LÉGENDE

10. Plus Jamais !

On avait beaucoup d'avantages en ayant connaissance de petits détails qu'il ne savait pas qu'on savait.
Comme un, super important, celui des caméras, il n'y en avait pas une à chaque défi, c'était les mêmes qui se déplaçaient lorsque l'un d'entre eux était terminé. Ce qui nous laissait un temps libre de treize secondes entre le moment où les caméras commençaient à se déplacer et à arriver à leur nouvel emplacement.

C'était à ce moment là qu'il fallait s'échapper, entre le moment où le jeu se terminait et quand le nouveau allait commencer, c'était maintenant qu'on allait passer à l'action !

Ils le savaient, on se regardait tous avec la boule au ventre, on vit la première caméra se déplacer, c'était maintenant.

- COUREZ !!! Criais-je

Un autre détail assez important, il pouvait nous voir mais pas nous entendre
Ou du moins, seulement quand il le souhaitait.

Nous partirent tous ensemble, je passa la première.

Nous prîmes de nouveau ces escaliers, laissant une nouvelle fois leur craquements résonnant dans ce manoir, je cru qu'il allait s'effondrer sous nos pieds mais il avait tenu je ne savais comment. Nous courûmes sans jamais s'arrêter, nous traversions de nouveau ce grand salon avec les fauteuils sur les quels on était pris au piège tout a l'heure, la salle ronde avec au milieu de celle-ci une table et aussi des fauteuils ainsi que le long couloir lumineux que nous avait ordonné de prendre le manoir...
Nous fîmes retour arrière, revenant sur nos pas et laissant quelques souvenirs s'installer en nous au travers de chaque salle qu'on re traversait...

Notre course se termina lorsque nous arrivâmes de nouveau dans la pièce d'entrée avec pour seule vue cette porte devant nos yeux.
J'essayai de l'ouvrir en la tapant dans tous les sens mais rien n'y fit. Elle était verouillée.
J'avais l'impression d'être observer, et d'entendre des milliers de voix raisonnées dans mes oreilles.
"Sommes-nous pris au piège ?"

Mais alors que j'allais me retourner pour entendre l'avis de mes amis sur la situation présente, je vu passé au loin comme une petite silhouette blanche.
Rien de tout cela n'était rassurant, mais alors que j'allais posé ma main sur la poignée de la porte, comme si sa allait changer quelque chose, par la peur qui venait de m'envahir, celle-ci s'ouvrit devant nous, comme par magie; avant que je ne pu faire quoi que se soit.
"Était-ce un piège ?"

Nous restions un instant fixé sur nous même. Nous nous rapprochâmes pas à pas de la sortie et à cet instant- ci, grâce à la luminosité que nous offrait la lune, on revit alors le portail et le petit jardin de cette propriété par le quel nous étions passés pour venir jusqu'ici.
J'attrapai dans mon sac plusieurs lampe-torche et les donna à mes amis pour qu'ils puissent s'éclairer dans cette nuit noire.

Un peu perdu par l'incompréhension de ce qui venait de se produire, on ne perdit pas plus de temps pour autant et nous re prîmes de plus belle notre course, chacun sa lampe allumée dans une main, en partant sur notre gauche. C'était notre seul échappatoire possible.

Les treize secondes venaient de s'écouler.
Le Manoir avait dû se rendre compte de notre absence, car on entendit alors dans cette nuit sombre la voix de celui-ci s'éloignant de plus en plus de nous, à chaque foulée qu'on faisait pour s'en éloigner.

"DAVE, JE M'APPELLE DAVE, je savais que vous allez réussir, je vous ai laissé faire, mais croyez moi, on va se revoir ! J'en suis certain ! À TRÈS BIENTÔT !...

Voici ce que j'avais entendu... "Dave", c'était son prénom.

Devant nous se présentait alors une forêt dans la quelle on y entra sans réfléchir. Puis, quelques mètres plus loin, on s'arrêta le souffle coupé par la course que nous venions d'exécuter.