puis hésita avant d'ajouter :

- Al, hier quand vous avez parlé du rendez-vous avec les Di Cagliari, il y a quelque chose qui m'échappait. Je n'ai pas osé poser de questions et je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas ...

- Demande-moi, répondit chaleureusement Alvize.

La simplicité avec laquelle il faisait confiance à sa femme serra le cœur de Sienna mais elle ne s'attarda pas sur le sentiment.

- Ok, alors laisse-moi résumer pour voir si j'ai bien compris. En Piémont, les Di Sardi touchent un peu à toutes les activités criminelles, et ils se cachent généralement derrière d'autres familles pour le faire, en particulier les De Luca.

- Exact.

- Ensuite, hormis les Di Sardi, il y a différentes familles et chacune a en général au moins un domaine de prédilection. Les D'Arborée, c'est les jeux, les Di Cagliari, c'est les armes.

Alvize émit un murmure d'approbation l'encourageant à continuer.

- Mais toi tu as aussi voulu développer le secteur des bijoux, et je crois que j'ai compris que tu avais fait des grandes avancées récemment, mais que tu avais un deal avec un certain Jesus Bourella, qui finalement a râté.

Alvize fronça les sourcils, puis secoua la tête et dit à Sienna de continuer.

- Donc. Tu as un autre partenaire pour les bijoux, les Salvador. Sauf que vous venez d'apprendre que les Di Cagliari se lancent aussi dans le commerce de bijoux, et ô surprise, ont négocié avec Jésus lui-même (décidément il est sur tous les fronts ce mec ?).

- C'est ça. Jésus était le fournisseur principal des Di Sardi, j'avais réussi à le convaincre de traiter avec nous, mais ça a foiré. Ensuite il est retourné chez les Di Sardi, et les Di Cagliari viennent de faire la même chose que moi. Le gars est complètement opportuniste, il n'a de loyauté envers personne.

L'Empire d'Erèbe [mafia romance 2023]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant