23. La rencontre du Maître

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Je m'arrêta net. Ce qui fit réagir Céleste qui revint sur ses pas jusqu'à arriver à mon niveau.

Du coin de l'oeil, je vis ses sourcils froncés et son visage fermé.

Puis elle le tourna dans la même direction que la mienne.

Elle devait être en train de chercher du regard ce que je fixais car lorsqu'elle vit la même chose que moi, elle étouffa son cri d'effroi de sa main droite, et s'agrippa à moi de son bras gauche.

Mais je ne réagis pas face à son geste, j'avais toujours mon regard planté dans le sien.

Il voulais me défier, je n'allais pas le lâcher du regard si tôt que ça.

Le vent qui passa entre les branches me fis frissonner, mais ce n'est pas pour autant que je me laissa déconcentrer.

Les branches se secouaient dans tous les sens, si bien qu'il brisa notre contact.

Je secoua un coup la tête, regarda dans la même direction puis plus rien un instant.

Puis je le trouva à nouveau du regard, et je le vis dessiner un sourire pervers sur ses lèvres.

"s'il croit qu'il a gagner, je vais lui faire dire le contraire."

-Ilta, je crois que Chan est avec lui, me souffla Céleste au creux de mon oreille. Ce qui aura pour but de me remettre les pieds à terre.

-Oui, et il faut qu'on aille le chercher.

-Mais tu est complétement folle ! Tu as vue avec qui il est en compagnie ?

-Oui, et c'est exactement pour cette raison que nous devons lui porter secours. Je ne peux pas me permettre de perdre quelqu'un de plus, pas maintenant, alors allons-y.

Je tourna mon visage vers le sien puis la gratifia d'un sourire.

Elle me regardait, avec dans son regard de la panique et de la peur qui se faisait ressentir. Elle ne s'était toujours pas défaite de mon bras.

Pour le lui montrer, je baissa mes yeux sur ce dernier, puis remonta mon regard vers le sien.

Elle compris de suite, et se décrocha de mon bras.

Je lui fit un hochement de tête confiant, puis me détourna d'elle pour retrouver le sien, et parvenir jusqu'à lui.

Je ne le voyais plus, pourtant je me sentais toujours observer.

Il pouvait se cacher, je savais qu'il était toujours là.

Alors je me rapprocha d'un pas déterminé.

Très vite, Céleste me rejoint et enroula de nouveau son bras autour du mien.

Ma lampe toujours allumée, j'éclaira les feuilles humide par la fraicheur de la soirée qui s'installait.

Sa présence n'était pas une raison de baisser notre garde, alors s'il pense que nous allons tomber dans un de ses pièges, qu'il se détrompe.

Très vite, nous franchissons la barrière de la forêt.

Je n'avais toujours pas réussi à le retrouver.

Les chênes maintenant derrière, nous étions exposés à la vue de tous. Ou du moins, à la sienne.

Ma colère grandissait en moi, si bien que je finis par reprendre la parole.

-Ce n'est pas nous qui sommes censé avoir peur de vous ? Vous cachez ne sert à rien. Montrez-vous ! Criais-je à son attention.

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