ASTREAS

38| ça va faire mal.

CAYETANO

4 Septembre 2022. Indiana.

-On va mourir si tu continues à conduire aussi vite !

Je fais le contraire de ce qu'il veut que je fasse, mon pied appuie encore plus sur l'accélérateur. Je double les voitures qui gênent le passage. Je prends pas le temps de regarder les limitations de vitesse, je sais que je suis largement au dessus.

--Cazzo Cayetano ! hurle Levi J'ai une fille et une femme moi !

Je tourne la tête vers lui et le fusille du regard. Je n'ai pas besoin de ses commentaires maintenant. S'il a peur de la vitesse, il n'a qu'à descendre.

-Ouais et elles sont dans ta baraque en train de jouer à la poupée ou soit en train de faire des gâteaux. Tu peux me dire ce que mon mec vit ? l'agressé-je

Il ferme sa gueule et s'accroche à la potière. On est bientôt chez Alfonso, c'est le premier à qui j'ai pensé. Il est loin d'être dans les affaires légales et c'est son frère qui est coupable de tout ça. J'arrive devant le portail, il a remplacé celui que j'ai cassé. Cette fois, pas le temps de jeter une grenade.

-C'est pour ?

-Je te laisse trois secondes pour prévenir ton patron que Benedetti est là et que c'est très important, insiste bien là-dessus.

Il ne discute pas et passe le message dans son talkie. Il hoche la tête et m'ouvre le portail. Je roule dans l'allée et me gare devant les marches. Alfonso attend déjà devant la porte.

-Encore une visite explosive Cayetano ?

-Ouais mais cette fois c'est normal. Ton bâtard de frère a enlevé Aslan.

Il arrête de sourire, il nous fait signe de le suivre ce qu'on s'empresse de faire. Il nous conduit dans son bureau.

-Comment s'est arrivé ?

-Il a réussi à foutre une merde dans les distributeur de fumée, on est tous tombé.

Le réveil a été très compliqué, on a passé plusieurs heures allongé sur le sol. Narcisse et Mike s'occupent de gérer les clients qui ont aussi été victime de cette merde. Le flic va tout faire pour que ça ne s'ébruite pas trop.

-Depuis quand ?

-On est tombé vers deux heures, on s'est réveillé à onze heures.

-Sacré dodo. constate t-il

Il a pas tord. Le réveil est surprenant, tu te retrouves au sol allongé comme tout le monde. La tete dans le cul, le corps cassé en mille, c'est pas commun.

-C'était lui, j'ai vu son visage avant de dormir.

-Qu'attends-tu de moi ?

Je pose mes mains sur le bureau et le regarde dans les yeux, il ne refusera pas, il va nous aider, j'en suis persuadé. Il est bouffé par la culpabilité, il veut tout faire pour se racheter.

-Je recherche deux jumeaux qui ont réussi à fuir. Darek et Derek. Ce sont des pantins de Andrew, je les veux. D'après nos dernières recherches, ils sont ici.

Il écoute sérieusement et acquiesce, il passe un coup de fil dans la seconde qui suit.

-C'est bon, les recherches sont lancées. Tu penses qu'ils vont parler ?

-Je vais y veiller. Ils habitaient où ?

-Détroit. Si on part d'ici, il y en a pour quatre heures trente si les limites sont respectées.