04. The Black Masquerade

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ARIA

Santa Monica, Californie.

Mais arrête de bouger ! me gronda Lexi.

Facile à dire, dis-je effectuant un énième mouvement hors de sa portée. C'est pas toi qui a un fer à boucler à plus de deux cent degrés à quelques centimètres de ton oreille.

Je vois que la confiance règne.

Je pinçais mes lèvres restant muette. Elle couina une main contre son cœur avant de me repositionner d'une main sur ma tempe droite.

Maintenant tu restes tranquille, on a pas non plus cinq heures devant nous.

Oui m'dame ! dis-je d'une grosse voix imitant le garde-à-vous.

Elle leva les yeux au ciel sous mon rire.

Après plusieurs minutes, j'étais enfin libérée de ses griffes machiavéliques. Je pouvais admirer dans le miroir ma chevelure coiffée en de belles boucles.

Je pensais faire un maquillage léger.

Siren eyes et gloss ?

Exactement, lui souris-je.

Lexi n'était pas ma meilleure amie pour rien. Sans un mot elle pouvait comprendre mes pensées et c'était ce qui m'effrayait le plus. Car si elle avait une telle facilité à comprendre ce qui traversait mon esprit, alors elle était déjà au courant de mon état d'alerte d'angoisse et de stress. Ma jauge était littéralement au maximum.

Je vais faire un smokey eyes.

Je clignais plusieurs fois des paupières revenant à la réalité. Acquiesçant de simples hochements de la tête.

Ça fera très badass.

Ce que je suis clairement, elle balaya ses cheveux derrière ses épaules de façon théâtrale. La plus badass des pétasses.

J'arquais un sourcil face à ses mots. Venait-elle de se traiter de pétasse ? Je crois bien.

Ma pétasse préférée, renchérit-je.

Elle pointa le bout de son pinceau vers mon reflet dans le miroir accompagné d'un clin d'œil. Je la laissais à sa tâche tandis que je m'appliquais à faire mon liner, mon teint étant déjà fait.

Ça va toi en ce moment ?

Sa voix trahissait clairement sa suspicion. Elle savait que quelque chose n'allait pas, elle voulait juste savoir ce qui en était à l'origine.

Quelques embrouilles avec mes parents, je haussais les épaules.

Rien d'inhabituel alors ?

Non, gloussai-je. Ma vie est... platonique.

Elle rit en abaissant son pinceau puis pivota vers moi.

Ce soir, on va te trouver un mec bien bad boy, bien je vais faire de ta vie des montagnes russes.

Je secouai la tête en riant avec elle.

C'était la dernière chose dont j'avais besoin actuellement. Un mec qui mettrait encore plus ma vie sens dessus dessous.

Tu sais ce dont tu as besoin ? elle se mordit l'intérieur de la joue.

Je savais pertinemment que de la merde aller sortir de cette bouche.

Un orgasme, une bonne partie de jambes en l'air.

COLLIDEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant