16- Peur de la mort

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PDV D'ALICE

Je me prélassais tranquillement au bord de l'eau, le soleil réchauffait ma peau, tout était paisible quand le ciel s'est mis à devenir sombre, les vagues étaient de plus en plus violentes. Je me suis levée pour partir quand une vague énorme s'écroula sur moi.

"- RÉVEILLE TOI" hurlait une voix de loin.

J'ai ouvert les yeux en prenant une grande et bruyante inspiration. Ma vision revenait petit à petit. J'étais trempée. Devant moi, un homme, avec un seau.

"- Ça y est t'es réveillée ?" lança-t-il.

J'ai commencé à paniquer en regardant rapidement autour de moi. Visiblement il faisait nuit, la pièce était éclairée par un feu de cheminée. J'étais sur une chaise, attachée par une corde. Décidément, je suis destinée à ce sort toute ma vie...

"- Qui es-tu ? Parle !" dis l'homme.

Je l'ai regardé un court instant. Il était grand, sa peau était noire, il avait les cheveux tressés, ses yeux brillait légèrement.

"- Tu as fini de m'analyser ! Qui es-tu et que me veux-tu ?" demanda-t-il.

Il va falloir que je sois plus discrète dans mes analyses...

Il s'approcha de mon visage et le prit dans ses mains. Il me regarda d'un air sévère. Il tourna ma tête de droite à gauche avec des gestes brusques. Son emprise était telle que je ne pouvais me débattre.
Dans quoi est ce que je me suis embarquée encore ?

"- Ils ont décidé d'envoyer une femme pour m'amadouer ? Quelle blague ! Sache que je n'ai aucune pitié. Ton nom et vite. Je n'ai pas que ça à faire !
- Lower. Mon nom c'est Lower." dis-je d'une voix tremblante.

Qu'est ce qui me prend ? J'avais une peur incontrôlable de cet homme. Pourquoi ? Est ce la façon dont il parle ? Je n'avais pas peur de la mort, donc je n'avais pas peur qu'il me tue. J'avais peur...une peur bleue... mais peur de quoi ?

"- Qui t'a envoyé ici ? demanda-t-il.
- D... Diane.
- Diane ? Pour quelle raison ? Elle ne m'a pas prévenue, TU MENS !" hurla-t-il.

Tout mon corps s'est mis à trembler. Une aura écrasante émanait de lui. On pouvait percevoir une haine claire dans ses yeux.

Il sorti soudainement un sécateur de son cargo puis prit un doigt de ma main.

"- Tu es venue pour me tuer c'est ça ? C'EST ÇA ?
- NON ! PAS DU TOUT ! JE SUIS VENUE DE LA PART DE DIANE POUR PASSER LA FRONTIÈRE ! criais-je.
- TU MENS TRÈS MAL ! RÉPONDS MOI OU JE TE COUPE CE DOIGT !
- MAIS JE NE MENS PAS !" dis-je en me débattant.

Il rapprocha son sécateur de mon auriculaire, le mit entre les deux lames et me regarda dans les yeux.

"- Tu l'auras voulu." dit-il calmement.

Au moment où j'allais perdre mon doigt dans la douleur, un téléphone sonna. L'homme arrêta son geste, me lâcha et se leva.

J'étais paralysée. J'avais si peur que mon coeur battait à en sortir de ma poitrine. Je n'avais pas peur de la mort, mais de la torture, cet homme incarnait la torture.

"- Allô. Oui... Mais tu pouvais pas me dire ça avant ?... je comprends... ouais... ça revient au même... ouais c'est ça. Bye."

Il revint vers moi, s'agenouilla et dit d'une voix calme :

"- Alice, c'est ça ?"

Voyant que je ne répondais pas, il me regarda dans les yeux. Son regard s'est adouci.

"- Tu es Alice ?
- ou...oui... dis-je hésitante.
- Désolé de t'avoir fait peur. Je n'avais pas eu l'information.
- Qu'est ce qui vient de se passer ? Vous n'allez pas me torturer ?" demandais-je en paniquant.

Il se mit à rire et dit :

"- Non ! Ne t'inquiète pas ! Diane vient de m'appeler, elle m'a dit que tu venais de sa part ! Aller vient suis moi."

J'ai hésité longuement avant de le suivre. Et si c'était un piège ? Je n'avais vraiment pas assez réfléchis ! Je m'étais jetée dans cette maison corps et âme sans penser au conséquences, aux différents problèmes. Il fallait que je parte d'ici, j'allais mourir pour rien ! Qu'est ce que je fais ici... pourquoi est ce que j'en arrive jusqu'ici ?
Une partie de moi m'a forcée à rester comme si c'était le bon choix. Puis mon esprit s'est remis en marche.  Mon objectif... il faut que je pense à mon objectif. Je dois sauver les autres même s'il m'en coûte la vie.

L'homme alluma la lumière de la maison. La pièce était rempli d'objet ce qui était un peu étouffant. Chaque objet était plus impressionnant et intriguant que l'autre.

"- Tu as faim ? demanda-t-il soudain.
- Non, merci.
- On partira demain à l'aube.
- Où ça ? ai-je demandé sans réfléchir.
- En Falentsa voyons ! Tu n'es pas venue ici pour passer la frontière ?
- Si, bien sûr que oui ! Désolée, je suis un peu secouée de plusieurs événements."

L'homme mit le couvert sur la table. Il y avait 4 assiettes.

"- À table !" s'exclama-t-il.

Une femme et un homme sont arrivés et se sont assis.

"- Je vous présente Alice, elle fera le voyage avec nous demain.
- Enchantée, Mila et voici mon mari Bryan. Tu dois aller aussi en Falentsa ?
- Enchantée, répondis-je. Oui."

L'homme qui m'avait accueilli m'a fait signe de m'assoir. Il prit les assiettes de tout le monde et commença à servir.

"- Nous voulons aller en Falentsa pour récupérer notre fille et nous enfuir avec elle. Nous avons été séparé lors de notre fuite vers la Suisse.
- Mila ! Arrête de raconter notre vie à tout le monde ! Je te l'ai deja dit ! intervint son mari.
- Elle aussi doit passer la frontière ! C'est bien de dire nos objectifs !
- Tu fais confiance beaucoup trop facilement !
- Ok Bryan... Ok... dit-elle en levant les yeux au ciel. Et toi Alice ? Est ce que tu veux nous partager ton objectif ?
- Je souhaite aller en Falentsa pour revoir ma famille, mentais-je.
- Oh je vois et tu comptes rester là bas ?
- Je ne sais pas cela va dépendre de comment les choses tournent. Mais idéalement je souhaiterai partir."

Ils commencèrent tous par manger. Je n'avais pas vraiment faim. Mon estomac était torturé par le stress.

"- Tu ne manges pas ? lança l'homme de la maison.
- C'est très gentil mais je n'ai pas très faim.
- Mange, demain tu vas avoir besoin de force physique et mental pour passer la frontière crois moi. En plus j'ai préparé ça avec amour tu sais, dit-il avec un grand sourire.
- Je sais bien mais...
- Mangez, interrompit le deuxième homme sur un ton réprobateur, on ne veut pas que vous gâchiez notre seule change de voir notre fille."

Il est bien aigris lui... D'un autre côté il a raison je ne peux pas me permettre de...

"- Alice ? coupa la voix douce de Mila.
- Oui ?
- J'espère que vous retrouverez votre famille, dit-elle.
- M... Merci j'espère que vous retrouverez votre fille aussi."

Le repas se fini ainsi et nous sommes allés nous coucher.

Changer Demain [ Tome 2 ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant