11 | Odeur de la mort.

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CAYETANO.

4 Juillet 2022. Chicago.

Ses yeux brillaient. 

A-t-il pleuré ? 

Je regarde le vin tout en pensant à hier soir. Le russe m'a téléphoné complètement paniqué, il m'a demandé -non ordonné- d'aller aux toilettes et d'en faire sortir ceux qui y étaient. Je n'ai pas mis longtemps à faire le lien avec le noiraud. Si il y a bien une personne pour qui le russe s'inquiète autant ça doit être Astreas. 

J'ai envoyé Terrence en lui ordonnant de faire sortir les types présents dans les toilettes. Mon frère a tout de suite accepté, il pouvait encore raconter des blagues à la con. 

J'ai même pas eu le temps de pousser la porte que Aslan en est sorti, complètement déboussolé, il m'a à peine regardé puis m'a contourné pour fuir dehors me laissant près des toilettes comme un con. Son visage était marqué par la peur, il retenait ses larmes. Il ne voulait pas montrer sa faiblesse pourtant, je l'ai vu. 

De quoi as-tu peur Astreas ?

-Tu ne m'as pas dit que je devais les retenir !

Mon idiot de frère a laissé les deux types partir, sans même demander un nom ou retenir leur visage.

-Tu ne t'es pas dit que si je te demandais de les faire sortir, c'était pour une bonne raison ? Non ça ne t'as pas percuté ça, stupido (idiot) !

Il rougit de honte et se pince les lèvres, d'habitude il nous sort des blagues pendant une heure et là il s'arrête au bout de deux pauvres blagues.

-Tu crois que ça vient comme ça l'inspiration ?

Insipiraquoi ? Il a pas osé dire ce mot en parlant des blagues qu'il trouve sur internet ou sur des carambars ?

-Oui.

-C'est tout un métier tu sais, je dois chercher des blagues, les retenir, m'entrainer à les dire à voix haute avec le bon ton et sans faute-

-Chiudi la bocca ! (ferme ta gueule)

Je vide mon verre et le claque sur le meuble, Damon et Levi débarquent à leur tour dans mon dressing et s'installent dans le canapé.

-Sai che questa è casa mia ? (Vous savez que c'est chez moi ?)

Je choisis mon costume et commence à m'habiller sous leurs regards.

-Vous êtes au courant que je suis gay et donc que des regards sur moi...

-On t'a tous déjà vu à poil, fais pas le timide. sourit Damon

-Des nouvelles de Paolo ?

La boule de cristal commence à se foutre très sérieusement de ma gueule. Je le paye beaucoup trop pour ce qu'il fait. Il faut que je revois les tarifs.

-Pas encore, on peut pas dire qu'il est débordé pourtant, il est entouré de mort, il a le temps de les examiner non ? soupire Levi

On redescend au salon, je me verse une nouvelle fois un verre et m'installe sur mon fauteuil.

-S'il ne trouve rien ça va continuer, encore. Les filles vont finir par avoir peur de travailler. Souffle Damon

-Certaines ont déjà donné leur démission. Ajoute Levi

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