Chapitre 6 : Un contrat ? Nouveau pas franchi, la dernière étape.

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Elle me quitte, sans se retourner, en une fraction de secondes elle a retrouvé son attitude détachée et professionnelle. J'en suis impressionné. En général, il m'arrive de me lasser d'une personne dès la première fois, mais là, c'est tout le contraire. Je dirais même que je n'en ai pas fait assez. Il m'en faut plus. Heureusement, cette fois j'ai la certitude que je ne me suis pas trompé à son sujet. Ceci me réconforte. Demain sera une étape cruciale si nous voulons établir une relation. Je dois lui faire part des règles en vigueur. Et lorsqu'elle sera officiellement mienne, en signant le contrat que j'ai prévu à cet effet. Si elle accepte, il faudra aussi parler de ses limites et ça, ça me stresse un peu. Car j'ai tellement de projets, de désir, d'idées pour elle, y penser suffit à me rendre de nouveau dur. Ce moment privilégié qui m'a donné l'occasion de goûter à la douceur de son corps, a marqué chacun de mes sens au fer rouge. Sa voix qui hurlait de plaisir, son corps qui suivait mes gestes comme si nous avions répété cette scène à plusieurs reprises, c'était...la perfection. Je ne peux pas m'écouter, autrement je la ramènerai chez moi, pour achever ce que nous venons juste de commencer. Seulement j'ai déjà bien dépassé les bornes. Si jamais elle portait plainte maintenant, je serai en tort et elle pourrait me le faire payer cher. Il faut qu'elle signe, avant que je ne devienne fou et que je me remette à déraper. Malgré mon expérience, je m'aperçois que je n'ai eu autant envie d'une femme, pas depuis très longtemps. Elle faite pour ça, je le sais, cependant j'ai peur de ce que je pourrais lui faire. J'ai déjà perdu le contrôle ce soir, qu'est-ce que ce sera si elle accepte d'être à moi ? Pourtant je suis déterminé. Autant attendre patiemment demain. Je suis impatient de la revoir.

* * *

Dans ma voiture, je suis en route vers chez moi. Je me dandine sur mon siège comme une enfant qui ne tient pas en place. Mes fesses et mon sexe me font encore mal. Je me mords la lèvre en repensant à ce qu'il s'est produit il y a peu. Je me sens déconnectée du monde qui m'entoure, soulagée, sereine, cela fait une éternité que je n'ai pas été aussi bien. Néanmoins une chose me tracasse, ce que monsieur Harris m'a dit : « ...c'est bien vous Hélène. » A-t-il raison ? Était-ce bien moi ? Tout ceci était si sauvage, purement animal. Je suis forcée d'admettre que cette souffrance m'a apporté une jouissance inégalée. C'était tellement bon, en même temps terriblement troublant. Bon sang, il faut sans doute que je me change les idées. J'attrape mon téléphone, ce n'est pas bien en voiture cependant je tente le coup et je compose un numéro au feu rouge. Quelques sonneries plus tard, j'entends qu'on décroche.

- Allô ?

- Allô Jake, c'est Hélène.

- Oh Hélène comment vas-tu ?

Si seulement il savait ce qui trotte dans ma tête.

- Ça va merci et toi ?

- À merveille. Que puis-je pour toi ?

- Je me disais que, si tu n'avais pas encore dîner, tu pourrais venir chez moi. Ne te sens pas obligé bien sûr.

- Quelle gentille attention ça serait avec plaisir.

- Je t'attends chez moi. Est-ce que 21h ça te va ? Je viens juste de sortir du travail et je dois tout préparer.

- J'y serai, ne te prends pas trop la tête surtout.

- Ne t'inquiète pas pour ça.

- À toute à l'heure ma jolie !

- À toute à l'heure.

Une fois mon téléphone éteint, j'appuie sur l'accélérateur, il me reste un repas à préparer. Sans compter qu'il me faut changer de vêtements et surtout de lingerie. Voir Jake n'est pas une mauvaise idée, je vais calmer un peu mes pensées lubriques destinées à mon patron. Depuis que je l'ai rencontré, ma vie qui était si calme, est devenue vachement agitée en quelques jours. Le bas de mon corps encore, endolori, le réclame toujours plus. Fait-il cet effet à toutes les femmes ? Sans aucun doute. Il semble s'y connaître dans le domaine de la luxure et de la volupté, je souhaiterai en découvrir plus. Je n'en peux plus des coups d'un soir qui n'arrive qu'à me faire oublier seulement une nuit. Avec lui, je pourrais tout oublier, il me faut de la chaleur, de la vraie chaleur. Aucune de mes conquêtes n'est parvenu à me jouir, il prenne leur pied et ils s'endorment. C'est si ennuyeux, répétitif. Juste pour ces raisons, je peux m'offrir à monsieur Harris, serait-il d'accord ? Ou bien me dira-t-il que nous reviendrons à des relations strictement professionnelles ? Peut-être que pour lui ce n'est qu'un coup d'un soir. Ce serait vraiment la douche froide si c'était le cas. Je regagne mon domicile, je fonce dans la salle de bain pour prendre une douche, me coiffer et me changer. Rien ne doit paraître devant Jake. J'attache mes cheveux en une queue de cheval, j'enfile un jean et un débardeur rose pâle, étant chez moi, je reste pieds nus. Sans plus attendre, je vais à la cuisine, réfléchissant à ce que je vais faire. Quand une idée me vint alors, je connecte on téléphone à mon enceinte pour mettre de la musique et me lancer dans la préparation. Entrée-plat-dessert, tout ceci en musique. Je me déhanche en sortant mes ustensiles. Bien évidemment, je débute avec l'entrée. Du melon fraichement coupé avec de fines tranches de jambon de parme, placés sur des cure dents dans un plateau de présentation. Quand c'est fini, je mets le tout au réfrigérateur ensuite j'attaque le plat principal. J'opte pour quelque chose d'assez simpliste, des spaghettis faites maison avec une sauce bolognaise légèrement épicée. Une vieille recette traditionnelle. Tandis que les spaghettis sont en train de cuire, je poursuis alors ma préparation en commençant le dessert, un assortiment de choux à la crème chocolat blanc, caramel et rose. Lorsque je termine la pâte à chou, je vais égoutter les spaghettis puis j'enchaîne avec la poche à douille que je remplis de pâte à choux. J'enfourne ma fournée et je me lance dans les trois sortes de crèmes ainsi que les glaçages qui vont avec. Cuisiner est ma plus grande passion, je ne fais que cela depuis que je suis enfant. Je nettoie mon plan de travail, les glaçages et deux crèmes sont prêts cependant je m'assure toujours que la cuisine soit nette au fur et à mesure. Alors que je remue la troisième crème j'entends qu'on sonne à l'interphone. Je baisse la musique pour répondre.

Soumets toi à moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant