Olympe était en colère. Tana et Ellie avaient agi comme si elle était une intrue et que personne ne voulait d'elle ici or elle n'avait jamais demandé qu'ils l'enlèvent ! Elle n'avait jamais souhaité qu'ils assomment sa mère et la kidnappent. Elle n'avait pas non plus voulu qu'il l'enferme dans cette chambre ! Elle n'avait rien demandé et surtout ne voulait rien de tout cela ! Donc les deux femmes ne devaient pas agir comme si sa présence était de trop. De plus Tana lui avait tout prit : le peigne, la brosse à dent, toutes ses épingles... Elle n'avait aucune chance de ressortir.
Olympe en avait plus qu'assez de toujours subir les violences des autres.
Elle en avait plus qu'assez que tout soit toujours de sa faute.
Elle en avait plus qu'assez qu'on lui reproche tout et qu'elle ne fasse jamais rien de convenable.
Olympe en avait marre de cette vie qui ne voulait pas d'elle.
Elle. En. Avait. Marre.
Olympe recula, prise soudainement d'affreux mots de ventre. Elle sentit une douleur remonter sa colonne pour s'emparer de son cuir chevelu, puis descendre dans ses yeux, puis sa bouche, puis à nouveau son ventre. Prise de frisson, elle s'enroula dans sa couverture. Que ce passait-il ?
Soudain elle comprit : le démon.
Mais c'était impossible, il ne s'était jamais manifesté auparavant. Elle était pourtant si sûre que la couleur de ses cheveux n'avait rien à voir avec lui... Pourtant à la seconde où elle prit conscience de la nature de ses douleurs, ce fut comme si tout explosait autour d'elle et un épais brouillard glaçant assombrit la chambre. Olympe tomba à genoux. Non, c'était impossible. Sa colère n'avait pas pu réveiller le démon, elle avait déjà été bien plus énervée que cela. Olympe tomba à plat ventre puis roula sur le dos, la douleur était insoutenable, elle devait s'arrêter.
Elle ne comprenait pas pourquoi l'obscurité était présente dans sa chambre alors que tous les tests qu'elle avait passé au château et même les plus fiables, s'étaient révélés négatifs, lui indiquant qu'aucun démon ne se trouvait dans son ventre. Le sentiment qui prenait le dessus actuellement était la peur, Olympe devait sortir de cette chambre noire. Elle devait sortir vite. Sans contrôler sa force, elle rentra dans la porte qui se brisa sans opposer de résistance. La princesse ne savait pas si sa force qui lui avait permis de faire cela ou si c'était celle du démon. Elle observa sa chambre, persuadée que les ténèbres allaient la poursuivre si elle s'enfuyait. Soudainement, le brouillard s'ombre de rassembla au milieu de la pièce, formant une grosse boule si foncée qu'aucun humain n'avait jamais vu cette couleur. La boule commença à trembler et aussi soudainement qu'elle était sortie du corps d'Olympe, elle se rua sur elle pour y retourner, entrant pour tous les orifices de son visage, la plaquant contre le parquet du couloir.
La jeune femme se leva d'un bond, elle devait fuir. Si un démon était réellement en elle, elle ne voulait pas qu'il refasse surface à l'hôtel des Fylis. Elle voulait qu'il apparaisse au château, pour qu'il s'occupe du roi et du prince. Olympe se mit à courir à travers le couloir, se ruant dans la cage d'escalier. Là, entendant des voix qui montaient par le bas, la jeune femme commença à gravir les marches, grimpant un, puis deux, puis trois étages. Elle ne s'arrêta pas là, elle devait monter tout en haut, sortir sur le toit et escalader la paroi pour remonter. Elle savait que c'était impossible et qu'elle allait mourir mais son cerveau ne fonctionnait plus correctement. Totalement perdue et désorientée, la princesse se rendit au dernier étage de l'hôtel. La cage d'escalier ne débouchait pas sur un couloir aux nombreuses portes comme à chaque étage, non. La cage d'escalier débouchait sur une unique porte qui indiquait « salle de machines ». Elle pénétra dans cette pièce et la première chose qui lui sauta aux yeux ne fut pas les centaines de machines qui reposaient dans cette pièce, non. Ce fut le trou dans le plafond, équipé de corde qui servaient visiblement à remonter à la surface. Olympe hurla d'une voix autoritaire et maitrisée :
- Faites-moi remonter tout de suite.
Un jeune garçon qui ne devait pas avoir plus de treize ans sortit sa tête d'une machine, affichant une expression apeurée. Cependant il ne bougea pas. Olympe attrapa un outil et répéta :
- Faites moi remonter, tout de suite.
Elle avait insisté sur les derniers mots afin d'encore plus effrayer la petit pour qu'il cède à sa requête. Il s'extirpa de sa machine et attrapa une corde qu'il tendit à Olympe d'une main tremblante. Il montra ensuite un nœud, puis le pied de la princesse. Celle-ci comprit et enfila son pied dans la boucle que créait le nœuds. Le petit garçon se précipita vers une table et appuya sur un bouton. La corde se tendit d'un seul coup, faisant remonter Olympe vers la surface...
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Arcalya - tome 1
FantasiFuture reine d'Arcalya, Olympe doit préparer son mariage avec un prince du royaume voisin. Ecœurée par son quotidien et ses obligations royales, elle ne rêve que d'une chose : s'échapper du château. Grande sera sa surprise lorsqu'elle se fera enlev...