COLLIDE

12. Coldness.

( Trigger Warning/ TW: Ce chapitre contient des passages qui parle d'agression physique ainsi que de crise d'angoisse.)

ARIA

Los Angeles, Californie.

— Bonjour, grogna Madds en arrivant dans la cuisine.

Je ne pus m'empêcher de rire alors qu'elle se laissait tomber sur le tabouret manquant presque de le faire tomber à la renverse.

— Est-ce nécessaire de demander si tu as bien dormi ? j'aspirais mes joues pour cacher mon sourire moqueur.

Elle grogna pour simple réponse, enfouissant son visage dans ses paumes, soutenues par ses coudes plantés sur l'îlot. Je me servais une tasse de café fraîchement préparé.

— Tu prends quoi ?

— Comme toi, répondit-elle entre ses mains.

Me hissant sur la pointe des pieds, je pris une seconde tasse avant de verser la boisson noir et de lui glisser sur le marbre noir.

— Qu'est-ce qui c'est passé pour que tu dormes mal ?

— Ezra, elle fulmina, il m'a harcelé toute la nuit à propos du rêve qu'il avait fait, je sais pas quoi... Apparemment j'étais dedans et c'était complètement absurde.

Je ramenais ma tasse au niveau de mes lèvres cachant une nouvelle fois ma moquerie mais le regard suspicieux de Madds me confirma que c'était un échec.

— Finalement je suis contente de pas avoir de téléphone, je haussais les épaules.

— Plutôt de ne pas avoir son numéro, ouais.

Elle gloussa, je l'imitais. Son rire se transforma en sourire, puis en une ligne droite, dépourvue d'amusement lorsque ses pupilles descendirent vers mon cou. Et je me rappelais.

— Tu lui as dit ?

— Pas encore... À vrai dire, je ne sais pas comment lui dire. Genre, hey Maze, j'ai oublié de te dire mais Kol est venu chez toi et il a brutalisé physiquement Aria.

Je pinçais mes lèvres ne sachant pas quoi dire. Que pouvais-je dire ? Dans tous les cas, le mercenaire pètera un plomb.

— Je suis dans la merde, elle soupira. Il m'avait confié ta protection le temps une journée et une putain de nuit. J'ai foiré, en beauté.

— Tu ne pouvais pas deviner... Dash lui en avait donné l'ordre, tu ne pouvais pas aller à l'encontre.

— Je n'aurais pas dû aller à l'encontre de l'ordre que m'avait donné Maze, qui était de ne pas te lâcher des yeux.

Je soupirais alors qu'inconsciemment je caressais du bout des doigts la peau fragilisée de mon cou.

— On peut tout simplement ne rien lui dire ?

— Tu crois vraiment qu'il ne remarquera la putain de marque sur ton cou, sérieusement Aria, elle me gronda. C'est super flagrant, de plus, il me connait et je suis une très mauvaise menteuse. Lorsqu'il me demandera le compte rendu du séjour je vais tout foirer.

— Il va te demander un compte rendu alors qu'on est simplement resté à la maison ?

Elle approcha sa tasse de son visage avant de boire plusieurs gorgées tout en acquiesçant d'un hochement de la tête.