Chapitre 19 : Un avocat peu ordinaire, les cauchemars reprennent.

606 12 0
                                    

Après le dîner, Hélène avait retrouvé le sourire, ou du moins elle essayait. On ne s'est pas attardé sur tous les évènements d'aujourd'hui. Je lui rapporte un verre de vin rouge, quand elle prend le verre et qu'elle le porte à son nez, je sens qu'elle redevient elle-même. Son sourire devient franc.

Un vin de Bourgogne, n'est-ce-pas ?

Je suis surpris qu'elle l'ait deviné juste en le sentant.

En effet, il parait que tu aimes bien le vin.

Comment le sais-tu ?

J'ai mes sources, tu l'as oublié ?

Elle glousse avant de prendre une gorgée de vin.

Ce n'est pas très égal monsieur Harris, vous semblez en savoir beaucoup sur moi que moi sur vous.

Et que voudriez-vous connaitre de moi mademoiselle Tyler ?

Eh bien, pourquoi pas votre couleur préférée ?

C'est à mon tour de rire. Je m'adosse sur le canapé en la regardant. Cette belle femme a moitié allongée et adossée, elle apporte de la couleur et de la vie dans ma maison. C'est plaisant. 

Pourquoi ris-tu enfin ?

De toutes les questions que tu peux poser, c'est vraiment la première qui te vient à l'esprit ?

Et alors ?

Elle rejette ses cheveux en arrière, en attendant ma réponse elle savoure son vin.

Le vert.

Ses yeux s'ouvrent en grand, eh oui ses yeux sont de la couleur que j'aime le plus.

Bien euh...une autre question. Ton plat préféré ?

Je vois que ses joues sont en train de rougir mais je ne relève pas. Je réfléchis à sa question.

Oula, voilà qui est plus difficile. Je n'ai jamais eu de plat préféré. En fait, je n'ai pas toujours eu l'occasion de bien me nourrir, mais je peux te dire que je raffole des bons repas fait maison. Même s'ils sont tout simples.

Rien de tel que le fait-maison. Mon père disait toujours que rien ne pouvait résister à un bon plat fait avec amour.

Quand Hélène évoque son père, je sens tellement de nostalgie dans sa voix, j'aimerais comprendre ce qu'elle ressent.

Comment ton père est-il...

Mort ? Eh bien, beaucoup en sont arrivés à une intoxication alimentaire sévère. Mais...

Tu n'y crois pas, n'est-ce pas ?

Un restaurateur, qui cuisinait depuis qu'il a eu l'âge de tenir une poêle, John c'est impossible qu'il soit mort d'une intoxication. Mon père ne mangeait rien qui lui semblait louche. Il savait si un aliment était bon juste en le regardant. Et j'ai hérité de son palais fin, je peux te dire que s'il y avait mis un mauvais ingrédient dans sa bouche, il l'aurait recraché.

Il est vrai que ce n'est pas une fin très cohérente. Son père devait être un pro, il ne devait pas manger n'importe quoi.

Tu as essayé d'en savoir plus ?

Oui, mais avant j'étais trop jeune et depuis j'ai essayé de faire appel à un détective.

Et donc ?

Selon lui, il n'y avait rien à chercher.

Tu voudrais que je t'aide ?

Elle pose son verre sur la petite table et elle vient à califourchon sur moi. Je m'avance un peu pour que ses chevilles ne soient pas appuyées sur le canapé.

Soumets toi à moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant