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CAYETANO

25 Août 2022. Chicago.

Quelques heures que j'ai quitté la boite maintenant, je suis rentré chez moi, enfin Levi m'a déposé. Je me suis installé dans le salon et depuis je n'ai pas bougé.

 Je fixe les photos sans pouvoir m'en empêcher. Il y a en a cinquante six. Cinquante six putain de photo qui montre les violences qu'à vécu Aslan. Je n'imaginais pas autant, en fait, je n'imaginais pas tout ça. 

Les photos montrent des brûlures de cigarette, des traces de fouet. Sur les cinquante six images, une me file la boule au ventre. Elle me donne envie de vomir mais mes yeux ne peuvent pas s'en détacher une seconde. 

Le visage de Aslan complètement ruiné par le sang qui s'écoulent de ses plaies, ses yeux larmoyants, son visage marqué par la peur. La main de son père lui tire les cheveux, sûrement pour lui maintenir la tête en place...

-Figlio di puttana. grogné-je

Je ne comprends même pas comment certains peuvent faire autant de mal à leur gosse. D'après certaines photos, il n'y avait pas que son père. sa mère aussi. Il n'a pas reçu d'amour, de personne. 

Je sors dehors avec la boîte et allume un feu, je jette les photos dans les flammes. Je regarde la dernière qu'il me reste une dernière fois avant de la jeter. Je les regarde rétrécir, puis fondre pour finalement brûler avec le bois.

-Je me disais bien qu'il y avait un truc à l'intérieur.

Levi se tient appuyé contre la baie vitrée, je l'ignore et veille bien à ce qu'il ne reste plus rien de ces merdes. Personne n'a besoin de les voir.

-Il y avait quoi dessus ?

-Tu commences vraiment à m'énerver Levi. Alors maintenant stop. Rentrez chez vous, maintenant.

Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir qu'ils sont tous là, ils sont curieux. Dommage pour eux, je ne compte rien dire. Je rentre à l'intérieur et retire ma chemise tout en montant à l'étage,

-Tu es devenu blanc comme un cadavre, Cayetano.

-Damon, mio amico (mon ami), ramène les parasites chez eux. Je vais prendre une douche et me coucher.

-Il est où Aslan ?

-Il dort chez Andrei.

Je fonce vers ma douche en espérant qu'ils dégagent tous, de toute façon ma prochaine destination, c'est mon lit.

***

Quand j'émerge l'entièreté de l'après midi est passée, je jette un coup d'oeil à mon portable. Il est presque dix-neuf heures. Je sors de mon lit et descends dans la cuisine. Quelle surprise en voyant Aslan assis sur le comptoir en train de boire une brique.

-Putain, tu peux pas t'habiller ! s'exclame t-il

Aslan s'étouffe à cause de son jus de fruits.

-Je ne savais pas que tu étais rentré ! me justifié-je

-Tu te trimballes à poil quand t'es seul ?

-Bah oui, comme tu l'as dit je suis chez moi, pourquoi je ne pourrais pas me balader à poil ? Maintenant je le fais plus parce que tu es là.

Je ne veux pas le mettre mal à l'aise, aujourd'hui était une erreur, je ne savais pas qu'il était là.

-Tu as raison, épargne moi cette horreur, je l'ai vu une fois, c'est assez.

ASTREASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant