16 | Bordeaux.

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ASLAN

14 Juillet 2022. Chicago.

C'est en boitant que je me ramène dans la salle où les Benedetti ont décidé de faire une réunion. Je me place entre Andrei et Damon. D'ailleurs cet accident de ce soir remet tout en question. Maintenant c'est Maxwell qui me perturbe, il est toujours aux premières loges quand ça ne va pas.

-On peut savoir ce qu'il s'est passé ?

Je suis maintenant rodé sur les membres de la famille Italienne, celle qui vient de parler, c'est Marianne, la femme de Maxwell, elle est aussi mauvaise que son mari. J'aimerai savoir où Levi trouve le courage de supporter deux parents comme ça.

-Ne fais pas semblant de ne pas savoir, je suis sûr que mon oncle t'a déjà tout expliqué. Se moque Cayetano

-Ne sois pas arrogant. peste t-elle

-Explique nous plutôt pourquoi il est ici ? demande le grand père en me pointant du doigt

-Je suscite autant de curiosité, ça me touche.

Je me prends un regard noir de Gilles Benedetti mais celui qui m'intéresse c'est Maxwell. Il est maintenant le premier suspect sur ma liste.

-J'en ai strictement rien à foutre de votre famille. J'ai autre chose à faire que d'égorger toutes les filles que je croise sur mon chemin. J'ai aucune raison de le faire contrairement à certains.

Il a compris mon sous entendu, il se lève et me pointe du doigt, indigné d'être suspecté. Je sens le regard de Cayetano sur moi mais je n'y fait pas attention. Il chamboule beaucoup trop de choses.

-Es-tu en train de m'accuser ?

-Oui. avoué-je honnêtement

Ma réponse en offense plus d'un, leur voix se montent les unes sur les autres. Je souris, ils se retournent contre quelqu'un, formant un très gros bordel.

-Quelle idée as-tu en tête ?

Je me fige et ne souris plus. Sa voix près de mon oreille provoque en moi des milliers de frissons. Je ne l'ai pas vu se lever. Personne ne fait attention à nous, enfin je crois, je ne sais pas. Ils ne sont plus ma préoccupation maintenant. Ses deux mains sont posées sur les accoudoirs de ma chaise.

-Qui te dit que j'en ai une ? arrivé-je à formuler

-Un simple pressentiment.

-Dommage pour toi, je ne vais rien dire.

Son rire se répercute sur mon oreille, je me force à rester immobile pour ne pas lui montrer que mon corps réagit à sa voix.

-Tu sais, je sais que je ne te laisse pas indifférent, et si tu ne le sais pas...je vais prendre plaisir à te le montrer, tesoro.

Bordeaux. Bordeaux. 

J'ouvre la bouche dans l'optique de parler mais aucun son, ni mot ne sort. Sa main effleure mon bras, assez pour que je le sente mais pas assez pour que je panique. Il monte progressivement, les autres n'existent plus, je n'arrive pas à rester concentrer sur eux.

-Ils sont tellement occupés à se hurler dessus qu'on est invisible à leurs yeux, pourtant ils ont juste à tourner la tête pour nous voir. chuchote t-il

Bordeaux

Mon coeur tambourine, je n'entends que lui, il bat tellement fort que j'ai peur qu'on l'entende. Son doigt monte maintenant sur mon épaule, puis sur ma clavicule, il remonte mon cou.

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