14- Rue du Poème

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J'ai atterri à Genève et me dirigeais vers le tapis roulant pour récupérer mon sac. On pourrait imaginer que j'avais un sac comme les randonneurs, très volumineux, mais non. J'ai un sac à dos ainsi qu'un sac de sport qui sont assez petits. Autant dire que je n'ai rien prit.

Le problème était que la température en Inde et à Genève n'était pas du tout la même. Je n'y avais pas pensé... Il fallait que j'achète de quoi me couvrir. Il faisait beaucoup plus froid.

En sortant de l'aéroport, je suis tombée sur une boutique où j'ai pu acheter un manteau. Je devais économiser de l'argent, j'étais entrain de dépenser inutilement.

Il fallait maintenant que je trouve un moyen pour aller en Falentsa.
Diane m'avait dit que certaine des frontières étaient fermées.

La Suisse n'était pas en accord avec la Falentsa sur ce que faisais le gouvernement. Ils n'étaient pas ennemis non plus. Chacun faisait ce qu'il voulait de son côté.

Le décalage horaire m'a beaucoup fatiguée, mais je n'avais pas le temps de me reposer. J'ai décidé de prendre un bus pour m'emmener le plus près possible de la frontière. Elle était en rénovation, d'après ce que j'ai entendu, une chance pour moi.

Le problème était qu'elle était extrêmement bien gardée... Que faire... ?

En marchant je suis tombée sur une fleur. Une magnifique fleur blanche. J'étais tellement préoccupée par le fait de passer la frontière, que je n'ai même pas observé autour de moi.
La fleur était d'un blanc pur, son cœur était jaune, rempli de pollen. J'ai doucement toucher ses pétales, puis en levant la tête un champs de cette même fleur s'étendait devant moi. J'ai inspiré longuement jusqu'à sentir une odeur de miel. C'était magnifique. Il y avait des fleurs à perte de vue, sans bâtiment, voiture ou humain. J'ai profité un petit instant de ce spectacle puis repartie avec regret de ne pas pourvoir y rester plus longtemps.

En marchant, j'ai repensé à ce que m'avait dit Diane. Elle connaissait des passeurs... Peut-être que si je lui demandait de l'aide... Non. Je ne sais pas si je peux lui faire entièrement confiance.
Je tournais en rond en réfléchissant. J'avais beau vouloir penser positivement, chaque solutions que je trouvaient avaient un futur sans espoir. Peut-être que finalement, Warren avait raison. Je ne réglerais rien, je n'aiderais personne. Je me sentais si inutile puis je me suis souvenue de la jeune femme a qui j'avais donné mon manteau. Elle avait l'air d'avoir de l'espoir dans ses yeux.

J'ai décidé de contacter Diane tout en restant extrêmement prudente. Elle est mon seul espoir de passer à travers ses barbelés sans fin et ses murs.

"- J'espère que je peux lui faire confiance..." soupirais-je.

J'ai sorti mon téléphone puis installa l'application dont Diane m'avait parlé. J'ai donc commencer la création de mon compte. Premièrement je devais... scanner mon code barre ?! Mais ils allaient directement savoir que c'est moi si je... En petit en bas à droite était écrit « Le scan sert à savoir si vous avez le droit où non à accéder à l'application ». J'ai hésité puis scanna mon code barre. Diane, si ton application me porte des soucis, je réglerais mes comptes avec toi directement...
J'ai renseigné une fausse adresse e-mail, puis mit un pseudonyme, comme me l'avait conseillé Diane. Une fois mon compte crée, j'ai ajouté « sund_36 ».

Après l'avoir ajouté, j'ai attendu quelque secondes pour qu'elle me rende son abonnement.
Elle m'envoya un message :

« Crois-tu aux âmes sœurs ? »

Étant très étonnée de la question, j'ai répondu affirmativement. Il fallait que je justifie par un petit texte... j'ai donc écrit :

« Nous rencontrerons des gens et cela fait parfois que nos coeur se lient. On en garde un trace plus ou moins forte du passage, mais quand on rencontre, une personne en particulier, que se soit en amour ou en amitié, on perçoit un lien plus fort, qui devient presque vital. Il est à la fois douloureux, et inexplicable. C'est comme si l'on était comblé par le vide que nous sommes. »

En écrivant ceci, j'ai songé à mon ancienne relation. Elle était beaucoup trop difficile à vivre. Je vivais dans le mensonge, le danger... Puis il y avait le contexte qui faisait que c'était impossible de vivre heureux ?

Je suis peut-être trop dure, trop engagée dans un système de défense. Ce n'était pas le bon moment pour entamer une relation avec Warren.

* demande acceptée* * sund_36 vous a ajouté à ses amis *

C'était vraiment rapide ! Elle devait être en ligne à ce moment là. J'ai décidé de lui envoyer un message.

« Salut, tu m'as dit d'installer cette application si j'avais besoin d'aide. J'ai besoin de passer en Falentsa. A. »

« Salut, demande Golden, au 34 rue du Poème, dis lui que tu viens de ma part. Reste en vie. D. »

Golden ? 34 rue du Poème ? Qu'est ce que j'ai fait... je n'aurais jamais du lui demander d'aide... C'est peut être un piège.

Il doit y avoir une autre solution... Pourquoi est ce que je m'étais précipité comme cela ?
J'ai écouté mon instinct... Mais est ce qu'il était bon ?

J'ai essayé de trouver une autre solution. Comment... je ne connais personne, je suis recherchée... c'est comme si je me jetais dans la gueule du loup. Je commençais à marcher n'importe où. Je n'avais pas de destination en tête. Je suis passée devant un magasin qui vendait des téléviseurs, ils diffusaient les dernières informations. Haussement des prix, demande d'emploi massif, chômage... Les problèmes sont partout finalement.

J'ai fini par atterrir devant un immeuble. La moitié avant l'air d'être un hôtel et l'autre des habitations. Rien a voir avec la Falentsa. Ici tout était beau, la nature était à foison. Les habitants n'avaient pas l'air malheureux, ils avaient le visage beaucoup plus détendu qu'à Firemont.

Dois-je me rendre à l'adresse ou me débrouiller seule ? Qu'est ce que je devais faire ? Ces questions tournaient en boucle dans ma tête.

J'ai finalement décidé d'y aller. Mais je garderais une réserve, il faut que j'ai un plan si jamais ça tournait mal ou que c'était un piège. Je me suis donc rendue à l'adresse et hésita quelques minutes avant de frapper à la port.

"- Il fallait frapper avant." dis une voix derrière moi, je n'ai pas eu le temps de me retourner qu'un coup me heurta la nuque et j'ai perdu connaissance.

Changer Demain [ Tome 2 ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant