L'Empire d'Erèbe [mafia romance 2023]

Chapitre 58 - Entrepôt

Août

En écoute : Adele – All I Ask

"I don't need your honesty
It's already in your eyes
And I'm sure my eyes, they speak for me
No one knows me like you do
And since you're the only one that matters
Tell me who do I run to?"

Alice

Alice monta directement au deuxième étage, où se trouvait le bureau de Cesare, qui lui ouvrit la porte dès qu'elle toqua. Elle resta sur le palier après avoir refermé derrière elle, tandis qu'il prit appui sur son bureau de l'autre côté de la pièce.

Ils se regardèrent pendant un moment sans parler.

Cesare avait l'air fatigué, des cernes sous les yeux, mais son air coiffé-décoiffé et son style jogging gris/tshirt blanc lui donnaient un air sexy qu'Alice tenta d'ignorer. Elle se força à reporter ses yeux sur son visage, les iris verts de Cesare la fixant avec intensité.

- Toutes mes condoléances pour Umberto, fit enfin Alice.

- Merci, mais je sais bien que tu n'en penses pas un mot.

- Toi non plus, répondit Alice avec un sourire en coin.

Cesare se mordit les lèvres, puis laissa échapper malgré lui un rire étouffé.

- Vous avez des suspects ? demanda la jeune femme.

- Pourquoi t'es là, Alice ?

Ok. Allons droit au but alors.

- J'ai une faveur à te demander.

Cesare pouffa et leva les yeux au ciel.

- Hé, ne m'en veux pas d'avoir menti pour pouvoir te voir, c'est vous qui nous évitez comme des pestiférés !

- Je ne t'en veux pas, je me fustige mentalement d'être tombé dans le panneau, répondit Cesare les bras croisés.

- J'avais des bons arguments, fit Alice avec un grand sourire.

Cesare la regarda un moment, et Alice eut l'impression qu'il pouvait lire dans ses pensées. Elle détestait ça, ce regard inquisiteur qui la transperçait, qui lui donnait l'impression qu'elle ne pouvait jamais jouer un rôle quand elle était avec lui.

Cesare reprit la parole, mais elle voyait qu'il avait quelque chose en tête. Il n'était pas le seul à savoir lire les expressions de l'autre.

- Tu sais quoi ? J'ai une idée. Je vais t'aider. En échange ... tu réponds honnêtement à une question.

- Quelle question ?

- Je te le dirai à la fin. Il faut que tu acceptes d'abord.

- Aucune chance.

Alice se retourna vers la porte et saisit la poignée.

- Ok ! C'est une question sur la soirée de tes 18 ans. Puisque tu l'as abordée.

- Une seule question ?

- Oui, promis, une seule question.

- Ok.

- Tu répondras sincèrement ?

Alice tendit son petit doigt à Cesare :

- Promis.

Le petit doigt de Cesare se referma sur le sien et elle plongea dans ses yeux verts un bref instant avant de détourner le regard. Lorsqu'il s'éloigna à nouveau, elle lança :