Chapitre 18

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Mike avait terriblement chaud. C’est d’ailleur ce qui le réveilla. Il ne savait pas dire si l’étouffante chaleur dont était prisonnier son corps venait du fait que le soleil de juillet martelait avec application sa fenêtre, de l’épaisse couverture ou du corps brulant de Will si près du sien. Et malgré la possibilité que toutes les réponses soient exactes, il ne retient que cette dernière. Ils avaient bougé durant la nuit et Will était à présent blotti dans ses bras, leurs jambes étaient entrelacées. Mike sentait son souffle sur lui et il sentait également les effets de la nature qui laissait certaines parties du corps de son ami, particulièrement éveillé et dynamique. À travers le maigre caleçon qu’il portait il pouvait sentir son érection lovée contre la sienne et Mike ne savait pas pourquoi mais il n’avait jamais été aussi dur de sa vie. Pourtant, il l’étais quasiment tous les matins, ce n’étais qu’une réaction fonctionnel de son corps et rien de plus. Mais, cette fois si était différente. Il le savait. Parce qu’il sentait ses joues s’échauffer au moindre mouvement de Will qui faisait mouvoir son membre tendu contre le sien. 

-Mike … Will avait murmuré pendant son sommeil. Et le timbre de sa voix était vibrant. Et rien qu'à l'entente de son prénom, le cœur de Mike rata un battement. Quel genre de rêve était en train de faire Will… Il ne pouvait s’empêcher de le fixer, de ses paupières closes à ses lèvres entrouvertes. Qu’est ce qu’il lui avait pris de l’embrasser hier soir… “ arrête de te mentir à toi même Mike.” Bordel mais ta gueule Steve. Mike ne voulait pas réfléchir. Il ne voulait pas comprendre pourquoi il était autant obnubilé par les lèvres de Will en cet instant, et à tous les instants. Il les voulait, sur les siennes, maintenant. Celle de Will. Embrasser Steve avait été horrible mais avec Will c’était juste … Incroyable. Ses yeux étaient cramponnés à ses lèvres. Il l’avait fait hier soir sans que ça ait de vrais conséquences, peut-être pouvait-il le refaire maintenant. Et alors qu’il était en train de se persuader qu’embrasser son meilleur ami encore endormi n'était pas une chose si grave, Will papillonna des yeux. Son visage se tinta de pourpre lorsqu’il s'aperçut d'à quel point il était proche de Mike. 

-Salut … Murmura ce dernier. 

-Quelle heure il est ? 

Mike se retourna à demi vers son radio réveille. 

-neuf heures et quelque. 

-Jane ne vient pas pour dix heures ? 

-Si … 

-Faut se dépêcher et se lever alors non ? 

-Ouais… Répondit Mike sans grande conviction. Il n’avait réellement pas envie de se lever. Mais il se décida finalement à le faire le plus vite possible avant de perdre toute motivation. Et de la motivation il lui en faudrait, il allait passer une journée entière avec sa petite amie … Il se leva du lit et il l'aperçut. Le regard de Will sur la bosse qui déformait son caleçon. ça n’avait duré qu’une fraction de seconde mais il l’avait regardé. Mike eut un petit sourire en coin. Il se dirigea près de sa commode et se choisit des vêtements. 

-Je vais à la douche en premier. Il ne pouvait décemment pas partir déjeuner avec un tel barreau entre les jambes et il avait le pressentiment qu’il ne disparaîtrait pas dans l’instant. Et  il ne se doutait pas d'à quel point il avait raison. Tout du long de sa douche il resta bien en place. Et s'engoncer dans un jean fut assez difficile. Il resta les yeux fixés sur le plafond à respirer profondément tout le long que dura la douche de Will, mais il ne redescendit pas pour autant. Will entra dans la chambre et observa Mike. Allonger sur le dos, les pieds par terre, l’une de ses jambes tressautant à un rythme fou. 

-Mike ça va ? Tu stress pour ton rendez vous avec Jane ? 

Mike regarda avec angoisse l’heure qu’affichait son radio réveille. Neuf heures et quarante -cinq minutes. Plus qu’un petit quart d’heure et Jane serait là. Et si elle le trouvait dans cet état… Elle essayerai de faire des choses avec lui… Après tout elle avait dit qu’elle voulait qu’il essaie au moins une fois pendant les vacances … Alors c’était sûr, si elle le voyait avec une érection, elle allait en profiter et même croire que la réaction de son corps était dû à elle. Mais non rien à voir c’était juste une foutu gaule du matin qui ne voulait pas partir. Elle allait le toucher comme elle l’avait fait le lendemain de la soirée. La respiration de Mike devint saccadé rien qu’au souvenir des mains et des lèvres de Jane sur son corps. Il ne voulait pas ça. Il n’en avait pas envie. Tout sauf ça. Il ne se sentait pas le courage aujourd’hui de faire face à ça … Il sentait les larmes poindre à ses yeux. Merde. Putain aller foutu érection casse toi ! 

Supplément de Mensonge[Byler]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant