17- Lettre

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PDV de Warren

" - Monsieur ! Il arrive dans 10 minutes ! Que faites-vous ? demanda Avani à travers la porte.
- Oui, j'arrive." dis-je non chaland.

J'ai éteint ma cigarette consumée et mit le paquet dans ma poche.
Après avoir ouvert les fenêtres, je pris un chewing-gum et me parfuma.
Je suis sorti de la chambre. Les soirées ne me réussissaient pas.

"- Warren... soupira-t-elle. Vous...
- Avani, s'il te plaît.
- Je sais que vous n'aimez pas cette situation et que vous vivez une rupture amoureuse, mais ce n'est pas une raison pour...
- Avani." coupais-je sèchement.

Elle me regarda, ses yeux étaient tristes. Elle soupira.

"- Je vais bien, dis-je. Arrête de t'inquiète pour moi.
- Pourquoi... N'avez vous pas essayer d'appeler Alice ?
- Qu'est ce que tu veux que j'y fasse ? Elle a voulu partir ? Eh bien elle part ! m'énerverais-je. Elle n'a aucune gratitude ! Avec tout ce que j'ai fait pour elle !
- Warren, calmez vous.
- Comment oses tu me demander pourquoi... pourquoi..."

Des larmes commençaient à brouiller ma vue. Pour la première fois depuis le départ d'Alice, j'exprimais ce que je ressentais. J'étais triste, en colère, déçu de moi. Je me suis retourné vivement et essuyais mes larmes rapidement.

"- Warren, tu n'es plus un enfant mais tu as le droit d'exprimer tes émotions tu sais." dit-elle gentiment.

Elle avait pour habitude de me tutoyer quand elle parlait avec le Warren qu'elle avait élevé. Quand nous étions sûr d'être seuls.

"- Pleures, si cela te fait du bien, dit-elle.
- Arrête de me prendre en pitié ! dis-je agressivement. Je vais bien."

Avani me regarda avec incompréhension puis parti.
Je suis parti dans la salle de bain me passer de l'eau froide sur le visage. J'ai levé la tête puis vis mes cernes bleues dans le miroir.
Pourquoi... pourquoi je ne l'ai pas retenue ? Elle m'avait promis de m'aimer ! Tout est de sa faute ! Tout est de sa... faute... Tout est de... ma faute. Seulement la mienne.

"- Monsieur ! Il est arrivé !" résonna la voix d'Avani à travers la porte.

J'ai remis ma veste de costume bleue nuit, inspira un bon coup et me dirigea vers mon invité.

"- Monsieur Tengra, dit l'homme en me tendant sa main.
- Monsieur Lewis, répondais-je en poignée de main, merci d'avoir fait le déplacement.
- Votre père m'a informé que vous aller faire la tête d'affiche. Je vais vous aider pour les discours, la tenue devant les caméras ect... J'aimerai, un autre jour, évaluer tout ça. Surtout que vous ne passez pas inaperçu aux caméras, dit-il en me regardant de haut en bas.
- Bien sûr je comprends."

Lewis me parlait du ton de voix, des gestes, des regards ect. J'essayais tant bien que mal d'être le plus neutre possible dans mon visage mais il a vite remarqué que je ne l'écoutais pas.

"- Quel âge avez vous monsieur Tengra ?"

Sa question me fit sursauter.

"- 23 ans, pourquoi ? répondis-je.
- Vous êtes jeune, pourquoi ne profitez vous pas de la vie ? Vous avez une copine ?
- Non.
- Vous êtes plutôt du style à en avoir plusieurs, avec votre physique, vous devez en faire tomber plus d'une. Surtout dans votre pays.
- Je ne sais pas monsieur Lewis.
- Vous savez si je discute avec vous ce n'est pas pour rien. Vous avez l'air d'être quelqu'un de très distrait. Pas très pratique pour se présenter à la télévision, surtout en direct. La politique n'est pas faites pour vous.
- Dites cela à mon père, soupirais-je.
- Oh vous savez, il suffit d'avoir de l'ambition quand vous aimez quelque chose.
- J'imagine."

Il continua son travail en m'expliquant qu'il viendrait trois à quatre fois par semaine, que je devais faire des exercices d'élocution et plusieurs autres formalités.

"- D'ailleurs votre père m'a dit de vous passer ce message, dit-il en me tendant une lettre. Je ne l'ai pas ouverte."

Il prit congé après m'avoir laissé un rendez-vous et parti.

J'ai ouvert la lettre et du m'asseoir pour la lire.

"Je soussigné Monsieur Tengra Laurent, a prit connaissance de la demande de Monsieur Tengra Warren, concernant l'élection des membres du projet 444.
Le reçu de cette lettre confirme votre élection. Vous serez donc convier au dîner avec votre compagne, le vendredi 15 novembre au Q.G. de la Justice. Cette invitation est obligatoire."

Il y avait tellement d'émotions qui s'exprimait en même temps que j'avais l'impression de devenir fou. J'avais besoin d'être seul. Que personne ne me dérange et me voit dans cet état là.

Il le fait vraiment exprès ! Je ne peux pas aller la bas... je ne peux pas... Je ne veux pas... Pourquoi tant de haine envers moi, qu'est ce que je lui ai fait ?

Je sentais ma colère monter de plus en plus, il faut que je sois seul... mon cœur se mit à battre de plus en plus fort, serrant mes poings, ce sentiment de haine m'envahissait.

"- Allez vous en...
- Pardon ? dit un homme de mon personnel.
- ALLEZ VOUS EN J'AI DIT ! Partez... PARTEZ TOUS ! Je ne veux plus voir personne dans cette maison !
- Mais... mon...
- DÉGAGEZ ! DE SUITE DÉGAGEZ !"

Tous s'empressèrent de sortir, certain avec un regard qui émanait la peur, d'autre de l'incompréhension.

Je suis parti dans mes appartements avec toujours autant de rage. J'ai pris le petit sachet qu'un de mes collègues de soirée m'avait donné. Cette sensation de vide me manque j'avais besoin de ne plus rien ressentir pendant un moment. J'avais une cigarette dans la bouche, de l'autre je roulais ma substance. Un verre de whisky pour faire passer tout cela et m'allongea sur le lit.

Je venais de finir de fumer quand Cindy apparu en face de moi.

"- Warren ? dit-elle.
- Tu veux quoi ?
- On... on avait rendez-vous, je crois ? Ils sont où tous ?
- Parti ! Tous... parti." dis-je.

Je planais dans mon imagination. Je pense a avoir un peu exagéré sur cette boule verte et l'alcool. Je ne voyais presque rien. Je n'ai pas l'habitude d'en prendre autant.
Elle se déshabilla devant moi. Maintenant en sous-vêtements à dentelle, elle se mit à coté de moi.

"- Tu vas bien ? demanda-t-elle en caressant mon bras.
- Non.
- Qu'est ce que tu as ?
- Pourquoi c'est si dur de vivre... soufflais-je.
- Oh... tu es triste...
- Oui."

Elle passa une main dans mon dos et commença à me masser lentement.

Elle caressa mes cheveux puis descendit sa main dans ma nuque. J'ai fermé les yeux et me laissa faire. Je me suis allongé sur le dos. J'ai senti des lèvres contre les miennes, puis dans mon cou.

J'en avais besoin de cette douceur, cet amour, cette chaleur...
J'ai senti mon jean se retirer doucement et mon tee-shirt aussi.

"- Que...
- Chut... Laisse toi faire." dit-elle mielleusement.

Sa main glissa lentement le long de mon torse. J'ai senti des ongles contre ma peau. Je n'arrivais plus à bouger. J'étais si bien mais si mal à la fois. Cette chaleur qui s'étalait sur mon corps me procurait un bien-être fou...

"- Non... je ne peux pas... dis-je difficilement.
- Quoi ?" demanda Cindy

J'ai ouvert les yeux et luttais contre moi même pour ne pas céder à ce désir.

"- Arrêtes, dis-je faiblement. Je ne suis pas moi... je ne...
- Laisse moi te rendre heureux...
- J'en ai besoin..." soufflais-je.

Elle prit ma main et la mit sur sa poitrine nue. Elle passa ses mains sur mon corps.

"- Tout va s'arranger. Tu as besoin de réconfort... Viens dans mes bras..." chuchota-t-elle.

Elle s'assit sur moi. Alice... me manque... Alice me...
J'ai senti une sensation de plaisir parcourir mon corps.

"- Tu aimes ? Je continue ? demanda-t-elle.
- Mh.
- Tu es sûr ?
- Tais-toi et continue." ordonnais-je.

Changer Demain [ Tome 2 ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant