17 | Le grand méchant loup.

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ASLAN

16 Juillet 2022. Chicago.

Je pousse la porte de la boite, pour le moment la foule est encore dehors à attendre que les portes ouvrent. Ils pourront commencer à entrer dans une vingtaine de minutes.

Aujourd'hui on teste quelque chose qui peut mener au tueur. Je rejoins Cayetano qui briefe ses hommes. J'ai réfléchi à un système pour coincer le tueur, je sais pas si ça va marcher mais il faut tester.

Cette nuit, les plus belles danseuses vont danser, une vingtaine de filles à chaque poste, danseuses, serveuses, barmaid. Bon perso j'ai pas réussi à définir lesquelles sont belles et lesquelles sont moches, alors on pris celle qui sont souvent demandé par les clients. Que des filles. De quoi plaire au tueur.

Benedetti va faire appelle à tous ses hommes, ils vont se fondre dans la masse mais ils devront toujours avoir un oeil sur la fille qui est sous leur surveillance. On a rajouté des caméras, dans toutes les pièces.

J'ignore s'il va venir, si ça va marcher mais on doit tout tester. J'ai moi même du changer mon style habituel pour me fondre dans la masse. Je m'installe au comptoir, je sirote ma brique de jus de fruit tout en regardant Cayetano donner les ordres. Ses hommes sont pendus à ses lèvres, pas un n'écoutent pas.

-Tu aimes le jus de fruit ?

Je me tourne et tombe sur le démon, Vaiana me regarde en souriant. Elle boit aussi une brique mais c'est du lait au chocolat. Ses yeux bleus me regardent fixement.

-Quoi ?

-Je veux te poser une question mais j'ai peur de ne pas pouvoir.

-Eh bien pose là et je répondrais si je veux.

Je me maudis déjà de commencer une discussion avec cette langue sur place. Elle ne va plus me lâcher maintenant.

-Tu n'as pas d'amis ?

-Si j'ai un ami.

Pourquoi ça l'intéresse à son âge ? Elle ne devrait pas s'occuper de ce genre de choses. Et puis est ce que j'ai vraiment envie de parler de ma vie personnelle ?

-Un seul ? répète t-elle les yeux écarquillés

-Oui

-Ce n'est pas beaucoup.

Andrei est bien assez, je n'ai besoin de personne d'autre.

-C'est assez pour moi. Je n'ai pas besoin de plus.

Ma jambe tressaute, ses yeux innocents me scrutent toujours, elle ne cligne presque pas des yeux. C'est vraiment un démon, j'avais raison.

-Tu as raison. C'est mieux un seul qui t'aime plutôt que beaucoup qui font semblant.

-T'as huit ans pourquoi tu as déjà cette vision. soufflé-je plus à moi même qu'à elle

-Maman et Papa me m'expliquent souvent ça. Chaque semaine ils me racontent quelque chose, par exemple ne pas dire des choses méchantes puis la semaine d'après ne jamais laisser personne me faire du mal, je dois le dire. explique t-elle

L'éducation que reçoit Vaiana est parfaite. Elle demande avant de toucher quelqu'un, elle ne force pas la conversation, pour son âge elle est déjà très responsable.

-Pourquoi est-ce que les vêtements sont toujours fatigués quand ils sortent de la machine ?

-Oh non, malheureusement tu as un défaut, tu as le même humour que ton oncle.

-Parce qu'ils sont lessivés !

-Tu as perdu le peu d'estime que j'avais pour toi. Tu me déçois Vaiana.

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