XVIII. Un sourire terrifiant

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-Lo'ak arrête ça.

Mon meilleur ami n'arrête pas de me lancer du sable au visage pour me provoquer.

Nous sommes toujours à notre camps, le soleil est en train de se lever et Lo'ak a une envie folle de m'embêter.

-Houhou Taliaaa coucouu. Il agite ses mains devant mes yeux ce qui me donne le tournis.

-Ok tu veux me chercher tu vas voir.

Je lui cours après et réussi à attraper sa queue. Je le fais tomber et ce dernier ne me lâche pas vu que c'est un génie.
Je me retrouve donc à califourchon sur lui.

-Lo'ak lâche moi !!

-Nan ça fait trop longtemps que je t'ai pas embêté.

Il me tire la langue et commence à me chatouiller les cotes. J'essaye de me relever tant bien que mal mais un blanc s'installe. On aperçoit Tsireya qui nous regarde un peu attristée, elle s'en va vers le village.

-Franchement t'abuses, je t'avais dit de me lâcher.

-Mais t'es ma meilleure amie, elle a pas besoin d'avoir peur..

-Elle t'aime vraiment, meilleure amie ou pas, donc va la rejoindre et fait lui un gros câlin.

Il ne rajoute rien et s'en va pour la retrouver, j'espère qu'elle ne me fera pas la tête.. Mais Lo'ak doit régler ça en premier.

Je retourne au campement et voit que mon petit ami est toujours endormi sur le sable.

-Sur toutes les personnes que je connais, tu es vraiment celui qui hiberne le plus.

Il n'ouvre pas ses yeux mais me répond:

-En même temps hier tu m'as drôlement fatigué.

Je pouffe de rire en me rappelant ce qu'il c'est passé hier soir et lui demande de parler moins fort.

Je ma rapproche de son visage et embrasse chaque partie de sa peau: son front, le bout de son nez, ses lèvres, ses joues...

-Lève toi s'il te plaît tu commence à me manquer.

Neteyam a l'air surpris que je lui dise quelque chose comme ça car ses yeux sont désormais grands ouverts. C'est vrai que la plupart du temps c'est lui qui me dit ce genre de phrases.

-Rentrons, il commence à pleuvoir. Nous dit Ao'nung, il commence à bailler et regroupe nos affaires.

Tout le monde l'aide et nous avons pris la décision de laisser les tissus sur les troncs tel quel car nous pourrions refaire des sorties comme celle-ci plus tard.

En arrivant au village, le clan Metkayina forment un cercle autour de Tonowari et Ronal. Je sens une pointe au cœur venir et place ma main dessus, ce rassemblement me rappelle la découverte de Na'li.

Neteyam serre ma main gauche et me fait signe de la tête qu'il faut avancer.

-Ma sœur spirituelle et son bébé ont étaient massacrés par ceux qui viennent du ciel ! Cri Ronal.

Je cherche du regard Tsireya et Lo'ak, ils sont en face de nous derrière les parents Sully. Tsireya pose ses yeux sur moi, je lui donne un regard désolé pour m'excuser de tout à l'heure et elle me fait non de la tête puis me sourit timidement.

Tonowari explique que la guerre est désormais chez eux et qu'ils faut les combattre, le peuple commence à crier et ils font des grimaces menaçantes.

-Mais vous ne comprenez pas, ceux qui viennent du ciel ne pensent pas comme nous. Le grand équilibre ne les intéresse pas! Rétorque Jake suite aux propos du chef.

Une nouvelle destinée - NETEYAMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant