ARIASanta Monica, Californie.
Bip, bip, bip, bip...
Je grognais en attrapant mon téléphone avant d'éteindre l'alarme de mon réveil. Me tournant sur le dos, je fixais le plafond, les images de la veille me revenant en pleine face. Je n'ai fait que de me réveiller tout au long de la nuit. Entre l'histoire avec mon père et cet homme m'assurant qu'un jour j'aurais besoin de son aide, ma tête ne savait plus où donner.
— Putain de merde, soupirais-je repliant mon bras sur mes yeux.
J'avais la boule au ventre et la journée ne faisait que commencer. Ses yeux d'un vert perçant me hantait accompagnés par ses paroles:
« Crois-moi, si jamais un jour tu as besoin d'aide..., il prit une pause, se rapprochant lentement tel un prédateur, inclinant sa tête vers le bas pour ne pas briser notre contact visuel. Tu pourras crier, pleurer... Tout ce que tu voudras. Je ne t'aiderais plus. »
Mon cœur pompa plus sévèrement mon sang, ma respiration se fit saccadée. J'avais l'impression de pouvoir encore sentir son souffle contre mon visage, ses iris verts me toisant sauvagement.
« Au fait, je m'appelle Maze, dit-il en regardant par-dessus son épaule. On ne sait jamais, un jour tu pourrais avoir besoin de le savoir, qui sais ? »
Pourquoi avais-je cette impression que cela était plus une affirmation qu'une hypothèse ?
Tu te fais trop de films, là.
Je deviens folle.
L'histoire avec ton père te monte à la tête.
Ta gueule.
Je soupirais exaspéré par moi-même et ma petite voix, mesquine, intérieure.
Poussant la couette sur le côté, je descendis du lit traînant des pieds en direction de la douche. Je n'avais clairement pas envie de socialiser aujourd'hui, pas envie de sortir, de devoir faire comme si tout allait bien, parce que tout allait mal.
Je tempérais l'eau au plus chaud que ma peau pouvait supporter, j'avais un besoin énorme de détendre mes muscles.
Rapidement nue, je filai sous le jet.
Un soupir de satisfaction quitta mes lèvres. Je pouvais déjà sentir les membres de mon corps s'assouplir.
Ton père l'a peut-être déjà dit à quelqu'un ?
Mon corps se crispa à nouveau. L'angoisse prit possession de mon corps et la vapeur de l'eau chaude n'arrangeait rien. Je suffoquais en m'appuyant de mes paumes contre la paroie en carrelage noir de la douche.
Peut-être même que tu es déjà en danger ?
Plus j'essayais de me calmer, plus cette petite voix me chuchotait des choses mesquines. Je fermais les yeux essayant de me rappeler des foutus exercices de respiration que m'avait enseigné mon psy à l'époque.
J'inspirai par le nez.
J'expirai par la bouche.
J'inspirai par le nez.
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COLLIDE
RomansaUne petite erreur, voila ce qu'elle avait fait. Une petite erreur qui lui coûtera sa liberté. Une simple clef USB, rangée au même emplacement que celle utilisée quotidiennement pour ses études. Seulement quelques minutes de visionnage, pour comprend...