LÉGENDE

prologue

Je cours et cours sans arrêt.

Je cours malgré les battements de mon cœur qui demandent de m'arrêter.

Je cours jusqu'à en suffoquer. Jusqu'à ne plus pouvoir respirer.

J'avais déjà réussi à m'échapper de ce manoir avec l'aide de mes frères et soeurs un première fois à l'époque.

Mais ce fut de courte durée.

Même après avoir essayer de tout faire pour laisser cette vie derrière nous, il est parvenu à nous retenir prisonnier jusqu'à presque jamais.

Je savais qu'il allait nous retrouver.

Je le savais avant même que ma vie n'appartienne plus au corps que je suis en train d'habiter.

Mon cauchemar n'allait donc jamais cesser.

Alors que je franchissais la barrière de la forêt, une idée me traversa l'esprit.

Si nous ne parvenons pas à nous échapper, peut-être que quelqu'un le fera à notre place ?

Dans le livre que je tenait dans ma main, j'arracha toutes les pages pour n'y laisser que des vierges, et, avec l'aide de l'encre que j'avais dans ma poche, je me mis à écrire.

Je voulais réfléchir à la manière dont j'allais annoncer les choses, mais je n'avais pas assez de temps pour cela.

Alors je jeta toutes les informations sur ces pages blanches, peu importe de l'ordre et de l'incohérence soit-il.

Je nota tout un tas d'informations à savoir à propos de ce manoir, en gardant espoir qu'un jour, quelqu'un vienne à notre secours.

En remettant l'encre dans ma poche, je remarqua qu'un autre objet y trainait.

La clé.

La clé de notre liberté.

Je savais qu'il avait le double, et donc, il pourrait de nouveau nous enfermer, mais elle nous était très importante si nous voulions être sûr que nous serions peut-être sauver un jour.

J'avais encore espoir.

Alors je me remis à courir jusqu'à tomber sur une racine qui surgissait du sol.

Je cacha le manuel dessous, et voyant que le temps me manquait, je jeta la clé à travers les bois.

Je savais qu'il allait me retrouver.

Mais j'avais eu le temps de verser tout mon espoir dans ce livre, dans l'attente que quelqu'un y tombe dessus un jour.

Pour venir à notre secours.

Ou pas...