ASTREAS

15 | Fumée blanche.

CAYETANO

14 Juillet 2022. Chicago.

La soirée est déjà bien entamée mais la musique explose toujours autant. Je sirote mon verre tout en observant les corps qui se déhanchent sur la piste. Je jette un coup d'oeil à mon portable, il devrait déjà être là mais Astreas ne supporte pas les ordres alors il va faire exprès de venir bien après l'heure que je lui ai indiqué. 

Je souris à cette pensée. Le noiraud est amusant, j'adore ses réactions, ses répliques. Je retourne m'asseoir près de Damon et mon frère.

-J'adore ce mec, vraiment il n'hésite pas à te dire d'aller te faire foutre, c'est incroyable ! hurle Terrence pour se faire entendre malgré la musique

Pas étonnant, il a toujours été la victime entre nous deux -sans vouloir être méchant- donc voir Astreas me remballer doit le faire jouir de plaisir. Damon doit en penser tout autant, ce mec ne sourit jamais normalement.

-Maxwell suspecte Astreas de vouloir foutre la merde. me dit-il une fois assez proche de moi pour ne pas hurler

Ce vieux est une vraie charogne, j'ai déjà pensé à le mettre hors d'état de nuire mais c'est le père de Levi et en plus il fait partie de la famille. Si papa n'avait pas eu d'enfant, c'est Maxwell qui serait à la tête. Bien qu'il ne le montre pas, il envie ma place et je suis certain qu'il a déjà pensé mettre un contrat sur ma tête.

-Il va fouiller dans sa vie à la recherche du moindre défaut pour me montrer qu'il a raison. deviné-je

-Pourquoi il s'acharne autant le vieux, il est plus proche de la mort que de la vie.

Terrence toujours dans la douceur. J'allume une cigarette et regarde un de mes hommes qui drague une fille devant moi. J'ai dû mettre sous surveillance toutes les danseuses afin de les empêcher de finir en bouillie. C'était soit ça, soit elles déchiraient leur contrat et se barraient en courant vers la sortie.

-C'est le père de Levi alors je ne peux rien faire, on a juste à attendre qu'il crève.

On ne peut pas dire que notre cousin est proche de ses parents, il passait plus de temps chez nous que chez lui. Son paternel a toujours quelque chose à dire, une remarque, une critique. Mais c'est son père. Dans tous les cas, il y a des règles, tant qu'il ne fait rien de grave je ne peux rien faire.

-Regarde qui est là. sourit Damon

Astreas apparaît dans mon champ de vision, il monte les escaliers et passe devant mes hommes sans dire un mot. Andrei Ivanov à ses côtés. On a réussi à lui retirer son bracelet. Je dois dire qu'il a fallu beaucoup de billets pour qu'on lui enlève aussi vite. J'espère au moins que ça vaudra le coup, une part de moi n'en doute pas une seconde. Je me lève et je vais à leur rencontre, je me stoppe à quelques centimètres du visage de l'américain.

-Sei in ritardo, Aslan. (Tu es en retard, Aslan.)

-Non darmi mai più ordini, Cayetano. (Ne me donne plus jamais d'ordre, Cayetano.)

La langue italienne sortant de sa bouche me donne des frissons. Un sourire étire mes lèvres sans que je ne puisse le cacher, ni même le retenir.

-Tu parles divinement bien italien.

-Évidemment, pour qui tu me prends ?

Il passe à côté de moi et rejoint le russe qui est déjà installé dans un des canapé, un verre à la main. Cette soirée s'annonce très sympa. Je les rejoins, mon frère est déjà en train de raconter une blague au russe.