Aslan
28 Juin 2022. Chicago.
Fils de pute.
Je savais bien que son sourire cachait une connerie, il s'est bien foutu de ma gueule. Il m'a envoyé le seul mec qui peut débiter dix mots à la seconde. Le con m'a donné une migraine.
En l'espace de dix minutes je sais déjà sa couleur préférée, il adore les sucettes, il est d'ailleurs en train d'en sucer une m'insupportant.
Je vais lui enfoncer dans la gorge.
Et il ADORE Damon, comme si je ne l'avais pas remarqué, il bave assez sur lui comme ça.
-Ici tu as le casino !
Il lève les bras en l'air. L'oscar du pire acteur lui revient. Je vois bien que c'est un casino, je me retiens de le lui faire remarquer. Je me pince le nez priant tous les dieux pour que quelque chose lui tombe sur la tête afin qu'il ferme sa gueule.
-Alors ici c'est un billard, tu prends une queue, pas la tienne hein !
Il n'a pas fait cette blague.
Non il ne l'a pas fait.
Ce n'est pas possible.
Il passe à autre chose en voyant que je ne dis rien. Il ne s'attendait pas à ce que je rigole j'espère.
-Ici c'est mon lieu préféré, le bar, autrement dit, l'alcool !
Un type me sourit, à sa tenue je pense au barman, il se reconcentre sur sa tache : nettoyer le comptoir.
-Bon ici il y a pas grand chose d'intéressant. On va descendre en dessous. Le public n'a pas le droit d'y accéder.
Il appuie sur le bouton de l'étage en dessous. Quand les portes s'ouvrent un frisson parcourt mon corps. J'ai l'impression d'être dans un film d'horreur. Un long couloir sombre juste illuminé par des néons rouges, certains grésillent. Juste nos pieds claquent sur le ciment.
Une main se pose sur mon épaule. Je me retourne, mes doigts se referment sur son cou, je le pousse jusqu'au mur pour pouvoir serrer encore plus. Je l'ai entendu, je ne pense pas qu'il voulait être discret. Il voulait que je l'entende.
-Ne joue pas avec le feu, Benedetti, ça brûle.
Ses yeux brillent de quelque chose, il sourit et n'essaye pas de retirer ma main, ses doigts encerclent simplement mon poignet.
-ça dépend lequel, mais celui-là je veux bien jouer avec.
Je ne dis rien, je sens son pouls qui s'est accéléré, il ne s'affole pas, pourtant son coeur accélère. Il ne panique pas, il est calme enfin à l'extérieur, il l'est, à l'intérieur je suis sûr que ça crépite, que ça brûle. Une potentielle réponse traverse mon esprit. Pas possible...si ?
-Tu aimes ça ?
J'accompagne mes mots avec une pression plus forte. Il ne répond pas, mais je n'ai pas besoin de réponse, son corps parle pour lui, il vient de répondre à ma question.
-Intéressant.
Je le relache, il reste contre le mur, je fais deux pas en arrière.
-La prochaine fois, ne t'arrête pas.
-Tu veux que je te tue ?
Il fait deux pas en avant, nos torses se touchent, son nez n'est qu'à quelques minables millimètres. Sa respiration est hachée, il est essoufflé, pas trop mais assez pour que je le remarque.
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ASTREAS
ActionD'un côté, Cayetano Benedetti. Des meurtres. Des meurtres. Voilà ce qu'il se passe en ce moment dans la boîte de Cayetano. Un tueur s'amuse à tuer ses employées. Alors qu'il passe à l'étape supérieure, il trouve une solution. De l'autre Aslan As...