ASTREAS

21 | Darek.

ASLAN

8 Août 2022.Chicago.

-On a jamais de repos dans cette vie ? grogné-je

Je claque la portière de Benedetti et me dirige vers la porte d'entrée. Andrei nous a téléphoné cette nuit, c'est chez lui qu'est la nouvelle victime.

-Andrei ? l'appelé-je

-Dans ta chambre ! crit-il

Je monte à l'étage et pousse la porte de ma chambre. Andrei et Mike me cachent la vue mais pas compliqué de comprendre où repose le corps, l'odeur de sang est très forte.

Je décale de deux pas sur la gauche pour voir la scène. J'ai maintenant un corps démembré dans mon lit et une tête en guise de déco sur ma table de chevet.

-Comment il est entré ?

-On ne sait pas. Il a désactivé le système d'alarme. avoue Andrei

-C'est un message pour toi.

C'est la première fois que Mike s'adresse à moi et c'est pour me dire qu'un tueur m'a laissé un message. Il me donne un papier où un message est inscrit, l'écriture est parfaite.

Premier avertissement Astreas. Le prochain sera toi.

-Il était dans la bouche de la victime.

Je me tourne vers Cayetano qui détourne son regard de la scène macabre pour me regarder.

-Ok, à partir d'aujourd'hui je veux tout ce qui concerne tes hommes, jusqu'au dernier. Je vais tout regarder, observer, pour trouver ce fils de pute. Je vais lui faire bouffer le corps.

***

-C'est possible d'avoir autant d'hommes ?

J'ignore depuis combien de temps je fixe les dossiers face à moi mais l'aiguille de l'horloge a eu le temps de faire au moins un tour complet.

Je sors de la pièce et la ferme à clé, hors de question qu'un dossier disparaisse. Je vais le trouver cet enfoiré.

Je me dirige vers l'habitat de Paolo, c'est-à-dire la morgue. Quand je passe l'entrée, le silence m'accueille, bien content d'être seul je me dirige droit vers les corps.

Celui de ce matin est là. Il est en pièce détachée mais le légiste a réussi à le réformer, à peu près. Je me glisse contre le mur et écris chaque chose qu'ont subi les victimes après avoir allumé une cigarette.

-ça va être long...

Quand le légiste débarque, je passe à celle de ce matin. Il regarde mes feuilles étalées au sol puis mes mégots de cigarette.

-Ce n'est pas propre.

-Elles sont mortes, c'est pas comme si elle pouvait choper des maladies. dis-je blasé

J'observe le puzzle qui se présente à moi, je plisse les yeux et remarque un petit détail présent sur chaque morceau. Des traces de dents ? Je me mord le poignet et le mets à côté de la morte.

-Euh vous faites quoi ?

-Rien.

Je note sur ma feuille ce petit détail, je regarde les précédentes, elles ont les mêmes, moins apparentes mais elles sont là. Il marque son territoire ?

Il a pissé sur certaines aussi. C'est un gros chien ou un vampire mais c'est peu probable je suppose. Le regard du toubib sur moi m'agace, je lui lance un regard en coin, il fixe toujours ma cigarette.