L'Empire d'Erèbe [mafia romance 2023]

Chapitre 66 - Tête à tête

Pssst ! j'ai mis à jour le chapitre 65 mais vous n'avez peut-être pas eu la notif ! Go lire le chapitre précédent avant celui-ci pour ne rien râter :)

Août

Alvize et Sienna

Le portable d'Alvize sonna alors qu'il était en train d'enfiler un tshirt propre.

Il avait passé le reste de la journée avec Sienna. Elle avait suggéré qu'ils aillent se balader sur la plage pour « conjurer le mauvais sort », avait-elle dit en riant, et effacer les mauvais souvenirs qu'ils avaient tous les deux de ce banc de sable, les remplaçant par de meilleurs.

Alvize était déjà dans l'eau quand elle avait décidé de le rejoindre, révélant un maillot de bain bleu ciel à mesure qu'elle se déshabillait. Et il était content d'avoir le corps immergé dans la mer lorsqu'elle avait commencé à retirer ses vêtements, parce qu'il connaissait bien ce maillot. C'était celui qu'elle portait le jour où il l'avait rencontrée, le jour où sa langue, dans la douce pénombre d'un hammam, avait parcouru les cuisses de la jeune femme avec beaucoup trop d'enthousiasme pour l'avoir oublié. Les souvenirs ravivés par ces deux pièces de tissus étaient sulfureux ; à la fois chargés d'un passé explosif, et à la fois le meilleur rappel qu'il y avait entre eux, depuis la seconde où ils avaient été au contact de l'autre, un lien inébranlable. Peut-être la « passion » d'Amadeo, comme l'avait appelée Greta.

Mais la plage était publique, et même si Alvize rêvait de voir ses mains sur le corps de sa femme, il n'avait pas l'intention de partager leur moment avec des touristes en speedo ni de traumatiser des enfants encore en âge de porter des brassards. Il lui avait fallu toute sa force lorsque Sienna avait nagé jusqu'à lui et mis les bras autour de son cou pour l'embrasser , ses jambes nouées autour de sa taille. Quand il l'avait prévenue de ne pas continuer parce que son self-control était sur le point de lâcher, et qu'elle avait ri en basculant sa tête en arrière, toujours accrochée à lui, il avait voulu lécher ce cou découvert, remonter jusqu'à son oreille pour lui murmurer les vingt façons dont il la toucherait jusqu'à ce qu'ils soient tous les deux suffisamment affamés et déshydratés pour se décider enfin à se lever du lit, et ... Bref. Cela avait été une après-midi ô combien heureuse mais ô combien compliquée pour Alvize.

Ils étaient rentrés à la villa pour le dîner, et s'étaient mis d'accord pour préparer des spaghettis bolognaise maison à regarder devant un film. Sans doute la nostalgie du cocon créé pendant ces quelques jours de répit les gagnait-elle déjà.

C'est en découpant les tomates que l'incident était arrivé : toute la pulpe de la tomate sous la lame du couteau de Sienna avait giclé sur la chemise d'Alvize qui avait poussé une exclamation de surprise. Sienna avait ri aux éclats en déclarant :

- Heure du décès de ta chemise Valentino : 20 heures, 15 minutes et 33 secondes.

Alvize était parti se changer en faisant mine d'être outré mais son sourire en coin avait trahi son amusement. Il était en train d'enfiler un t-shirt quand son téléphone sonna.

Il regarda l'écran et poussa un grognement. Il savait de quoi il s'agissait, parce qu'il avait déjà reçu deux messages d'Alice qui lui demandait de vérifier certains points pour le rendez-vous avec les Di Cagliari le lendemain.

Impatiemment, il décrocha :

- Je regarde demain.

- Ce serait mieux si tu pouvais vérifier maintenant.

- Mieux pour qui ? Le rendez-vous est demain soir, on a le temps. Je suis occupé là.

- Ouuuh occupé à quoi ? C'est plus important que le business ?