Chapitre 8: Un gala ?

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Je suis légèrement sonnée après ce qu'il vient de se passer. Me voilà soumise à un homme que je viens de rencontrer. J'ai signé un contrat sans réfléchir et sans même le lire. Malgré cela, je me sens bien, je suis heureuse, j'en veux plus. C'est une sensation si agréable. Jamais personne ne m'avait prise de la sorte, aussi passionnément, enfin si peut-être une fois mais c'est tout. Je regarde une fois de plus si ma robe est bien mise. Ne plus porter de culotte me donne l'impression qu'elle est plus courte. Je n'arrête pas de tirer dessus. Comme si cela allait la rallonger.

- Ça fait bizarre ?

- Oui, beaucoup maî...

Il se racle la gorge. Je le regarde, il a l'air mécontent. Les sourcils froncés, les yeux fixés sur moi, la mâchoire contractée.

- Qui y a-t-il ?

- Actuellement, je ne suis pas ton maître.

Ce qu'il m'a dit il y a peu me revient en tête.

- John.

Il se détend aussitôt. C'est si soudain, je ne pensais pas prononcer son prénom un jour. J'ai presque envie de le répéter encore et encore, jusqu'à m'en lasser.

- Je préfère ça.

Le silence s'installe, je sens une certaine tension. Je ne peux m'arrêter de le regarder dans les yeux. On vient juste de le faire. Alors pourquoi je pense qu'il suffirait juste que je le touche pour qu'on recommence de plus belle ? Il desserre sa cravate qu'il venait seulement de resserrer. Il prend le contrat qu'il remet dans le dossier et me le tend.

- Les autres ne vont pas tarder. Tu devrais aller à ton bureau. Prends le contrat et lis-le, si tu as la moindre question, j'y répondrai. Et tu es libre de revenir sur ta décision quand bon te semble.

- D'accord.

Je fais volte-face et marche jusqu'à la porte. Je pose ma main sur la poignée.

- Attends, tu veux déjeuner avec moi ce midi ?

Je tourne la tête, je suis étonnée mais il semble sérieux.

- Cela ne va pas engendrer des rumeurs ?

- Pas si nous ne sommes pas ici. Il y a un japonais pas très loin.

- Dans ce cas, j'accepte.

- Très bien, on se retrouve tout à l'heure.

Hochant la tête de haut en bas, un sourire orne mon visage. Je sors de son bureau en ferment la porte derrière moi. Nos collègues ne sont pas encore là, ce qui me laisse le temps de me mettre à mon bureau. Je sors mon petit miroir dans mon sac à main pour jeter un coup d'œil à mon visage. Ça va, je suis présentable.

- En voilà une qui s'est envoyée en l'air on dirait.

La voix de David me fait sursauter, je pose le miroir. Il arrive avec sa son sac à dos, l'air décontracté, accompagné d'Alison qui ne me regarde pas et qui va directement à son bureau.

- Comment ça ?

Il pose son sac près de son bureau et il va s'asseoir en me regardant d'un air malicieux.

- Oh ça va, on me l'a fait pas, tu t'es envoyée en l'air hier soir. Avoue.

Seigneur, j'ai cru qu'il avait compris. J'ai eu peur. Heureusement, j'arrive à garder mon sérieux.

- Tu as raison, effectivement, je me suis envoyée en l'air.

- Et voilà, j'en étais sûr. Je suis trop fort, pas vrai Ali ?

Soumets toi à moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant