Twin reflections - Harry Potter & Marvel Crossover

VII.2 - À ceux qui savent se rendre utiles

CW : sang, meurtre (rien n'est vraiment graphique mais je préfère prévenir)

- Quand je pense qu'on doit se coltiner une gamine, grogna la voix irritée d'Ambroise Parkinson.

Le père de Pansy Parkinson était un homme d'une cinquantaine d'années, à l'allure stricte et qui passait son temps à se plaindre. Sa femme, Iris Parkinson, dégageait la même aura sévère, accompagnée d'un certain gout pour la cruauté qui donnait à Wanda la nausée. Elle se souvint des mots de son amie, de comment ses parents lui avaient répété toute sa vie la différence entre les gens purs et les déviants, lui inculquant la haine de tous ceux qui n'entraient pas dans leur vision du monde étriquée. Elle se souvint de combien ça avait demandé à Pansy d'oser être elle-même, d'accepter les parts d'elle qui ne rentraient pas dans le moule que sa famille avait formé. Wanda eu soudain envie de leur enfoncer son poing dans le visage.

Elle n'en fit rien. Au lieu de ça, elle se contenta d'un regard assassin en direction d'Ambroise. Elle n'avait pas choisi d'être là. Mais le seigneur des ténèbres avait décidé qu'elle avait besoin de prouver sa loyauté. Et c'était ainsi qu'il l'avait envoyé avec le couple Parkinson rendre une petite visite à une famille moldue dont les enfants, selon les dires de Voldemort, salissaient le monde des sorciers par leur impureté. La déesse n'avait pas eu le choix. On ne discutait pas les ordres du maitre.

- La "gamine", comme vous dites, est une des héritières du royaume d'Asgard. Autrement dit une déesse. Je pourrais vous tailler en pièces d'un claquement de doigts s'il m'en venait l'envie alors je vous conseille de ne pas me tenter.

Ambroise répondit par une grimace mais demeura silencieux tout le reste du trajet. Ils atteignirent bientot la petite maison dans laquelle vivait la cible. Wanda sentit un frisson lui parcourir l'échine. Elle se sentait dégoutée par ce qui allait se produire, mais elle savait également qu'elle ne pourrait rien faire pour l'arrêter. Pas sans que Draco n'en paye les conséquences. 

- Bien, Iris prit la parole avec un ton autoritaire. La chambre des enfants est à l'étage, ils doivent dormir à cette heure là. Ambroise et moi, on s'occupe des parents. Odindottir, tu liquides les gamins. Ça ne devrait pas nous prendre plus de dix minutes.

La mangemort exposait le plan avec un calme glaçant, aussi simplement qu'on réciterait une liste de courses.

- Ils ne sont que deux, ajouta Ambroise d'un air méprisant. Le plus vieux a treize ans et ne dois pas connaitre plus que les sortilèges de base. Et l'autre n'a même pas huit ans. Ça ne devrait pas être trop compliqué pour vous, mademoiselle la déesse. 

Il lui adressa un rictus moqueur. Wanda savait ce qu'ils croyaient. Ils ne la pensaient pas capable. Ils savaient qu'elle allait échouer. C'était pour ça qu'ils l'envoyaient seule à l'étage, pour la forcer à être celle qui lancerait le sortilège fatale, la forcer à être celle qui prendrait la vie des deux enfants. Pour la voir hésiter, puis lamentablement échouer et se ridiculiser devant eux.

La sorcière serra les poings. Elle savait ce qu'il lui restait à faire. Ils avaient tort de la sous-estimer.

- Maintenant ! ordonna Iris.

Ils coururent tous les trois en direction de la maison. Un simple alhomora suffit à déverouiller la porte d'entrée. Quand ils les virent, le couple de moldus installé devant la télévision se mit à crier. Ambroise et Iris levèrent leurs baguettes dans un geste menaçant. Wanda se précipita à l'étage.

Elle trouva la chambre des enfants sans mal et entra en trombes. Dans un coin de la pièce, révéillé par les cris, se tenait un gamin qui serrait dans son poing tremblant une baguette, une petite fille terrifiée se cachait derrière lui, accrochée à sa jambe. Dès qu'il aperçut la déesse, il lui lança un sort qu'elle contra sans effort. Elle avança lentement vers eux, repoussant les faibles sortilèges que le garçon paniqué lui envoyait.