ASLAN
8 Juillet 2022. Chicago.
-Tu ne peux pas y aller comme ça !
Je lève les yeux au ciel et retourne dans ma chambre sous le regard menaçant de Andrei. J'ai bien essayé de sortir en douce mais le vieux entend tout. Il a bloqué le couloir pour m'empêcher de quitter la villa.
Le russe est beaucoup trop investi quand on parle de tenue. Je me laisse tomber sur mon lit et le regarde fouiller dans mon dressing. Je ne sais pas ce qu'il cherche mais j'espère qu'il ne s'attend pas à trouver de la couleur.
-C'est avec un non catégorique que je clos cette discussion.
À peine j'ai vu le costume que mes poils se sont redressés. Je le garde qu'en dernier recours, dans une situation où c'est vraiment nécessaire. Je me lève de mon lit et m'apprête à quitter la pièce quand il me rattrape par la veste.
-Je refuse de te laisser quitter cette chambre habillé comme ça. En plus c'est pour ma liberté que tu fais ça !
-Justement ! Je peux y aller comme je veux !
Borné comme il est, il me barre le passage les bras croisés contre son torse et il attend que je daigne à enfiler son putain de costume. Je soupire et jette un coup d'oeil sur le lit. Bon au moins il est noir. Je grogne et retire mes fringues pour ce costume de pingouin. Demain je le brûle.
-Tu n'es pas obligé de mettre la cravate.
-Je ne comptais pas la mettre.
Il soupire et se décale pour enfin me laisser accéder à la sortie. Je caresse Snow qui renifle mon costume.
-Je compte sur toi pour ma liberté !
-Ouais c'est ça.
Je descends au garage et m'installe au volant de ma voiture. Je quitte la propriété en direction du Lust. L'envie de tourner le volant pour dépasser la ligne et me prendre une voiture sans faire exprès est tentante mais je me retiens. La liberté de Andrei est en jeu.
J'arrive beaucoup trop vite devant la boite, à peine je me gare que je reconnais la silhouette de Benedetti posée contre sa voiture qui me fixe déjà.
-Je dois avouer que tu me surprends à chaque fois.
Ses yeux verts me reluquent de haut en bas. Il analyse chaque partie de mon corps me mettant mal à l'aise, pourtant je me force à garder la face et ne rien montrer. À la place je tire sur ma cigarette.
Il porte un costume noir aussi, contrairemnt à d'habitude il porte un col roulé et non pas une chemise. Il ouvre la porte passager de sa voiture et me fait signe d'avancer. Je m'installe et boucle ma ceinture pendant qu'il contourne le véhicule pour se mettre derrière le volant. Il prend la route, une petite musique envahit l'habitacle. L'envie de me flinguer est présente.
-En tout cas, je vois que ce restaurant te donne vachement envie. dit-il sarcastiquement
-C'est la personne avec qui j'y vais qui me dérange, pas le resto. rétorqué-je
-Venant de ta bouche je prends ça comme un compliment.
-Si ça peut te faire plaisir.
***
-J'ai réservé une place au nom de Benedetti. Annonce le blond
La femme au chignon bien palqué acquiece et nous fait signe de la suivre d'un mouvement de la main. Cayetano me fait passer avant lui, je lève les yeux au ciel ce qui le fait rire.
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ASTREAS
AksiD'un côté, Cayetano Benedetti. Des meurtres. Des meurtres. Voilà ce qu'il se passe en ce moment dans la boîte de Cayetano. Un tueur s'amuse à tuer ses employées. Alors qu'il passe à l'étape supérieure, il trouve une solution. De l'autre Aslan As...