Changer Demain [ Tome 2 ]

23- Demi ennemi

"- Vous n'allez pas la garder ?
- Allez vous en ! Je ne vous ai rien demandé."

J'ai ouvert les yeux sur ses paroles. J'étais dans un lit. Encore. Décidément... Un mal de tête me prit violemment.

J'ai observé autour de moi, essayais de bouger doucement mes jambes et mes mains.

Une personne s'approcha de moi. J'ai rapidement fait semblant de dormir.

"- Je sais que tu ne dors pas. Ouvre les yeux, c'est bon." lança-t-elle.

J'ai hésité longuement à ouvrir mes yeux. Une fois ouvert, je vis Warren. C'était vraiment l'une des dernières personnes à que j'avais envie de voir.

"- Je sais que tu n'es pas très contente de me voir, commença-t-il. Sache que même si je t'en veux, je suis heureux de te revoir.
- C'est toi qui m'a emmener dans cet enfer ?! demandais-je a demi-voix.
- Wow, je t'arrête de suite. Je ne suis pas responsable de ça.
- Comment se fait-il que je sois dans cette situation et que je te vois ?
- Bon, on recommence, dit-il ironiquement. Bonjour Alice, comment te sens tu ?
- Laisse moi sortir d'ici. Pourquoi je suis attachée ?
- Simple précaution.
- Tu insinues que je suis dangereuse ?
- Tu as failli tuer ma copine !" s'exclamât-il.

Même si j'avais quitter Warren, sa révélation m'a heurté. J'ai essayé de me lever mais mon bras me fit fit mal.

"- Comprends la situation dans laquelle j'étais, dis-je. Maintenant relâche moi, fais ta vie de ton côté, et je ferais la mienne.
- Vu dans l'état dans lequel tu es, je ne vais clairement pas pouvoir te laisser partir."

Mon bras était recouvert de bandages. J'ai essayé de me lever quand même.

"- Tu n'as pas changé... souffla-t-il.
- Warren, détache moi et laisse moi faire ma vie.
- Non.
- Je te déteste, tu aurais du me tuer.
- SACHE QUE J'AI EU LE CHOIX, ET JE NE L'AI PAS FAIT !" s'énerva Warren.

Warren s'approcha de moi dangereusement. Il me regarda dans les yeux. Mon cœur se mit à battre de plus en plus. Mes yeux se sont encrés au siens.

"- Ne t'approche pas un centimètre plus près de moi, menaçais-je.
- Et qu'est ce que tu vas faire ?
- Je n'hésitais pas à t'arracher les yeux avec mes dents s'il le faut.
- Pourquoi tant de haine envers moi ?
- Tu es comme ton père, détestable, lançais-je.
- JE NE SUIS PAS COMME LUI !
- ALORS LAISSE MOI VIVRE ! ARRÊTE D'ÊTRE AU MILEU DE MA VIE !
- Notre rencontre était par hasard !
- Arrête de mentir tout le temps. Je t'en supplie ! dis-je.
- Mais... hésita-t-il. Bon c'est peine perdue.
- Dis moi où est ce que je me trouve. Et laisse moi partir."

J'espérais qu'il me laisse et qu'il arrête toute cette histoire. Notre discussion ne menait à rien.

"- Repose toi un peu avant de reprendre ton voyage. Ensuite je te laisserais tranquille, annonça-t-il.
- Pourquoi m'aider ? Tu as voulu me tuer !"

Il est parti sans me répondre.

Je me suis retrouvée seule, au dépend de Warren encore une fois. J'étais en colère et extrêmement déçue de moi. C'était quelle genre de malchance ?

Quelques heures plus tard, j'ai reçu une deuxième visite de mon ex copain.

"- Je viens te détacher." annonça-t-il avec nonchalance.

J'observais ses gestes attentivement car je ne lui faisais plus confiance.

"- Et voilà tu es libre, dit-il en partant.
- Attend ! Où je suis actuellement ?
- En Fallentsa. A Paris.
- Je suis toujours recherchée ? demandais-je.
- Oui.
- Comment va Avani ?
- Bien."

Il ferma la porte, puis parti.
J'ai hésité à m'enfuir car j'avais peur qu'un piège me soit tendu.
Warren n'était pas du côté des autorités, il n'allait pas les appeler et me faire capturer. Mais en même temps...

Je suis sortie du lit, prit mes chaussures et ouvrit la porte. J'ai commencé à marcher d'un pas rapide essayant de trouver la sortie.

"- Non... pas par ici." intervint une voix.

Je me suis retournée et vis Warren, un joint aux lèvres. Ses yeux étaient rouges.

"- Première porte à droite. Ah oui, attends. Tiens prends l'enveloppe, continua-t-il.
- Pourquoi faire ?
- Tu n'as pas d'argent, ni d'endroit où aller donc vu que tu ne veux pas rester avec moi, voici mon aide, ou ma participation si tu préfères.
- Je ne peux pas accepter.
- Tu l'as gagné en même temps que ta liberté, donc je te le donne.
- Arrête, je n'accepterai pas.
- Aller, pourquoi tu es si formel avec moi ? On a vécu ensemble ! sourit-il.
- Warren... qu'est ce qu'il t'arrive ?
- Tu ne m'aimes pas comme ça ? Je suis... tellement mieux... Tu veux tirer ? C'est bon !
- Non... merci.
- Le 15 Décembre ... tu m'as quitté. Tu sais, j'ai compris. Je... je ne suis pas un homme bon pour toi. Je suis heureux que tu t'es décidé à partir. Parfois, j'aimerais revenir en arrière, te demander pardon mais... C'est impossible. Tout est déjà fait...
- Warren... tu peux encore changer, tu sais.
- Regarde... où j'en suis... je bois, je me drogue, je suis un putain de raté. Rien ne va. Je ne dis pas ça pour que tu me prennes en pitié au contraire. De te voir, ça me fait du bien. C'est grâce à toi que tout changera. Je vais essayer de t'aider... comme je peux."

Warren tira longuement sur son joint. Il releva ses cheveux qui étaient devant ses yeux puis relâcha la fumée dans un soupir.

"- Prend, s'il te plaît... l'enveloppe, dit-il en me la tendant.
- Merci... mais je ne m'en servirai pas.
- Fais en ce que tu veux. Je... je t'aime, prends soin de toi. Et... s'il te plaît... ne meurs pas."

Il ferma les yeux puis mis sa tête dans ses bras.
Je suis partie en me sentant au plus mal. Revoir Warren m'a mit un coup. Je ne savais plus ce que je devais faire, ni ce que je faisais ici. J'aurais voulu continuer à parler a Warren, mais c'était impossible pour moi. Il fallait que je me reconcentre sur mon objectif. Arrêter ce génocide.

Il devait être quinze heures quand j'ai décidé de contacter Diane. Elle m'a dit qu'elle résidait à Paris... donc... Il fallait que je trouve un moyen pour la joindre.
Mais est ce que c'était elle qui avait organisé ce kidnapping ? Et ces jeux ? Si ce n'était pas Warren... c'était qui ?

J'étais complètement perdue. En marchant, je me suis aperçue qu'aucune personne que je croisais ne parlait français. Ce sont donc eux... les touristes...

Ils avaient des sacs et des sacs de vêtements de grande marque, ils portaient des tenues très voyantes et extravagantes. Ils avaient l'air d'être très préoccupés par leur nombril... tellement qu'une femme me bouscula violemment.