COLLIDE

46. He'll be back soon... for me.

ARIA

Los Angeles, Californie.

Scott Turners's house.

J'essayais tant bien que mal de contrôler l'angoisse qui m'enveloppait de force. Le regard figé sur un point imaginaire, j'entendais la voix de Maze mais elle était trop lointaine pour que je puisse comprendre ce qu'il disait.

Je me laissais entraîner par ses soins au loin, comme dans un état second.

Le fait était que de voir tous ses invités en rouge m'avait fait un choc, comme un retour à la réalité. Chacun d'eux le voulait mort.

Nous étions les seuls habillés en noir. Tous les regards étaient tournés vers nous, ou alors vers Maze, je ne savais plus.

Mon cœur palpitait en échos dans ma tête brouillant les autres sons de la salle.

Ils le veulent tous mort.

Ils vont le tuer.

Ils vont réussir.

Il...

— Aria... Hey... Mon coeur, regardes-moi.

Mes yeux papillonnèrent pendant quelques secondes jusqu'à ce que son visage apparaisse nettement devant moi. Il balaya les alentours avant de prendre un objet sur le plateau du serveur passant. Doucement, il enroula son bras autour de ma hanche, entraînant le mien dans mon dos par nos mains liées et me fit reculer, à l'écart des autres.

Mon dos se colla à une surface dure que je compris rapidement être un mur.

— Respire..., il souffla, son regard vert analysant mes traits. Tout va bien.

J'acquiesçais sans grandes convictions. Ses sourcils se froncèrent, il leva son autre main pour la poser contre ma nuque et mes lèvres s'entrouvrirent lorsque je sentis quelque chose de glacé contre ma peau.

— Tout va bien, mon coeur, il répéta comme pour me l'assurer. Regarde, je suis là... Tout va bien.

Il remua doucement, ce que je perçus comme étant un glaçon, dans de petits cercles, hérissant les poils dans le dos. Grâce au choc thermique, je sortais peu à peu de la noirceur, revenant à la réalité qui, n'était pas meilleure que les scénarios mesquins que mettait en place mon cerveau.

Le regard concerné, il m'observa sans un mot, me laissant le temps nécessaire pour que je reprenne mes esprits calmement. Sa main coincée entre mon corps et le mur appliqua de douces caresses contre le dos de ma main et nous restâmes quelques minutes ainsi.

— Raconte moi ?

Je déglutis en déviant le regard sur la foule. Du coin de l'œil, je le vis jeter le glaçon avant d'attraper mon menton pour faire revenir mon attention sur lui.

— Ne les regarde pas, regarde-moi, ordonna-t-il d'une voix douce.

— Je... Ils sont tous... tous en rouge, dis-je comme s'il ne l'avait pas, lui-même, remarqué. Ils-

— Je sais, il me coupa.

Sa main se déplaça de mon menton contre ma joue, son index repoussant une mèche derrière mon oreille.

— Laisse les croires qu'ils peuvent me tuer, mon coeur. Ça n'arrivera pas.

— Et si-