COLLIDE

28. Ivy, was her name.

( TW/TRIGGER WARNING: Ce chapitre contient un passage concernant le suicide, merci de ne pas le lire si vous êtes sensible à ce sujet !)

ARIA

Beverly Hills, Californie.

C'était la première fois que je me retrouvais dans cette ville et malgré mon cul en compote à cause du trajet qui avait durée une heure, les lumières de la ville faisait diversion avec la douleur.

Dans la lueur d'admiration de mes yeux reflétait les palmiers enguirlandés de lumière au bord de la route. Je savais pertinemment que ce ne serait que de courte durée, ça me surprendrait vraiment si Maze avait élu domicile un appartement en pleine ville. Il serait plus du genre à prendre une villa en retrait de la foule. Où peut-être avait-il une autre résidence ? Puis je me rappelais de ses mots lors de son appel avec Ezra:

« Oui on va dans cette maison... »

Nul doute, il allait continuer sur cette rue jusqu'à ce que les palmiers illuminés ne soient qu'un lointain souvenir, ou peut-être que nous serons en hauteur et que j'aurais quand même une vue sur ceux-ci. Prenant appuie de ma tête sur la vitre, je laissais les lumières bercer mon visage. D'un bref coup d'œil vers l'écran du GPS, je vis qu'on passait déjà trois heures du matin et après cette journée mouvementée avec Ezra et tous les évènements, la fatigue commençait à avoir raison de moi.

— Nous sommes bientôt arrivés, la voix rauque de Maze me fit ouvrir les paupières. Tu pourras bientôt te reposer.

Je me redressais finalement pour le voir tourner dans un chemin plus petit, il semblait même privé. Le genre qui mène à une seule propriété, la sienne.

— Cette propriété est aussi à toi ?

— Oui.

Soudain je me souvins d'une conversation avec Madds qui avait insinué que la villa où nous nous trouvions à Los Angeles n'était pas la plus luxueuse que Maze avait en sa possession. Serait-ce cette villa où nous nous dirigions ?

— Madds avait fait allusion à une villa plus luxueuse que celle de Los Angeles, est-ce que..., hésitante, je laissais ma phrase en suspens tout en dirigeant mon regard sur lui.

Un rictus espiègle incurva ses lèvres confirmant mes paroles. Je me rappelais aussi du fait qu'il l'avait coupé avant même qu'elle ne puisse m'en dire plus.

« Ce n'est pas l'une des nôtres. C'est une putain de mission qui n'a besoin de rien si ce n'est de rester dans l'ignorance ! »

C'était il y a un moment déjà, beaucoup de choses avaient changé, enfin pour moi mais est-ce que pour lui j'étais toujours qu'une simple mission qui doit rester dans l'ignorance ?

Oui tu l'es toujours.

Non, impossible.

Tu te berces trop d'illusion, ma pauvre.

Tais toi.

Un homme comme lui pourrait avoir n'importe qu'elle femme, pourquoi il en choisirait une aussi briser que toi.

Machinalement, j'appuyais sur le bouton pour ouvrir ma vitre et laissais l'air frais m'apaiser faisant taire cette foutue voix mesquine. Mais elle n'avait peut-être pas tort. Je n'ai eu qu'un homme dans ma vie, du moins un seul que j'ai choisi d'intégrer dans ma vie et il m'avait fait comprendre lui même que je n'étais pas à la hauteur, de quelconque homme, il avait réussi lui aussi à me briser, un peu plus.